LES OISEAUX DES BRUAS

De juillet 1979, à décembre 1982, Christian GRICOURT, habitant notre village depuis peu, mais connaissant le marais communal, a réalisé  7 articles fort intéressants sur les oiseaux du marais, qu’il voit de sa maison, située rue de Belloy. Il m’a gentiment autorisé à reproduire cette série d’articles.

« Il y a une quinzaine d'années que je connais le marais de LA CHAUSSÉE-TIRANCOURT. Je  me suis toujours senti très concerné par ce qui s’y passait. Bien sûr, en période de chasse, je prélève ma part, sur les volées de migrateurs lorsqu'ils nous visitent.

Mais, indépendamment de cela, une paire de jumelles est toujours à portée de main, près du canapé, face à la porte-fenêtre du balcon. La faune que nous apercevons est  très variée, et pour être sur de son fait, il est nécessaire de posséder  un bon livre de vulgarisation. Le guide des oiseaux d’Europe de Peterson me parait le mieux adapté, et grâce lui, j’ai  pu,  en quelques mois, avec ma femme, observer les oiseaux des Bruas. Je vous propose d’en découvrir quelques-uns avec nous. »

Christian GRICOURT     

Le plus commun de tous est probablement le moineau domestique (Passer domesticus). Il est si hardi que son nid encombre parfois nos gouttières. Attention cependant à ne pas le confondre avec le moineau friquet.
L'étourneau sansonnet (sturnus vulgaris) est reconnaissable à son plumage noirâtre, à reflets vert bronzé. Il parait plus nombreux qu'autrefois, et aime la compagnie des bovidés. Les étourneaux se rassemblent chaque soir, pour passer la nuit. Selon une étude du bureau Calidris de la Station d'Études en Baie de Somme, un dortoir de la région de Poix compte, depuis quelques hivers, de 800 000 à  1 million d'individus.
La linotte mélodieuse (carduelis cannabina) appartient à la même famille que le chardonneret. Elle nous charme souvent de gazouillis variés et musicaux. On la reconnaît à son vol ondulant. Le male, de la taille d'un moineau, a le front et la poitrine roux vif. Plusieurs couples ont niché dans la haie qui borde le marais.
Le chardonneret (Carduelis carduelis) est un oiseau magnifique aux couleurs chatoyantes où dominent le jaune, le noir, le rouge et le blanc. Les  deux sexes sont semblables. Je les vois parfois près de mon lilas.
En Juin, on entend beaucoup le chant caractéristique du coucou gris (Cuculus cuculus). Sachez qu'il commence à chanter au début du mois d'avril et que le dicton nous dit :   la Saint-Jean le coucou arrête son chant". Je le vois parfois, perché sur un piquet, dans le marais, mais en général il se montre peu. C'est un oiseau parasite qui dépose sa ponte chez les autres.

Cette première partie du catalogue des oiseaux des Bruas serait incomplète si j'oubliais le merle noir (Turdus merula) que tout le monde connaît.

On rencontre également le traquet pâtre (Saxicala torquata). Je n'ai observé qu'un seul mâle sur 1e piquet de corde à linge de ma femme. II paraissait solitaire. Le Traquet pâtre aime se percher bien en évidence.
J'ai également observé un couple de serin cini (Serinus serinus). C'est un minuscule Fringille rayé de jaune. Son bec est très court; l'oiseau parait très ramassé.

J’ai gardé pour la fin deux magnifiques spécimens. Le premier est assez connu; Le second l'est moins. Il s'agit du geai des Chênes ( Garrulus glandarius). Ses plumes bleutées ornaient autrefois les chapeaux tyroliens. On le trouve dans les bois en petites troupes bruyantes.

Le dernier oiseau que nous étudierons aujourd'hui sera le loriot d'Europe (Oriolus oriolus). On identifie facilement le mâle à sa livrée jaune et noire. Celui que j'ai observé est resté perché dans 1e marais, sur un piquet à 100 mètres de moi. Mais c'est un oiseau qu'on voit en général peu, car il aime rester dans les grands arbres feuillus.

