LE  MONUMENT  AUX  MORTS  DE  LA  CHAUSSÉE - TIRANCOURT
   

L’année 1919 voit le retour des « Poilus » de la Grande Guerre. Certains sont partis depuis plusieurs années et ne sont revenus en permission que rarement ! Il faut reprendre la travail à la ferme ou à l’usine.

Pour certains, le traumatisme est si important que le retour à la vie civile est difficile !

Beaucoup sont revenus blessés dans leur âme ou dans leur corps. Même si cela est compliqué, il faut néanmoins réapprendre à vivre.

A La Chaussée -Tirancourt, comme dans toute la France, des voix s’élèvent pour que des monuments  soient érigés à la gloire des victimes de la guerre  de 1914-1918.

Le Conseil Municipal est favorable à l’édification d’un monument aux morts. Il n’y a plus beaucoup de place dans le  cimetière situé près de la chapelle. Il faut trouver un autre terrain, si possible plus près du village où l’on pourrait mettre le monument.

M. THUILLIER Léopold, Maire de La Chaussée-Tirancourt écrit le 20 avril 1920  à Madame Veuve de FRANCQUEVILLE, résidant au Château de Wimille dans le Pas –de- Calais, afin que  cette dernière accepte de vendre un terrain à la sortie du village dans le but d’y édifier le monument souhaité par la population.

Quelques jours après, M. le Maire reçoit la lettre suivante :

Château de la Poterie,  à Wimille Pas –de- Calais

                         Mardi 27 avril 1920

Monsieur le Maire,En réponse à votre lettre du 20 Avril, je viens vous dire que j’ai prié Mademoiselle de Francqueville de demander à notre notaire d’établir l’acte de cession qui vous est nécessaire avant de faire poser le monument érigé aux soldats de la Commune morts pour la France, il vous sera adressé dès qu’il sera prêt.

Recevez Monsieur le Maire l’assurance de ma considération ;

                  M. Z. S. de Francqueville.


LES SOUSCRIPTIONS

Faire un monument coûte très cher et les finances de la Commune ne peuvent seules subvenir à la dépense. Dans toute la France, des souscriptions ont lieu. Le résultat ne se fait pas attendre : le 22 février 1920, 157 foyers répondent favorablement à la souscription, une somme de 1 240,40 F. est recueillie.

Chacun met son obole en fonction de ses revenus, les moins fortunés mettent 0,50 F., quelques-uns uns, plus riches : 100 F. Le plus souvent les gens dépensent 5 ou 10 F. Les personnes qui ont quitté la commune sont également sollicitées.

 Le Maire écrit à différentes personnes qui ont des attaches familiales dans le village :

Madame, Monsieur,

J’ai l’honneur de vous informer que la municipalité de La Chaussée-Tirancourt, voulant rendre un pieux hommage aux trop nombreux soldats de la commune  morts pour la France  au cours de la grande guerre, a décidé d’ériger un monument à la mémoire de ces braves  afin de perpétuer leur souvenir à travers les générations futures.

A cet effet, une somme importante a été votée par le Conseil Municipal ; on ne fera jamais trop pour ces glorieux morts !

Pour compléter la dépense, une souscription à laquelle il serait peut-être intéressant pour vous d’y participer a été ouverte dans la commune.

Les souscriptions seront reçues par n’importe quelle voie à la Mairie de La Chaussée-Tirancourt, soit directement en numéraire, soit par mandat poste.

Veuillez agréer, Madame, l'hommage respectueux de mes sentiments reconnaissants.

                                 Léopold THUILLIER

                                        Maire

Toutes répondent favorablement et sont contentes que l’on ait pensé à elles. Souvent une petite lettre accompagne le mandat.

Monsieur SOULAS, instituteur honoraire, résidant à Saint-Maulvis écrit le 27 mars 1920 :

Monsieur le Maire, et cher collègue,

Tout d’abord, recevez mes félicitations pour votre généreuse initiative à laquelle je m’associe de grand cœur. Je, ne saurais oublier que la plupart de vos chers morts sont de mes anciens élèves.

