LA  FRANCE  MOBILISE

Les plaies de la première guerre mondiale venaient à peine de se refermer qu’un nouveau conflit allait naître au nom de la haine et de l’intolérance.

Suite à l’invasion de la Pologne par les nazis, la France déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939. Comme en 1914, une affiche est placardée à la porte de la Mairie. La France mobilise et rappelle des anciens de 14/18. De nombreux jeunes et moins jeunes regagnent leur lieu d’affectation.

Les soldats de La Chaussée-Tirancourt mobilisés en 1939

Ils sont une quarantaine d’anciens combattants :

BONDOIS Georges, BONDOIS Lucien (planton dans un hôpital), BONDOIS Pierre, BRUNET Lucien, CARON Raoul, CHOQUET Abel, DELAVIER Robert (ligne Maginot), DENEUX Georges (ligne Maginot), DUCROTOY René, FERTEL Marceau, FERTEL Raymond (Cie de chemin de fer), FOURNY Gabriel, de FRANCQUEVILLE Henry (capitaine, sera démobilisé en mars 1940), GRICOURT Louis, GAFFEZ René, GUILBERT Alfred (35°RAD Chalons), GUILBERT Daniel, GUILBERT Raoul, HALLOT Laurent, HALLOT Paul (Ligne Maginot), HAREUX Charlemagne, JACHIMSIAK (armée polonaise), LEFLON Henri, LEMAITRE Hubert, LENGLET Gaston (près de Verdun), LENNE Camille (Saint-Chéron), LOUETTE Raymond, MASSAU Maurice (ligne Maginot), MATIFAT Arthur, NIQUET Jean (Versailles), SOREL Jacques (ligne Maginot), ROBAY (démobilisé en janvier 1940), SEHET André (Avricourt), THERY Roger, TORJON Félix (Abbeville), VICART Léon, VIGNON Michel (Verdun)

Quelques anciens combattants

Roger THERY
André SEHET
Michel BOURA
Marcel DELPORTE
Georges BONDOIS
Lucien BRUNET
Paul BAUDIMONT
Pierre BONDOIS
Maurice MASSAU
René DUCROTOY
Henry de FRANCQUEVILLE
Lucien BONDOIS

Par la suite, d’autres anciens combattants vinrent s’installer à La Chaussée-Tirancourt : BLONDEL Ernest, M. DECOISY, DELPORTE Marcel, LEROY Alexandre, REGNIER Paul, TERRE Henri.

La plupart des réservistes rejoint la ligne Maginot dans l’Est de la France car l’état-major pense que si notre nation est envahie, l’ennemi passera par cette région. Il est bon de rappeler qu’en 1914, nos troupes étaient cantonnées déjà dans l’Est de la France; ce qui n’avait pas empêché les armées de Von Klück d’envahir rapidement la Belgique avant de pénétrer dans le Nord et le Pas-de-Calais, jetant sur les routes des milliers de personnes.

Du 3 Septembre 1939, au mois de mai 1940, la France vit ce que l’on a appelé par la suite « la drôle de guerre ». Durant tout l’hiver, rien ne se passe, l’opinion semble endormie, résignée.

Les Allemands attaquent…

Le 10 mai, le réveil est brutal: les Allemands envahissent la France. Commence alors « la percée des Ardennes ». Très rapidement, la Picardie est touchée par les bombes allemandes. Abbeville et Doullens sont bombardées dès le 10 Mai. Les usines d’aviation Potez sont plus particulièrement visées.

Pendant que les Allemands franchissent la Meuse par la Trouée de Sedan, le 14 Mai, des réfugiés venant de Belgique et du Nord de la France affluent. Parmi eux, certains se souviennent d’avoir vu des jeunes cyclistes qui se disaient être belges. On dit par la suite, qu’il s’agissait de militaires allemands (la cinquième colonne) et que pour être reconnus par leurs avions, ils avaient une couverture rouge sur leurs vélos. A l’époque, on voyait des espions partout!

Les 18 et 19 Mai, Amiens est bombardée alors que l’ennemi entre dans Abbeville après avoir envoyé près de 4000 bombes détruisant la ville. Amiens essaie de résister à l’envahisseur; des barricades s’élèvent. Avec de faibles moyens, la ville tiendra jusqu’au 20 Mai à 11 heures du matin, heure à laquelle l’ennemi pénètre.