LE SOUS-LIEUTENANT CHARLES DRAPIER |
La
vie de Charles Gédéon René DRAPIER
Sous-lieutenant
Décédé le 15 octobre 1918 à Hoogstaede (Belgique)
![]() |
Plaque
dans l’église de La Chaussée-Tirancourt |
Sa famille :
Charles DRAPIER est né le 8 août 1897 à Gournay en Bray, en Seine-Inférieure (Seine- Maritime).
Son père, René DRAPIER est commis des Postes, sa mère Berthe RETHORE est également employée dans les Postes. Ils s’étaient mariés à Berck-sur-mer
Sa maman, Berthe, Jeanne Zélima RETHORE est née à LA CHAUSSEE-TIRANCOURT, le 31 mars 1872. Son papa fut d’abord instituteur puis receveur des postes ; celui ci mourut à La Chaussée-Tirancourt, le 14 mai 1904, à l’âge de 45 ans.
Toute sa famille maternelle réside dans notre village, c’est la raison pour laquelle Charles figure sur le monument aux morts.
Le conseil de révision :
Il fait partie du recrutement du Havre .
Au moment de son incorporation, Charles est domicilié au Havre 30 rue Jeanne Hachette, et il est étudiant.
N° 2979 au registre matricule du recrutement.Signalement :Cheveux : châtains
Yeux : verts
Front : ordinaire
Nez : rectiligne
Visage : ovale
Taille : 1,72 m
Sa carrière militaire :
N° matricule 14 827
Incorporé au 129° R.I. à compter du 10 janvier 1916, comme jeune soldat appelé 1ere armée, classe 1917 de la subdivision du Havre N° 80 , canton du Havre. AArrivé au corps et soldat de 2ème classe, le 10 janvier 1916 .
Passé au 24° R.I., le 9 septembre 1916, à la Compagnie de mitrailleuses (C.M.6), par dépêche ministérielle N° 13957 du 26/08/1916.
Parti et rayé des contrôles le 8 septembre 1916 .
Soldat de 1ère classe le 7 juillet 1916.
Incorporé au 24° R.I. à compter du 16 septembre 1916
Arrivé au corps le 8 septembre 1916.
Soldat de 1ère classe.
Passé au 9ème bataillon du 24°, le 12 septembre 1916
Passé au 224° R .I. le 15 novembre 1916
25 janvier 1917 : cours d’E.C.S. Savenay
Nommé caporal le 16 mars 1917 au C. I. de la 5ème Armée
Aux cours d’instruction de la 5ème Armée
Passé à la 15ème compagnie le 1er juin 1917.
Nommé sergent le 1er août 1917.
Passé à la 22ème compagnie le 11 août 1917.
Dirigé le 2 novembre 1917 sur l’école des élèves aspirants de Saint-Maixent l’École ; arrivé le 4 novembre 1917
Arrivé au C I E A le 5 novembre 1917
Nommé aspirant pour prendre rang à la date du 25 avril 1918.
Dirigé sur le dépôt le 23 avril 1918.
Passé à la 24ème compagnie du 224° R.I. le 10 juillet 1918 (5ème division, 3ème Corps
d’Armée).
Nommé sous-lieutenant à T.T par décision ministérielle en date du 4 septembre 1918 rang du 26 août 1917 par application du décret du 2 janvier 1918.
14 octobre 1918 : Blessé évacué
Décédé le 15 octobre 1918 à l’Hôpital Militaire de Hoogstaede .
Inhumé à Saint-Ricquiers, tombe 218, d’après avis Ministériel J. H 4899 du 6 mai 1919.
Notations :
Le 1er février 1919, Le lieutenant colonel DESCHAMPS, commandant le 224°, note sur son dossier : « Bon officier ».
Le 224ème R. I. est basé à Bernay (Eure)Résumé des punitions :
Etat néant 24° R.I.
Campagnes :
Contre l’Allemagne du 10 janvier 1916 au 15 octobre 1918.
1917 : Laffaux - Chemin des Dames
1918 - Bataille d’Oulchy
- Campagne de Belgique
Blessures :
14 octobre 1918 : gros fracas du membre inférieur de la jambe gauche. Plaie pénétrante du genou gauche. Gros fracas de la cuisse et du genou droit par E.O (éclats d’ obus). Plaie contuse de la joue droite.
