VISITE
DE JACQUES ANQUETIL À LA CHAUSSÉE - TIRANCOURT |
13 SEPTEMBRE 1987
J’ai eu l’honneur de rencontrer Jacques ANQUETIL, mon idole, le dimanche 13 septembre 1987, à l’occasion « des Boucles du Canton » organisées par le Conseiller Général M. RÉGNIER. Avant le départ de la course, Jacques ANQUETIL était venu saluer son ami M. Jean-Claude RICHARD à La Chaussée-Tirancourt.
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Jacques ANQUETIL, à côté
de son fidèle ami Jean STABLINSKY. |
C’est
un coureur fatigué, malade que nous avons rencontré. En grand
professionnel, bien que souffrant d’un cancer, il avait tenu à
honorer son contrat. Il avait promis de venir, il est venu !
Dans la pièce, les personnes présentes se sentaient petites
devant cet exemple de courage. Parmi les invités, mon ami Lionel
HERBET, lui aussi très ému et M. DESSEIN Député.
D’une voix empreinte de nostalgie, et impressionné par cet
homme hors mesure, j’eus beaucoup de mal à sortir quelques
mots :
« Merci, Monsieur ANQUETIL, pour tout le bonheur que vous nous avez apporté ! »
Jacques ANQUETIL s'était fait opérer 3 semaines auparavant et sortait de l’hôpital. Avec beaucoup de courage, il a parlé de sa maladie. Les docteurs avaient diagnostiqué sa maladie en juin. Malgré tout, il avait tenu à suivre le Tour de France, comme consultant d’Antenne 2 et Europe1. Ce n’est qu’à son retour qu’il s’est fait opérer.
La
conversation à bâtons rompus s’est faite essentiellement
sur le cyclisme des années 85 / 87, sur lequel il jeta un regard
guère complaisant : « Les coureurs courent trop comme des
fonctionnaires.. » dit il.
À la fin de l’entretien Jacques avoua faire semblant d’être
bien devant nous et nous confia : « Quand je suis seul, je
souffre ! »
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André SEHET, Jacques ANQUETIL, René
RÉGNIER, Jean STABLINSKY, Claude HOLLEMAERT. |
Le quintuple vainqueur du Tour de France devait s’éteindre quelques semaines plus tard, terrassé par la maladie, le 18 novembre 1987, à l’âge de 53 ans.
Jacques
ANQUETIL comptait 184 victoires, dont 5 Tour de France, des victoires dans
les courses à étapes : Tour d’Italie, Tour d’Espagne,
Paris Nice, Dauphiné Libéré….
Spécialiste du contre la montre, il avait gagné le Grand Prix
de Nations à de nombreuses reprises. Il fut également détenteur
du record de l’heure en 1956, record qu’il avait obtenu à
Milan.
Je me souviens également d’un Bordeaux Paris gagné en
1965, enchaînant en 24 heures « Le Dauphiné Libéré
» et Bordeaux Paris…
Quel grand Monsieur !