LES  AVENTURES  DE  L’ARCHÉOLOGIE
À  LA  CHAUSSÉE - TIRANCOURT

Épisode n° 1    1909

« Mieux vaux tard que jamais ou 20 ans après »

Note sur une hache de bronze trouvée dans les tufs de Tirancourt par Monsieur HOUILLIER
(Bulletin Société Linnéenne 1928 n° 416 page 183)

Le 27 mai 1909, Monsieur Sylva FROIDURE de la Chaussée-Tirancourt extrayant du tuf dans la Croupe faisant face au Camp César de Tirancourt mit a jour une hache en bronze.

Cette trouvaille me fut connue dès le lendemain grâce à l'intelligente initiative d'un cousin, Monsieur Georges LEGRAND, cultivateur à la Chaussée.
Trois jours plus tard, je pus repérer le gisement de la hache lequel, figure sur la coupe ci-dessous, est marqué par une croix.

L'objet fut cédé par Monsieur FROIDURE à Monsieur VAYSON, président de la Société d’émulation d'Abbeville.... qui avait décidé de faire don de ses collections à la Ville d'Abbeville. Malheureusement, le legs de M. VAYSON ne fut accepté qu'en partie, et la hache, laissée de côté par les mandataires de la Ville, a pris une destination inconnue.

Joël MOLIERE     


Épisode n° 2    1931

Note sur les fouilles archéologiques de 1931
dans le secteur de la Chaussée-Tirancourt.

« Un petit cimetière est situé au lieu dit Mont Arrêt dans la vallée de l'Atre à 1 200 mètres Nord-Est du village de Belloy, on y voit plusieurs rangées de sépultures, parmi lesquelles huit sarcophages en pierre blanche orientés Ouest-Est plus larges à la tête et de faible profondeur. Ce cimetière semble aussi avoir été fouillé antérieurement ; on y a trouvé quelques morceaux de poteries. Le champ appartient à Monsieur de Belloy, il sera peut-être fouillé l'an prochain par M. HOUILLIER, en attendant il l'est par le garde champêtre... »

Extrait du bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie 1931 IV trimestre P. 223     

Hélas, pour le garde champêtre, pour M. HOUILLIER et pour moi-même, la voie rapide Amiens Abbeville en 1975 coupa le Mont Arrêt en deux sur 6 mètres d'épaisseur et 11 mètres de largeur. Sur le talus Nord restait une petite fosse de 0,60 de large remplie de terre noire contenant un petit vase en céramique jaune avec les cendres d'un défunt, une petite statuette de Vénus sortant du bain, brisée et une monnaie de l'Empereur Antonin le Pieux …. Même les morts ne sont plus à l'abri à notre époque des gardes champêtre, des engins et des archéologues.

Joël MOLIERE