L'ENFANCE  DE  PIERRE  PARDOËN  À  AMIENS

Pierre PARDOËN est né à Amiens, le 8 août 1930 dans le quartier du Petit-Saint-Jean, où il va à l’école primaire.
Dès son plus jeune âge, il fait du vélo, en compagnie de ses parents. À six ans, il fait le trajet Amiens-Le Tréport, aller retour, sur un vélo que son papa a aménagé pour lui, car ce vélo n’est pas à sa taille. De ce fait, son papa a installé la selle sur le cadre ; ainsi, le jeune Pierrot peut pédaler et s’asseoir de temps en temps. Il est à peine rentré de l’école qu’il est sur son vélo ; désormais, le virus ne le quittera jamais.

Retour de promenade avec ses parents ; ils étaient partis un dimanche matin, au Crotoy.Au retour, ils s'arrêtent à la fête d’Ailly sur Somme où il y avait un photographe sur la place.
On voit le jeune Pierre, avec son père, sa mère et son vélo, qui était un peu grand pour lui mais qui possédait un dérailleur.
Ce jour là, Pierrot qui n'a que 8 ou 9 ans, a fait 130 km !

Photo Collection Pierre Pardoën

La photo date d'avant 1939 car malheureusement le papa de Pierre n’est jamais revenu de la guerre.
Pierre adorait son père qui fut victime d’un mitraillage, la veille d’être libéré en 1945, après avoir été prisonnier pendant 5 ans ! Ils étaient près de 2000 sur la route, quand il succomba des suites de ses blessures. Malheureusement Pierrot n’a jamais su où son père avait été inhumé.
Le jeune Pierre l'admirait ; dans les lettres qu'il lui a envoyées pendant sa captivité, son papa lui avait promis de lui acheter un vélo, pour qu’il puisse faire des courses. Son père était un ancien coureur cycliste.
C’est en sa mémoire qu’il décida de faire du vélo, au grand dam de sa maman, qui avait peur d’un accident ou d'une maladie. Son père avait dû arrêter à la suite d’une mauvaise bronchite qui avait dégénérée en pneumonie.
Il se paya un vélo avec son argent placé à la Caisse d'Epargne. Pendant la guerre, en vacances et le jeudi, il allait faire des pissenlits, qu’il vendait sur le marché de la place Beauvais, en compagnie de sa grand-mère. Il avait une charrette, dans laquelle il y avait des grands sacs de pissenlits, qu’il vendait 2 francs la bassine. L’argent ainsi gagné fut placé. C’est avec ses gains qu’il s’acheta son premier vélo. Tout cela, il le fit en souvenir de son père. Par la suite, sa maman fut sa première supportrice.