Je vous adresse donc ma modeste obole. Je l’aurais désirée plus forte ; mais il m’a fallu déjà chez moi participer à 2 souscriptions analogues : plaque commémorative à placer dans l’église et monument à élever dans le cimetière.

Recevez , pour vous, Monsieur le Maire, et cher Collègue, une franche et cordiale poignée de mains et pour toute la famille nos affectueuses sympathies.

                                                        Soulas


Eugène BONDOIS, 12, Rue de Castille à Amiens écrit le 17 mars :

Monsieur le Maire et cher cousin,

Je viens de recevoir votre courrier me faisant connaître la délicate attention que vous aviez eue de faire élever un monument commémoratif à la mémoire de ceux à qui nous devons tant de reconnaissance.

Permettez-moi de vous dire que j’ai bien reconnu là votre caractère loyal et vraiment français et que j’ai été très sensible à l’honneur que vous m’avez fait en m’associant à cette œuvre patriotique.

Vous trouverez dans ce pli un billet de 10 F pour ma part de souscription.

Avec les meilleures amitiés de ma mère et de ma femme, je vous prie d’agréer pour votre famille et pour vous l’assurance de nos meilleurs sentiments.

                                               Bondois


Mme Louis MAQUET écrit le 15 avril 1920 :

Cher cousin,

Mon mari n’étant pas pour aller à L a Chaussée et ayant assez d’occupation en ce moment, me charge de répondre à votre aimable lettre.

Il n’oublie pas que parmi les soldats de votre commune morts pour la Patrie soit aux combats, soit en captivité, il se trouve des camarades d’enfance ou d’atelier et il se fait un devoir de vous envoyer sa cotisation.

Recevez avec cette dernière l ‘assurance de notre considération distingué

                                     Votre toute dévouée. L. Maquet                                 


Madame J. BARBIER, d’Amiens écrit le 15 Avril :

Monsieur le Maire,

Je ne saurais rester indifférente à votre si touchant appel en faveur des héros de votre commune tombés pour la défense de notre indépendance. Je suis restée attachée par des liens puissants à votre pays et je vous remercie de vous en souvenir.

Je vous envoie ci inclus ma modeste offrande et je vous prie  Monsieur le Maire, d’agréer l’expression de mes sentiments très respectueux.

                                               J. Barbier


M. BELLEPERCHE Gontrand, 14 Bd Magenta PARIS X°, écrit le 20 Avril :

Cher Monsieur,

Dans le but de m’associer à votre belle œuvre je vous envoie la modeste somme de 25 F.

Nos glorieux morts ne seront jamais trop honorés pour avoir contribué par le sacrifice de leur vie , à sauver notre pauvre France.

Il est juste que  la mémoire de ces héros soit perpétuée par l’érection d’un monument.

Agréez, cher Monsieur, l’expression de mes meilleurs sentiments.

                                    Belleperche


Toutes les lettres sont rédigées avec le même respect.

Une somme de 873,40 F est recueillie.

Dans sa lettre du 24 mars 1920, la sœur d’une des victimes de la guerre demande au Maire d’intervenir afin que le corps de son frère revienne au pays :

                                     Neuilly, le 24 mars 1920

Monsieur le Maire

J’ai bien reçu votre lettre et vous suis très reconnaissante d’avoir pensé à me faire participer au souvenir de nos chers morts !

Je vous envoie un mandat de 50 F.

Je voudrais pouvoir faire mieux mais mon intention a toujours été de faire revenir mon frère chez nous.

J’ai écrit plusieurs fois au maire de Jouaignes, dans l’Aisne, petite commune ou il repose ; mon mari et moi nous y avons été déjà plusieurs fois et le Maire m’avait toujours dit qu’après la guerre nous pourrions entreprendre les formalités. Depuis aucune loi n’est encore faite pour cela surtout pour ceux qui sont identifiés la tache me semble facile. J’ai donc recours à votre obligeance si toutefois il vous est possible de me renseigner.

