JEAN  CATELAS

Depuis 1996, une rue de La Chaussée-Tirancourt rend hommage au Député de la Somme, Jean CATELAS, guillotiné en septembre 1941 sur ordre du gouvernement de Vichy. Ce gouvernement, à la solde des nazis qui emprisonnait, déportait ou tuait des personnes parce qu’elles étaient juives, socialistes, communistes ou gaullistes et même les enfants.

Jean CATELAS, Député d’Amiens
assassiné par les nazis en 1941

Qui est Jean Catelas ?

Jean CATELAS est né en 1894, à Puisieux, dans le Pas-de-Calais. Après le certificat d’études, Jean devient ouvrier-bonnetier comme son père. Il a tout juste 20 ans quand éclate la première guerre mondiale. Il participe, avec bravoure, à la bataille de Verdun, ce qui lui vaudra d’être décoré de la Croix de Guerre. Une fois le conflit terminé, Jean devient cheminot à Longueau et s’engage dans le syndicalisme et la politique. Après le congrès de Tours, il devient membre du parti communiste. En 1936, il est élu Député d’Amiens. Quand en 1939, le PCF est dissous, il entre dans la clandestinité et crée une édition clandestine du « Travailleur de la Somme ».

En avril 1941, il est arrêté par la Gestapo. Pendant plusieurs mois, il sera torturé en vain par les nazis. En septembre, un simulacre de procès a lieu, à l’issue duquel il sera condamné à mort puis guillotiné le 24 septembre dans la cour de la prison de la Santé. Après avoir entonné « la Marseillaise », avant de mourir, ses dernières paroles furent pour ses amis à qui il lança : « Courage camarades !» Nous retiendrons toujours ce qu’il avait écrit en prison : « A mes amis, je lègue mon passé sans tâche et je leur passe le flambeau.»

Lors de l’inauguration de la rue Jean Catelas, le 15 Avril 1996, le maire de La Chaussée-Tirancourt, André SEHET, après avoir rendu un vibrant hommage à Jean CATELAS, déclara en conclusion :
« Le Conseil Municipal, en donnant le nom de Jean CATELAS à une des rues du village, souhaitait que toutes les horreurs commises au nom de l’idéologie raciste ne soient pas oubliées même si certains tentent de banaliser ou d’en refuser l’existence. Ne disons pas comme nos « anciens » des années 1920 qui parlaient de leur guerre en disant que c’était la « der des der ».
L’histoire est là pour prouver qu’il y a toujours des êtres ignobles qui profitent de la misère, du chômage et de la détresse des gens pour accéder au pouvoir et se livrer à des crimes odieux. Certes, nous pouvons pardonner, mais nous ne devons pas oublier. Nous avons tous le devoir de MEMOIRE. »