Nous étions des CARMICHAEL |
Ailly-sur-Somme
- Industrie du textile (1845-1983)
Alice ROSENSTIEHL : une
grande résistante
Auteur
: Claude NOCQ
Quand mon ami Claude NOCQ m’a demandé de publier le livre qu’il venait de terminer sur l’usine CARMICHAEL, c’est avec plaisir que j’ai accepté. Je connais le sérieux de Claude depuis le collège.
Claude aime son village natal. Il a déjà écrit un livre sur l’USAS. Le sport à Ailly-sur-Somme n’a pas de secret pour lui. Depuis toujours, il s’intéresse à l’usine emblématique du village : CARMICHAEL.
Il est allé aux archives à de nombreuses reprises et depuis huit ans, il a entrepris d’interroger les personnes qui ont travaillé à l’usine.
Son souci est de laisser une trace pour les générations à venir, souci que nous avons également aux « Racines Calcéennes », association à but non lucratif, dont le siège se trouve à la mairie de La Chaussée-Tirancourt.
Personnellement, je suis heureux de son initiative car mes grands-parents qui habitaient Dreuil-les-Amiens ont travaillé à la « Fabrique ». Chaque jour, ils allaient à pied gagner leur pain. Quant à mon épouse Micheline, née Duquenne, ses grands-parents habitaient Ailly et Breilly, et c’est tout naturellement qu’ils ont travaillé chez CARMICHAEL eux aussi. Son arrière-grand-père y a même trouvé la mort, écrasé par un train.
Pendant plus d’un siècle, la vie du village a tourné autour de l’usine : la crèche, l’économat, le sport …
Il ne faut pas croire pour autant que tout a été rose toujours. La vie y était dure et les journées longues. Les enfants travaillaient parfois dès l’âge de 7 ans, on les voit nombreux sur les photos de sorties d’usine.
Quant aux adultes, ils ont fait grève en 1904 pour demander l’application de la loi du 30 mars 1900, afin que leur semaine de labeur passe de 72 à 60 heures !
Ce n’est qu’en 1936 que la semaine de travail passera à 40 heures et qu’enfin, ils obtiendront 12 jours de congés payés.
L’usine s’est implantée à Ailly-sur-Somme bien avant l’usine SAINT de Flixecourt.
Le premier industriel à avoir pensé au site d’Ailly fut M. LEFEBVRE en 1840. Il s’était bien rendu compte de la situation privilégiée de la future fabrique car située à proximité des principaux axes de communications : la Somme, la route royale Paris-Boulogne et la future voie ferrée qui ouvrira en 1847. En outre, les patrons se sont installés à Ailly car la main d’œuvre n’était pas chère !
Néanmoins, grâce à l’usine, le bourg d’Ailly est passé de 510 habitants en 1836, à 711, quinze ans plus tard, pour atteindre les 2000 au début du XXème siècle.
C’est d’abord la population du canton qui a été attirée par le travail à l’usine, puis on a vu arriver des gens de tout le département et d’ailleurs.
Dans le livre, une grande part est consacrée à une résistante d’Ailly-sur-Somme, Mademoiselle Alice ROSENSTIEHL, qui a sauvé un petit garçon juif en l’hébergeant de 1943 à 1945 dans la crèche qu’elle dirigeait.
Grâce à la vente de ce livre, nous pourrons lui redonner une sépulture digne. Le premier qui en a eu l’idée fut mon ami Roger LEFEBVRE qui voulait restaurer la tombe d’Alice ROSENSTIEHL sur ses deniers personnels.
Enfin, permettez-moi de féliciter Sylviane SCHWAL qui a consacré de longues heures à la mise en page du livre de Claude. Qu’elle en soit vivement remerciée.André SEHET
Maire honoraire de La Chaussée-Tirancourt
Président des « Racines Calcéennes »
La promotion du livre
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Article
du Courrier Picard du 5 mars 2016 |
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Article
du Courrier Picard du 2 mai 2016 |
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Emission
"T'es d'min coin" de France Bleu Picardie, animée par
François MORVAN |
Les séances de dédicaces
A
l'office du tourisme d'Ailly-sur-Somme ainsi qu'à la mairie de
Breilly |
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Article
du Courrier Picard du 12 mai 2016 |