LES
NOMS DE FAMILLE AU XVIIIème
SIÈCLE |
Le premier nom cité en 1628 est Barbe BONDOIS. Les patronymes les plus répandus sont:
Noms disparus actuellement de La Chaussée-Tirancourt
BRANDICOURT, GOURGUECHON, DARRAS, LEFEBVRE, LHORTIE, DENAMPS, DOMART, FRERE, BELETRE, LEBOEUF, FLAMENT, LEVESQUE, SAGUIER, DARQUIERT, BOULANGER, GUIDON, RAMBOUR, DIU, MALET, BEUGER, PORCHEL, ROY, MAILLE, MASSE, BRAILLY, SAVOIE, CAUCHIE, VUIET, DUCOROY…
Noms disparus il y a quelques années
DEFLANDRE, FOUACHE, BARBIER, HULOT, RAVIN, SOREL, DETRE, BEHEN, HORVILLE, DOURLE, DROUART, LEJEUNE, RETHORE, BOIDIN, CUMEL, MERCIER, LOGNON, SAILLY, CARPENTIER, MOYE, DOMONT, VINCHENEUX, VASSEUR, TRENCART.
Noms
existants encore
BONDOIS (1628), CARON* (1628), DUCROTOY* (1629), FOURNY (1713).
* Noms de jeunes filles
Bon nombre de ces patronymes étaient très courants il y a quelques années: à l’heure actuelle on ne trouve plus que quelques noms.
L’orthographe des noms
Pratiquement
le seul homme instruit du village était le prêtre et la plupart
des gens ne savaient qu’approximativement signer leur nom; aussi est-il
naturel que l’orthographe des noms de familles ne soit pas sûre
et qu’à la moindre difficulté, des graphies différentes
apparaissent. Il arrive souvent qu’un prêtre venant officier pendant
l’absence du prêtre de La Chaussée écrive le nom
des paroissiens à son idée.
Il n’est pas rare non plus de trouver le même nom orthographié
de deux façons différentes dans le même texte.
En 1712, le 11 janvier, le prêtre note le nom de Claude HORVILLE, ce
dernier signant HOLLEVILLE. La même année le prêtre inscrit
le nom de Claude VINCENEUX*, il signera VINCENAUX. En 1664, on trouve VINCHENU.
Voilà comment un nom peut-être transformé et se voir perpétuer
par la suite.
Les noms de famille MOYE et DOMONT, noms qui me sont chers puisqu’il
s’agit de patronymes familiaux, ont subi plusieurs transformations:
MEOIE (1630), de MOY (1640), le MOY (1666), MOYE (1665), MOI (1747), MOY (1750),
DOMONT (1670), DOMON (1681), DOMOND (1785).
Il en est de même pour les noms de famille BONDOIS et THUILLIER:
BONDOIS (1628), BONDOY (1658), BONDOI (1772),
THUILLIE (1635), TUILLIER (1700), THUILLER (1720), THUILLIEZ (1726), THUILLIER (1630).
* A l’évidence, il s’agit de la famille VINCHENEUX (première apparition en 1650).
Les doubles lettres
Je ne parlerai pas de ce problème, il suffit de se reporter au dictionnaire des noms de famille de La Chaussée-Tirancourt de 1628 à 1942.
BONARD (1675) BONNARD (1910)
BELARD (1755) BELLARD (1752)
DOMMART (1644) DOMART (1646)
BASILE (1781) BASILLE (1755)…
Picardisation
Il arrive parfois qu’un nom soit «picardisé».
BOSSU (1784) BOCHU (1759)
DIEU (1672) BIU (1709)
LENGLASSE (1712) LANGLACHE (1723)…
Remarque: Le patronyme «de La CHAUSSEE» a été retrouvé plusieurs fois en 1737, 1744 et 1755, il s’agit de Marie-Madeleine de La CHAUSSEE originaire du diocèse de Beauvais, épouse de François VIGOUREUX, jardinier chez Monsieur de LESTOCQ.
Le jeune enfant prenant le prénom de son parrain ou de son père, de sa mère ou de sa marraine, comme dans la plupart des cas il porte le même nom de famille, on trouve plusieurs fois le même prénom associé au même nom de famille; aussi le prêtre est-il obligé d’avoir recours à un surnom pour les différencier.
C’est ainsi que l’on trouve les sobriquets suivants, certains s’expliquent aisément, d’autres sont plus énigmatiques:
LES SURNOMS
Année |
Nom
de famille |
Surnom |
1699 |
Pierre THUILLIER | le jeune |
1699 |
Pierre THUILLIER | l'ancien |
1711 |
Claude CARON | le jeune |
1712 |
Jean BONDOIS | le jeune |
1712 |
Jean DIU | le jeune |
1712 |
Jean FOURQUIER | le jeune |
1713 |
François ROUSSEAU | mignon |
1715 |
Marie-Barbe HULO | la jeune |
1715 |
Louis CARON | curé |
1716 |
Jean Baptiste FOURNY | des rosiers |
1716 |
Catherine MAILLE | Queslin |
1719 |
François CARON | marin |
1724 |
Jean CARON | Fro |
1724 |
Jean FLANDRE | Saint-Martin |
1725 |
Claude HORVILLE | la déroute |
1726 |
Marie HORVILLE | du Canday |
1728 |
Pierre DAMBREVILLE | Anquet |
1737 |
Claude CARON | Vicaire |
1739 |
Claude CARON | Vicaire |
1740 |
Antoine CARON | Marin |
1742 |
François CARON | Marin |
1742 |
Claude BONDOIS | Salada |
1742 |
Nicolas CARON | Oissy |
1743 |
Antoine CARON | Marin |
1743 |
Claude CARON | Vicaire |
1754 |
Jean CARON | Fro |
1757 |
Charles HULOT | le jeune |
1757 |
Charles HULOT | l'aîné |
1758 |
François CARON | Saint-Martin |
1758 |
Jean CARON | Po |
1761 |
Claude BONDOIS | Chanoine |
1767 |
Claude BONDOIS | Chanoine |
1767 |
Pierre CARON | Pierre Colô |
1767 |
Jean Baptiste GIRAULT | Le jeune |
1769 |
Nicolas DEFLANDRE | Mayot |
1771 |
Louis CARON | curé |
1771 |
Claude CARON | Fro |
1772 |
MERCIER | le jeune |
1772 |
Louis DUCOROI | Ferdinand |
1772 |
Pierre CARON | Pot |
1773 |
Marie BOULENGER | Marie-Louise |
1773 |
Noël SAILLY | le jeune |
1773 |
Claude CARON | vicaire |
1774 |
Jean DUCROTOY | l'oison |
1775 |
Louis CARON | vicaire |
1776 |
Jacques DEFLANDRES | grilleux |
1785 |
Charles CARON | Fro |
1790 |
Antoine CARON | Cavalier |
1798 |
Claude CARON | pépère |
Il est amusant de noter que certains surnoms se transmettent de père en fils (1715: décès de Louis CARON; 1771: décès de Louis CARON, fils du précédent, tous deux ont le sobriquet «Curé»).
De jolies signatures…