J'aimerais attirer I'attention de mes amis chasseurs. II y a dans le marais différents rapaces qu'il convient d’épargner, car ils sont intégralement protégés. Je crois avoir identifié un busard des roseaux. I1 chasse souvent en planant au ras des roseaux. Un autre oiseau m'intrigue. I1 est gris-blanc, de la taille du précédent, avec le bout des ailes noires, il s’agit d'un busard Saint Martin. Sachez respecter ces merveilleux oiseaux qui contribuent à l'équilibre écologique de notre marais et qui en général délaissent le gibier.

Un des plus gros oiseau que l'on puisse observer est le héron cendré (ardea cinerea). Il n'est pas rare d'en voir une famille ( les parents et deux ou trois jeunes) survoler le marais au début de l'été. Il a un vol puissant et des battements d'ailes lents et bas. Sa silhouette est alors typique: cou replié et pattes tendues. Adulte, il mesure 1,50 mètres d'envergure.

Plus familier est le faucon crécerelle (falco tinnuculus). Bien qu'étant un migrateur partiel, on peut l'apercevoir pratiquement toute l'année. De la taille d'une tourterelle, il possède des ailes pointues, une longue queue étroite et aime voler sur place à très faible altitude. C'est ainsi que vous le reconnaîtrez. Si vous êtes patient, vous discernerez très bien le moment où il plongera sur sa proie.
I1  paraît superflu de présenter le pigeon ramier (columba palumbus). On voit très bien, au vol, sa large bande blanche sur 1'aile: c'est un très beau gibier, qui peut peser 600 grammes. On le rencontre presque partout, où il y a de grands arbres, même en pleine ville, notamment à Paris.

Parfois, en plein été, lorsqu`il fait très chaud depuis plusieurs jours, les vanneaux descendent au marais. En fait, le vanneau huppé (vanellus vanellus) est facile à reconnaître. I1 est vert et blanc, porte une longue huppe en guise de mèche et un large plastron noir. Il a un vol très  capricieux, aux battements plutôt lents, et aime vivre en troupes nombreuses. L’hiver, à l'amorce d'un coup de froid brutal, les vanneaux descendent vers le Sud en bandes compactes. C'est l’époque de la migration. Un dicton affirme : "Qui n'a jamais mangé de vanneau, n'a jamais mangé de bons morceaux." Cette réputation parait un peu exagérée.

Mais la reine du marais, merveilleux gibier, est la bécassine ordinaire (gallinago gallinago). De la taille d'une grive, elle possède un bec d'environ 7 centimètres. On peut l'identifier assez facilement à son vol rapide et zigzagant (un peu comme celui des hirondelles) et au cri particulier qu'elle émet, rappelant le bruit d'un baiser sonore.

Je vous parlerai enfin de la pie grièche grise (lanius excubita). Ce très joli passereau au bec crochu que j'ai observé plusieurs fois et notamment le 3 novembre 1979 a des mœurs de rapaces et capture des souris, des insectes et des petits oiseaux. Aussi gros qu'une belle grive, il possède un plumage contrasté, noir, blanc et gris.

Je tiens à rappeler une nouvelle fois à mes amis chasseurs que ces oiseaux sort intégralement protégés et espére avoir cet été la preuve de leur nidification. J'ai pu observer les oiseaux décrits pêle-mêle dans ce "répertoire" pratiquement sans avoir à sortir de chez moi. C'est dire la richesse de notre marais qu'il nous faut plus que jamais préserver des ravages du progrès.

Nous allons continuer  notre inventaire des oiseaux des Bruas. Notre liste n'est pas encore très longue, mais elle atteste néanmoins de la richesse de la faune qui vit tout à côté de nous. Tout d'abord, et on peut maintenant le proclamer officiellement, notre marais est habité par deux couples de rapaces tout à fait intéressants.

Je citerai en premier lieu le busard des roseaux (Circus aeruginosus). On le distingue des autres busards par la taille plus grande, les ailes plus larges et l'absence de blanc au croupion. Quand il chasse au-dessus du marais, son vol est très bas, avec des battements dailes occasionnels et de longs glissés louvoyant. On reconnaît la femelle à son capuchon jaune-crème. A l'heure où j’écris ces lignes, je n'ai pas encore pu apercevoir les jeunes.