Avec tous mes remerciements, agréez Monsieur le Maire mes sincères salutations.

                                              Y  Martin Witasse


Le 14 Mars, le Maire répond à Madame DRAPIER, mère d’une victime :

Madame Drapier,

    Une pénible circonstance a amené votre aimable et distingué cousin Mr Réthoré-Dourlé de La Chaussée à me remettre, en votre nom, une somme de 50 francs, montant de votre souscription en vue de l’ érection d’un monument aux glorieux et trop nombreux enfants de la commune tombés au champ d’honneur au cours de la grande guerre.

   Au nom du Conseil Municipal, j’ai l’honneur d’accomplir un pieux devoir de reconnaissance en vous remerciant de votre et délicate attention.

  Permettez-moi d’ajouter que personnellement j’avais pu apprécier, encore une fois, à la veille de son départ pour le service militaire, l’aménité du caractère et l’ardent patriotisme de celui que le plus cruel destin a ravi à votre amour maternel et croyez à mes condoléances d’autant plus sincères et plus profondes que j’ai eu autrefois les liens les plus étroits avec vos bons grands-parents paternels de La Chaussée.

   La croix des Braves dans la Légion d’honneur n’a pas été décernée à plus de courage et d’héroïsme juvénile.
  Veuillez agréer, Madame, l’hommage de mes sentiments respectueux et encore une fois reconnaissants.

                                                 Léopold THUILLIER,

                                                         Maire


67 familles sont inscrites sur une 3ème liste, une somme de 417,50 F est recueillie.

Enfin sur une dernière liste, on apprend que 23 personnes ont souscrit  pour une somme de 104,50 F.

Au total, les dons recueillis par la  Municipalité s’élèvent à 2827,15F.

C’est un véritable élan patriotique qui a permis de récolter cette somme.

Photo prise entre les deux guerres. Une gerbe a été déposée avec la mention : "Hommage aux combattants"

LES DEMARCHES ADMINISTRATIVES

Parallèlement à la souscription, le Conseil Municipal entreprend le montage du dossier afin d’avoir le droit d’ériger le monument et d’obtenir une subvention.

Le 8 mars 1920 la Préfecture adresse à la Mairie la liste des pièces à transmettre :

1)  Le fac-similé du monument

2) Le texte des inscriptions.

3)  Des renseignements sur l’emplacement du monument et sur les ressources affectées à la dépense

4) Le devis détaillé de la dépense

La délibération du Conseil Municipal décidant l’érection, votant les ressources, statuant sur le mode d’exécution des travaux.

Le Conseil Municipal de La Chaussée-Tirancourt délibère le 20 novembre 1920.

Le 14 juin 1921, le projet n’est pas accepté, il faut refaire un autre projet :

Monsieur le Maire,

    J’ai l’honneur de vous retourner avec les observations de la commission spéciale, le plan ci-joint du monument que votre commune se propose d’élever à la mémoire de ses enfants « Morts pour la France ».

   Je vous serais obligé de vouloir bien faire établir un deuxième projet en tenant compte des observations de la commission et me renvoyer le plus tôt possible, les documents ci-annexés accompagnés du nouveau dessin.

                                                      Pour le Préfet,

                                        Le Conseiller de Préfecture, délégué


Le 20 Août, la Préfecture transmet la copie du décret présidentiel approuvant la délibération du Conseil Municipal qui décidait l’érection d’un monument à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France.

Le 25 août, la Préfecture demande qu’il soit adressé à la Sous-Préfecture :

1)  Un devis détaillé, établi en double exemplaire signé par son auteur et par le Maire

2)  Deux exemplaires du cahier des charges(s’il doit être procédé à une adjudication)

3) La délibération du Conseil adoptant les documents ci-dessus, statuant sur le mode d’exécution des travaux, indiquant l’emplacement du monument et votant la totalité des ressources.

