L'ÉGLISE

La Chaussée-Tirancourt, comme chaque village, possède son église ; elle porte la date de 1730 mais il y a tout lieu de penser qu’elle est antérieure et qu’elle a seulement été remaniée en 1730.

L’Eglise de La Chaussée-Tirancourt est vouée à Saint-Martin. Elle est de la paroisse du doyenné de Vignacourt, diocèse d’Amiens.

En 1730, les décimateurs sont :

- Le prieur de Saint-Pierre-à-Gouy

- Le prieur de Notre-Dame-sur-le-Mont à Picquigny (une petite chapelle existe encore à la sortie de Picquigny vers Amiens, elle marque son emplacement)

- Le chapitre de Picquigny. En 1780, le curé touchait la moitié de la dîme (impôts) et la dîme des Près d’Acon.

Les offices sont nombreux et règlent la vie quotidienne. On trouve des curés dans tous les pays voisins : Belloy, Vignacourt, Hangest, Saint-Pierre-à-Gouy… et Picquigny qui compte de nombreux chanoines et chapelains.

 

LA CHAPELLE DE TIRANCOURT

Elle est vouée à Saint Nicolas, on y célèbre parfois des offices.

En 1752 : messe chantée à l’occasion de l’enterrement de Louise BARBIER.

En 1756 : mariage de Pierre LOGNON avec Marie HORVILLE

 
LE PRETRE, HOMME-CLE

A cette époque, et jusqu’à la Révolution, le personnage central du village est le prêtre : c’est pratiquement le seul homme instruit. Il tient les registres, souvent avec rigueur et précision, il note les baptêmes, les fiançailles, les mariages et les inhumations.

C’est François 1er qui, à l’occasion de l’ordonnance de Villers-Cotterets (1539), créa ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Etat Civil ». A partir de cette date, les prêtres inscriront sur un registre, « le temps et l’heure de la nativité et des sépultures des personnes ».

Cette pratique durera jusqu’à la Révolution. Dans les actes, on trouve certains détails importants sur les métiers, les faits divers (incendies, noyades…) et les coutumes. Jusqu’en 1792, l’Etat-Civil est aux mains de l’Eglise, les non-catholiques échappent à son contrôle mais ils sont à peu près inexistants dans notre région.

L’Etat-Civil deviendra laïc par un décret de la Convention de Septembre 1792.

LES CURES
Nicolas DEQUEN  
1627
Jacques de MACHY
En possession du 15 mars 1648
1648 - 1670
Charles ALLIS
Décédé à Picquigny le 22 avril 1713, à 75 ans, inhumé dans l'église de La Chaussée. A été curé à Prouzel de 1667 à 1676.
1677 - 1709
François MAGNIER
Décédé le 12 mai 1737 à l'âge de 79 ans. Inhumé à la porte de la chapelle.
1709 - 1729
Jean-Baptiste DUVAL
Décédé le 17 décembre 1748
1729 - 1748
Jean BOURGEOIS
Bachelier en théologie de la faculté de Paris. Décédé le 5 novembre 1756 à 56 ans, «en sa maison presbytérale»
1749 - 1756
J-B. MERCHER
 -
1756 – 1780
François DESAVOYE Décédé le 9 février 1784 à La Chaussée
1780 – 1784
Charles François DEMACHY «Prêtre réfractaire»
1784 – 1791
Adrien DAIRE  «Prêtre jureur»
1791 – 1794
Ils habitent au Presbytère (Rue à l’Avoine). Ils sont souvent aidés par une servante : l’une d’elles, Antoinette LERAILLEE, «fille à marier de 66 ans» décédera en 1747.

Le prêtre est assisté de vicaires : DUCROTOY (1756), DESMAREST (1772), VASSEUR (1779), Martin VAUDE (1766), celui-ci remplaçait souvent le prêtre MERCHER pour les baptêmes et sépultures… de diacres : J.B SIMON (1772)… ou d’ «acolyte» (servant du prêtre à l’autel) : Maurice BOURGEOIS (1750).

Il arrive parfois qu’un curé d’une commune voisine vienne célébrer des offices religieux pendant l’absence ou la maladie du prêtre local.

En règle générale, les prêtres de villages ont des revenus modestes.

Un curé de La Chaussée-Tirancourt au XIXème siècle