Le second est le busard Saint-Martin (Circus cyaneus). Le mâle parait aussi blanc que la femelle est sombre, et pour le profane, il parait surprenant que ces deux oiseaux soient mari et femme. Le mâle donc, est gris cendré, avec une nette tache blanche au croupion et un liseré noirâtre á l'arrière de l'aile. La femelle est fort sombre, avec également une tache blanche au croupion. Le Busard Saint-Martin est un peu plus petit que, le busard des roseaux, mais son attitude en vol est assez semblable.

Il est évident que ces deux couples de rapaces prélèvent leur part sur les canetons que les chasseurs lâchent dans le marais. Ils méritent néanmoins le respect.
J'ai pu également observer la tourterelle turque ( Streptopelia decaocto), le 6 avril dernier. Elle se distingue de la Tourterelle des bois par le dessus beige pâle et uni, avec un demi-collier noir étroit derrière le cou. C'est un oiseau en principe sédentaire et dont les populations paraissent en extension.
Je ne présenterai pas la pie bavarde ( pica pica). Son Plumage noir et blanc, et sa longue queue sont bien connus de tous.
Un très bel oiseau de la famille des Fringilles fréquente également les Bruas. Il s'agit du bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula). Il est absolument magnifique. Le mâle a la gorge rose vif, le dessus gris-bleu, une calotte noire et une large tache blanche au croupion. La femelle est un peu plus terne. Le bouvreuil est plutôt sédentaire et aime vivre à couvert durant l'été.
Le pinson des arbres ( Fringilla coelebs) est un migrateur partiel. Il a le ventre rose vineux, un manteau roux, le croupion verdâtre et le dessus de la tête bleu-gris. Comme pour le bouvreuil, la femelle est un peu plus terne. Les ornithologues soulignent que les mâles et les femelles migrent en général par vols séparés.
Je terminerai  ce nouveau chapitre des Oiseaux des Bruas en vous parlant de la mésange charbonnière ( Parus major). D'aspect plutôt jaune, elle a les joues blanches, la tête noire et une raie ventrale également noire. Un couple avait élu domicile chez moi, dans le creux d'un parpaing constituant un muret de soutènement.

J'observais régulièrement les allées et venues des parents jusqu'au jour ou une très forte averse provoqua la noyade de la nichée. Et ce n'est pas aux chasseurs que j'apprendrai combien sont néfastes pour les jeunes perdreaux, les orages de juin.

On ne présente pas le rouge-gorge (erithacus rubecula). Son attitude rondelette et son plastron orange sont bien connus du jardinier qu’il semble apprécier particulièrement, tant  son comportement est familier. Mais le rouge-gorge est souvent solitaire et on observe rarement plusieurs individus ensemble.
Le rouge queue noir (Phoenicurus ochruros) n'est pas plus gros, mais on le reconnaît à sa queue tremblante roux orange et à son croupion roux. Le mâle est noir de suie et la femelle plutôt grise brunâtre. I1 chante souvent au faite d'un toit.

Le verdier (Carduelis chloris) appartient à la même famille que le chardonneret. C'est un oiseau vert-olive qui possède un bec assez gros et des pattes roses. Sa femelle est beaucoup plus terne et niche dans les jardins et les parcs recelant de préférence de grands arbres recouverts de lierre.

La grive musicienne (Turdus philomelos) est brun uniforme. La poitrine et les flancs sont roussâtres semés de petites taches. Elle se nourrit au sol en sautillant par à-coups significatifs. Son chant est sonore et musical.
La grive draine (Turdus viscivorus) est la plus grosse des quatre grives que l’on rencontre régulièrement chez nous. Elle ressemble beaucoup à la grive musicienne quoique nettement plus grosse, légèrement plus claire et sans taches rousses sous les ailes.
Peu de gens ont observé l'accenteur mouchet ( PruneIla modularis), car peu de gens savent regarder. Il a l'aspect assez terne d'un moineau, mais possède un bec très pointu et des allures effacées. Sa démarche est lente et traînante avec des secousses fréquentes des ailes. C'est généralement un solitaire.