Le 17 août 1921, une subvention de 195 F est accordée à la Commune par le Ministère de l’Intérieur ;

Le 29 août 1923, le Préfet prend un arrêté :

Article premier :

La Commune de La Chaussée est autorisée à effectuer la dépense ci après indiquée :

Objet de la dépense

 

Montant de la dépense

Mode d’exécution prescrit

Érection d’un monument commémoratif aux morts pour la Patrie

 

5574,40 F

 

Cette dépense sera acquittée au moyen :

 

 

 

1)   Du produit d’une souscription publique que M. le receveur Municipal est autorisé à encaisser, ci

2827,15 F

 

 

2) Du crédit de 2745 F prévu à cet effet à l’article 33 du budget additionnel 1923, ci

2745 F

 

 

3) D’un prélèvement de 2,25 F sur les fonds libres dans la caisse municipale, ci

2,25 F 

 

 

Est et demeure approuvée la convention ci dessus visée

5574,40F

 

 

Article 2 :

Monsieur le Maire de La Chaussée-Tirancourt est chargé de l’exécution du présent arrêté.

                                                    Amiens le 29 Août 1923

                                                     Le secrétaire général


LES TRAVAUX

Les travaux sont effectués par l’atelier de Sculpture de Madame Veuve DEBELLE-DEFRAINE de Picquigny.

Plusieurs communes auront recours à cet atelier : Picquigny, Ailly-sur-Somme, Saint-Sauveur,…

Le 26 juillet 1923, Mme Veuve DEBELLE adresse la facture à la Mairie :

Un monument commémoratif
4 500,00 F.
Fondations du monument
   575,75 F.
Rajeunir le monument
    25,00 F.
87 lettres en relief à 2,50
   217,50 F.
373 lettres en creux  à 0,60
   223,80 F.
-------------------------------------
-------------
Total
5 541,55 F.

Le 8 octobre 1922, un acompte de 2400 F. avait été versé.

Le solde, c’est à dire 3141, 55F lui sera remis le 7 septembre 1923, par le garde !

Un reçu sur papier timbré  sera rédigé.

Le 2 août 1931, la commune fera l’acquisition de 4 obus de 270 à la réserve générale de munitions de Châteaudun. Ces obus seront installés près du monument.

La commune rendra hommage également à un militaire mort en captivité en Bavière le 16 juin 1871 : DOMONT Camille. Son nom figure sur le monument.

Après la 2ème guerre mondiale, d’autres noms seront inscrits, civils ou militaires qui sont morts pour la France, à qui nous devons une reconnaissance éternelle.

L’INAUGURATION

Article du Progrès de la Somme
du lundi 11 juin 1923
Document communiqué par M. Jacques Fouré
AD 80 PER 259

Projet de monument en 1921 accepté par la Commune
Document communiqué par M. Jacques Fouré

Archives Départementales de la Somme

Les pompiers se rendent au monument aux Morts, le jour d'une cérémonie patriotique (inauguration ?). Le tambour s'appelle André CARON dit "ch'Ninnin". à gauche, en deuxième position, on aperçoit Henri BRUNET, derrière, des militaires en tenue de la Grande Guerre et derrière, les officiels et la population.

L’inauguration a lieu le dimanche 17 juin 1923 en présence d’une foule importante. Des programmes sont imprimés et envoyés à de nombreuses personnes. Une insertion dans « Le progrès de la Somme » est parue : il faut que la fête soit réussie ! Les anciens combattants de Vignacourt et de Picquigny sont conviés.

Cérémonie de l'inauguration
Photo Collection Jean BONDOIS

Monsieur le Maire écrit à M. BOUTE, responsable des Ponts et Chaussées à Picquigny :

Monsieur,

Connaissant votre esprit de bienveillance particulière à l’égard de la commune de la Chaussée-Tirancourt, je me fais un devoir de vous faire-part de  la cérémonie d’inauguration du monument aux morts pour la France dans notre commune.

Cette cérémonie aura lieu le dimanche 17 juin courant et j’ai l’honneur de vous y inviter et à faire partie du cortège officiel.