Promotions :
Caporal le 15 mars 1917
Sergent le 10 août 1917
Aspirant le 25 avril 1918
Sous-lieutenant à T.T le 27 août 1918
Citations :
A l’ordre du 2240 R.I. N° 1122 du 4 octobre 1918
« Chef de section rempli d’allant possédant beaucoup de calme a sous un bombardement violent et des feux de mitrailleuses pris à partie une contre attaque ennemie qu’il a puissamment contribué d’arrêter. »A l’ordre de l’A F B N° 858 20 novembre 1918 Armée
« Jeune officier qui s’est montré véritable entraîneur d’hommes. Le 14 octobre 1918 au moment du déclenchement d’une violente contre attaque allemande n’a pas hésité à tirer lui même avec une mitrailleuse dont tous les servants étaient blessés et a puissamment contribué à arrêter l’ennemi . Très grièvement blessé quelques instants après n’a abandonné son poste que sur l’ordre de son chef de bataillon et qu’après s’être assuré que l’ennemi était en fuite.»
J.O. du 12 avril 1919 page 3847
Décorations :
Croix de guerre avec une palme et une étoile Bronze.
Chevalier de la Légion d'honneur, J.O. du 25 janvier 1920 page 1320
Certificat de décès :
Traduction d’un acte en flamand :Drapier Charles
Sous-lieutenant : 224 régiment infanterie 6ème compagnie
Décédé 15 octobre1918
Hôpital militaire de Hoogtaede (Belgique)
Inhumé Saint-Ricquiers, tombe 218 (Sint-Rijkers en flamand)
Royaume de Belgique
Province Flandre Occidentale
Arrondissement de Veurne
Commune Hoogstaede (Hoogstade, en flamand)
Copie d’un acte inscrit au registre des décès pour 1918
L’an
1918, le 16 octobre à 9 heures du matin ; devant nous, Auguste
JEYS, officier de l’état-civil de Hoogstaede Arrondissement
de Veurne, Province Flandre Occidentale, s’est présenté
Lucien DECLERCK lieutenant administrateur de l’hôpital
« Belgian Field Hospital », lequel a déclaré
que DRAPIER Charles, sous-lieutenant 224ème régiment
infanterie ,6ème Compagnie, âgé de 21 ans, né
à Gournay (Seine-Inférieure) fils de René et
de Zélima, née RETHORE, domiciliés à Gournay
en Bray est décédé 15/10/1918 à l’hôpital
sus dit. |
![]() |
Plaque
commémorative de la mairie |
Inhumation :
Dans un premier temps, il fut inhumé à Saint-Ricquiers, tombe 218 d’après avis Ministériel J. H 4899 du 6 mai 1919.
Son corps reposera ensuite dans le caveau familial situé dans le cimetière de Berck-sur-mer (62).
Charles était fils unique.
Clichés Pierre Balavoine
Monuments aux morts :
Charles Drapier figure sur le monuments aux morts de 3 lieux :
![]() |
![]() |
Berck-sur-mer
(cliché Pierre Balavoine) |
Le
Havre (Cliché Pierre-Marie Poisson) |
![]() |
La
Chaussée-Tirancourt |
Le monument aux morts de La Chaussée-Tirancourt :
Charles Drapier figure sur le monument aux morts de la commune ainsi que sur la plaque de la mairie . Il a aussi une plaque dans l’église.Le 14 Mars 1920, la commune désirant édifier un monument aux morts, le maire, M. Léopold THUILLIER écrit à Madame DRAPIER, mère de Charles, domiciliée au Havre :Madame Drapier,
Une pénible circonstance a amené votre aimable et distingué cousin Mr Réthoré-Dourlé de La Chaussée à me remettre, en votre nom, une somme de 50 francs, montant de votre souscription en vue de l’ érection d’un monument aux glorieux et trop nombreux enfants de la commune tombés au champ d’honneur au cours de la grande guerre.
Au nom du Conseil Municipal, j’ai l’honneur d’accomplir un pieux devoir de reconnaissance en vous remerciant de votre délicate attention.
Permettez-moi d’ajouter que personnellement j’avais pu apprécier, encore une fois, à la veille de son départ pour le service militaire, l’aménité du caractère et l’ardent patriotisme de celui, que le plus cruel destin a ravi à votre amour maternel, et croyez à mes condoléances d’autant plus sincères et plus profondes, que j’ai eu autrefois les liens les plus étroits avec vos bons grands-parents paternels de La Chaussée.
La croix des Braves dans la Légion d’honneur n’a pas été décernée à plus de courage et d’héroïsme juvéniles
Veuillez agréer, Madame, l’hommage de mes sentiments respectueux et encore une fois reconnaissants.Léopold THUILLIER
Maire
Merci à :
- Jacques FOURÉ pour la photographie du dossier militaire de Charles DRAPIER aux archives de Vincennes
- Pierre BALAVOINE, président du comité de Berck-Montreuil du Souvenir Français, pour son aide.
La
maman de Charles DRAPIER en compagnie de Mme GUILLERAND, Mme DOURLE
et deux amies, lors d’une braderie à La Chaussée-Tirancourt
le 9 juillet 1939. |
![]() |
Photographie
Collection Raymond Guillerand |