Quand ces lignes paraîtront, les hirondelles seront là. Je veux parler des hirondelles de fenêtre (Delicha urbica} et des hirondelles de cheminée (hirondo rustica), que l'on distingue des précédentes par les longs filets de la queue et la gorge brun-rouge.

L’hirondelle de cheminée fabrique un nid ouvert maçonné de boue et de paille. L'hirondelle de fenêtre est la seule hirondelle d'Europe ayant le croupion blanc pur. Son nid est fermé avec un artifice au sommet. Les hirondelles sont totalement migratrices. J'en ai cependant observé le 2 novembre 1979 et cette année le 18 mars.
Nous terminerons aujourd’hui  notre revue de détail par une observation fort intéressante. En effet, notre marais a reçu le 5 avril dernier la visite d'un milan noir (Milvus migrans), grand prédateur sombre à la queue légèrement fourchue. Il s'est posé un moment sur 1a rive en face de la hutte du Pont de Bois et a, vraisemblablement ramassé un poisson mort, avant de repartir très haut dans le ciel.

Encore une raison supplémentaire de protéger notre marais. En cette période hivernale, nous allons consacrer le chapitre d'aujourd’hui aux oiseaux migrateurs susceptibles de venir visiter le chasseur dans son affût.

Commençons par les oies cendrées (Arser anser). Leurs cohortes cacardantes nous survolent régulièrement, lors des migrations d'automne et de printemps. L`oie cendrée se distingue de ses congénères par l'absence de noir sur le bec et les pattes roses. Les vols d'oies en ligne ou en chevron se reconnaissent de très loin.       

Le colvert, (Anas platyrhynchos) est 1e plus commun de tous les anatidés. La cane est assez ordinaire, mais le "maillard" en plumage hivernal est un gibier magnifique qu'il est, je crois inutile de décrire.

La sarcelle d'hiver (Anas crecca) est le plus petit canard d'Europe. Le mâle a la tête roux marron avec une tache verte en virgule sur l' œil, et un triangle crème de chaque côté du derrière noir. C'est le gibier le plus courant dans notre marais
La sarcelle d'été (Anas (querquedula} est beaucoup moins connue du public. Elle est à peine plus grande que sa cousine germaine. Le long sourcil blanc arqué jusqu’à la nuque est le trait caractéristique du mâle. Comme chez tous les anatidés, la femelle est d'un brun .tacheté beaucoup plus commun.

Le canard pilet (Anas acuta) est le plus élégant des palmipèdes. Il a un cou très long, avec une raie blanche, une longue queue, et une tête brun chocolat. On le voit très peu lors de la migration de descente, mais il réapparaît souvent en vols importants lors de la migration de retour.

Le canard souchet (Anas clypeata) se distingue au premier coup d’oeil par son énorme bec spatulé, garni de fines lamelles destinées à filtrer la nourriture.
Le canard siffleur (Anas pénélope) est le plus maritime de tous, et se reconnaît à sa tête rousse à calotte jaunâtre. C'est en octobre, et par gros temps de Nord-Ouest qu'on a le plus de chance de le rencontrer sur le Domaine Maritime.
Je terminerai par le canard chipeau (Anas strepera), dont les effectifs semblent remonter lentement et régulièrement, depuis plusieurs années déjà. Les deux sexes ont un rectangle blanc sur l'aile, visible surtout au vol. Ce rectangle que tous les canards possèdent, mais avec des reflets différents selon l'espèce, s'appelle le miroir. 
Notre liste des oiseaux des Bruas est déjà longue de 40 noms. L'hiver écoulé a été particulièrement froid. Il a été ainsi propice à l'observation d'oiseaux migrateurs venus rechercher chez nous, un climat plus tempéré.