Si vous pensiez que vos services puissent nous être utiles pour la mise en état de nos voies de communications pour ce jour, je vous en serais tout particulièrement reconnaissant.

Croyez cher Monsieur, à mes sentiments cordiaux.

Une somme de 300 F est inscrite au budget additionnel de 1923 pour les frais occasionnés lors de l’inauguration.

Cérémonie au monument après la guerre
On peut reconnaître M. Léopold BOUCHER, maire, au premier plan, de profil devant l’orateur. Notons le nombre élevé de participants.

Réponses à la demande de souscription

Expéditeur

Destinataire

Date

Don

Observations

1

Le maire :

L . Thuillier

Mme DRAPIER

14/3/1920

 

Remerciements du don et condoléances

2

Louis PAUCHET

Cité des Fleurs

PARIS

Maire

15/3/1920

20 F

 

3

Eugène BONDOIS

13, Rue de Castillle

AMIENS

Maire

17/3/1920

 

 

4

Donatien BARBIER

Instituteur

Saint-Maur des Fossés

Maire

18/3/1920

10 F

 

5

Léopold BOUCHER

Instituteur

PIERREPONT

Maire

18/3/1920

10 F

Deviendra Maire à La Chaussée

6

Tachella-GAVOIS

26, Villa Louise

DEUIL

Maire

18/3/1920

30 F

 

7

Aimée GAVOIS

DEUIL

Maire

18/3/1920

10 F

 

8

BOUVIER-CARON

Rue du Fonfrinelet

AMIENS

Maire

18/3/1920

10 F

 

9

LEDUC

AMIENS

Maire

21/3/1920

5 F

 

10

Joseph JUMEL

29, Rue Bobigny

PARIS

Maire

23/3/1920

10 F

 

11

Yvonne WITASSE

Femme Martin

NEUILLY

Maire

24/3/1920

50 F

Sœur de Witasse Robert, inhumé dans l ‘Aisne à Jouaigne

12

SOULAS Léopold

Instituteur honoraire

SAINT-MAULVIS

Maire

27/3/1920

20 F

 

13

Mme BOIDIN-FOURNY, débitant à Ailly-sur-Somme

Maire

31/3/1920

5 F

 

14

Mme J. BARBIER

AMIENS

Maire

15/4/1920

 

 

15

L. MAQUET

 

Maire

15/4/1920

 

 

16

Albert MAQUET

9, Rue Albert Gaudry

AMIENS

Maire

15/4/1920

 

 

17

Gontrand

BELLEPERCHE

14, Bd Magenta

PARIS

Maire

20/4/1920

25 F

 

18

Pierre de FRANCQUEVILLE

LE VESINET

Maire

21/5/1920

 

 

 

LA COMMUNE DE LA CHAUSSÉE-TIRANCOURT RECONNAISSANTE

1870
DOMONT Camille

1914
GUILBERT Laurent
HORVILLE Henry
ISAMBOURG Léopold
MALBEC Laurent
THUILLIER Arthur
THUILLIER Emile

1915
ALEXANDRE Raymond
BLONDEL Léonce
MATHON Marceau
MERVILLE Thémistocle
TRENCART Alexis
WITASSE Robert

1916
PICHON Paul
SAINT-SAUFLIEU Alexandre
WALLON Léon

1917
BOCQUET Etienne
DUMONT Léon
GAVOIS Charles
SEVIN Arsène

1918
DRAPIER Charles
de FRANCQUEVILLE Bernard

1940
PION Auguste
RICHARD Camille

VICTIMES CIVILES DU 20 MAI 1940
CARON Marthe, épouse BONDOIS
CARON Palmyre
FERTEL Albert
FOURNY Henry
HORVILLE Louise, épouse FOURNY
HORVILLE Marthe, épouse TOURNEUR

1944
de FRANCQUEVILLE Henri
VASSEUR Charles

 
 
 
 
 
 
 
 
  

« Honneur aux morts, immortels conseillers des vivants »

Raymond POINCARRE