LA
CANTINIERE |
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Marie
BEHEN est un personnage très intéressant dont les anciens
du village parlèrent longtemps. Elle naquit en 1843 et épousa FROIDURE Sylva de 2 ans son aîné. Avec ce dernier, elle participa activement au siège de Paris en 1870, lui en temps que sergent, elle comme « cantinière ».Ils vinrent ensuite finir leurs jours à La Chaussée. Sylva était devenu lieutenant des pompiers de la commune. Ils habitaient sur la Place, près du puits. Quand quelqu’un avait une poule ou un lapin mort, on lui donnait ou on lui accrochait à sa porte. Elle en faisait du pâté et disait : «J’ai bien mangé du rat en 1870, que peut-il m’arriver?» On raconte qu’un jour, elle déterra, avec l’aide de l’ancien garde-champêtre, nommé DUBUS, un veau mort afin d’en faire des conserves. Ce n’est pas cela qui la fit mourir puisqu’elle décéda accidentellement à 86 ans. «Poupoule» tel était son surnom, ne manquait jamais une cérémonie, elle défilait en costume de cantinière portant le traditionnel tonneau sur sa robe rouge. |
En 1928,en reconnaissance, le Conseil Municipal lui vint en aide :
" Le Maire expose au Conseil que Mme veuve FROIDURE, âgée de 85 ans, née à La Chaussée-Tirancourt le 8 décembre 1843 a fait le siège de Paris pendant la guerre de 1870/1871 comme cantinière dans le 3ème Bataillon des mobiles de la Somme,
Qu’elle a été décorée de la médaille de la guerre de 1870 / 1871,
Que, rentrée au pays, le 10 février 1871, elle a toujours fait partie comme cantinière de la subdivision des sapeurs pompiers de la commune jusqu’à 1914,
Que son mari a toujours été chef de la subdivision des sapeurs pompiers jusqu’à sa mort en 1919,
Que la veuve FROIDURE est dans une situation indigente,
Qu’en raison des services rendus à la France et à la commune le conseil pourrait lui venir en aide et a droit à la reconnaissance de tous,
Décide de prélever une somme de 100 F sur les fonds libres de la commune. "
