RENÉ  MATIFAT  NOUS  A  QUITTÉS  LE  14  JANVIER  2010
 

    René est né le 11 mars 1927 à Abbeville, ville où se sont mariés ses parents en mai 1926.

René a une sœur Janine qu’il aime par dessus tout. Elle a six ans de moins que lui.

    Son papa Arthur est menuisier et sa maman Gabrielle s’occupe du foyer avec amour.

    La famille Matifat arrive à La Chaussée-Tirancourt en 1934. René et ses parents habitent alors au coin de la rue Geneviève Fertel et de la Place. C’est d’ailleurs pour cette raison que la 20 mai 1940 il se retrouvera dans la cave de la Mairie pour éviter les bombes.

    René va en classe à l’école de garçons sur la Place. Il voue une admiration à son instituteur M. Théry. Ses copains s’appellent Jean Bondois, Pierre Guilbert, Pierre Tourneur, André Brunet, Roland Choquet, Thérèse Dupontreué et bien d’autres…

    1940, c’est l’exode, il a alors 13 ans. La famille évacue en Charente et s’y installe jusqu’au 14 juillet 1946 , date à laquelle René et sa famille reviennent dans notre village, d’abord rue de Belloy puis à nouveau sur la Place, et en 1948, à côté de la Mairie.

    En 1953, nouveau déménagement, cette fois à côté du café le « week-end ».

    René a effectué son service militaire en Algérie. A son retour, il épouse une fille qu’il avait connue en Charente. Le mariage a lieu à Surgères le 2 juin 1949. il habite pendant deux ans en Charente où il exerce son métier . Puis c’est le retour en 1951, où il s’installe avec son épouse dans une maison appartenant à madame Maincent en attendant la réalisation de sa maison terminée en 1954.

    De leur union naquirent 3 enfants :Marie-Pascale, en 1957 ; Anne-Ingrid, en 1960 et Xavier, en 1963.
En 1960, la mort de sa maman qu’il aimait tant est un drame pour René.

    René a appris la menuiserie auprès de son papa . Toute sa vie, il a travaillé le bois, tout en satisfaisant sa deuxième passion : la lecture d’ouvrages historiques.

    Il était intarissable sur la seconde guerre mondiale. Il possédait une culture générale immense.

    René ne ratait jamais une cérémonie au monument aux morts. Lors de la commémoration du 20 mai, cette année, j’ai lu son témoignage sur le 20 mai 1940. Dans un style parfait, maniant parfois une pointe d’humour, René nous conte cette triste journée meurtrière.

    René avait 9 petits enfants, et il a avait même un arrière petit fils, prénommé Maxence pour qui, il travaillait encore dans son atelier , il y a quelques mois : il lui faisait un coffre à jouets.

    René nous a quittés le 14 janvier de cette année. Il laisse un grand vide.

    Nous ne reverrons plus l’homme dans son bleu de travail, blagueur, une cigarette maïs au coin de la lèvre, montant dans sa 3 CV que l’on reconnaissait de loin…

    Adieu René. Tu vas nous manquer !

André SEHET           
Article « La gazette du Village »