L'INSTRUCTION  AU  XVIIIème SIÈCLE

LES ILLETTR
ÉS

En 1714, 1715, 1716, en relevant les signatures et les marques apposées après chaque acte, on peut constater que les hommes signent pratiquement tous leur nom avec plus ou moins de dextérité. Certaines signatures montrent à l’évidence que leurs auteurs ne savent rien écrire d’autre, tellement elles sont maladroites. Quant aux femmes, beaucoup ne savent pas écrire leur nom; elles font alors une croix et le prêtre mentionne: «marque de la dite Jeanne SAILLY» par exemple ou alors il inscrit: «la dite… a fait sa marque ordinaire ayant déclaré ne savoir écrire».

Signent
Font une croix
Total
Hommes
53
2
55
Femmes
8
19
27

Il est à remarquer que les femmes sont moins nombreuses que les hommes à contresigner un acte.
Il faut dire que le rôle de la femme au début du 18ème siècle est très secondaire; elle est tout juste bonne à procréer et à travailler dur.

LE CLERC-LAÏC

En 1716, on trouve d’abord la trace de Charles CUMEL «clerc layc», puis de Charles VASSEUR, dont le frère était clerc laïc à Cavillon (1739, 1742, 1746).
Charles CUMEL est décédé en 1716, Charles VASSEUR en 1759.
On trouve ensuite Nicolas DUCROCQ en 1773 et Charles DEFLANDRE à partir de 1782.

LE MAGISTER

Ambroise VASSEUR: 1760, 1761, 1765. Il est appelé «maître d’école» au mariage de sa fille en 1783.
Ambroise VASSEUR est décédé le 24 janvier 1765 et fut remplacé par Jean-Baptiste DUTILLOY en 1766.
En 1784 et 1785, Charles DEFLANDRE est également «maître d’école».
Le clerc-laïc est l’ancêtre de l’instituteur mais en même temps il est sonneur, bedeau, entièrement soumis au prêtre, il l’assiste parfois dans certaines tâches et sert quelques fois de témoin officiel. (Voir plus haut, l’affaire de l’enfant trouvé mort au Camp de César).

En 1719, à l’occasion d’un baptême, le prêtre mentionne la présence de François THUILLIER natif de Bourdon «du présent icy à l’écolle…».