C'est ainsi que le 25 décembre 1981, des courlis cendrés (Numenius arquata) ont stationné brièvement dans notre marais. Le courlis cendré est le plus grand limicole d'Europe et fréquente surtout le littoral maritime. Il se reconnaît à son très long bec recourbé vers le bas et à son cri typique.

Deux jours plus tard, j'ai découvert, à l'aide de mes jumelles, et dans un vol de goélands, un labbe pomarin (Stercorerius pomarinus). On identifie ce volatile qui vit très au large des côtes, grâce à ses plumes rectrices médianes tordues, à bout arrondi.
Le 10 janvier, ayant placé sur ma terrasse de quoi nourrir 1es oiseaux (on peut être chasseur, on n'en est pas moins homme!) J’ai eu la surprise de voir un goéland argenté (Larus argentatus) venir chercher sa part de margarine.

Le même jour, j'ai observé dans le marais, un huîtrier pie (Haematopus ostralegus). Lui aussi, comme les précédents, est essentiellement maritime. C'est un robuste limicole noir et blanc au bec rouge et aux pattes roses. Il est très commun sur le domaine maritime.

De forts contingents de foulques macroules (Fulica atra) nous ont également visité cet hiver. La foulque, que l'on appelle « blérie » en patois picard, est un gros oiseau entièrement noir. Elle est légèrement plus petite qu'un colvert, et possède un bec et une plaque frontale blancs.
Les "méchantes" langues prétendent que les meilleurs pâtés de canards sont faits, avec des bléries !
Le Dimanche 30 mai, en promenade dans le marais, jumelles au poing, j'ai aperçu 2 grèbes huppés (Podiceps cristatus). On le reconnaît aux touffes de plumes rousses et noires qui ornent les côtés de sa tête. Comme tous les grèbes, il est exclusivement aquatique et plongeur expert. Son bec est pointu, contrairement à celui des canards.

Le même jour, j'ai observé 4 fuligules morillons (Aythya fuligula). Le mâle a le dessus noir, les flancs blancs et une fine huppe retombante. J'ai été surpris de cette observation à cette époque de l'année.

Je termine aujourd'hui par la tourterelle des bois (Streptapelia turtur) qui est revenue chez nous depuis mai. C'est un oiseau très svelte, qui possède une queue étagée, noirâtre avec des coins blancs. Elle repartira vers le Maroc en septembre, après avoir mené à bien sa couvée.
J’ai observé à deux reprises, dans notre marais, le balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). La première fois, c’était le 7 octobre 1979 et la seconde le 24 avril 1982. C'est un oiseau imposant qui présente un contraste important entre le dessus sombre et le dessous blanc. Il a de longues ailes étroites, nettement coudées, avec des taches noires aux poignées. La seconde fois que je l’ai observé,  il tenait entre ses serres un poisson mort de fort belle taille.
On ne présente pas la perdrix grise (Perdix perdix). Ce gallinacé rondelet, aux courtes ailes arrondies, vole vite et bas, lorsqu’il y est contraint par les chasseurs. Notons que le « fer à cheval » roux que l’oiseau porte fièrement sur la poitrine n’est pas le signe indiscutable qu’il s’agit d’un  coq. De récentes études l'ont prouvé.

Certains groupements de chasseurs font de très gros efforts pour maintenir sur leurs chasses des oiseaux de souches sauvages. Ces sacrifices financiers ne sont pas souvent couronnés de succès, même lorsqu'on s'abstient pendant 2 ans de tirer. C'est bien dommage car c’est un plaisir subtil et délicat que la chasse du perdreau au chien d’arrêt.

Je ne présenterai pas non plus le faisan (Phasianus colchicus) que l'on trouve parfois dans notre marais. Je dirai simplement que c’est un oiseau (je parle du mâle) aussi beau que bête,  les braconniers le savaient bien.

Attardons-nous davantage sur la bécasse (Scolopax rusticola). Son observation est difficile à cause de ses mœurs retirées au fond des bois, Elle est nettement plus grosse qu'une bécassine, possède un gros oeil rond. Au vol, son bec est très incliné vers le bas. Elle aime les lieux humides, mais plutôt les bois que les marais.
La grive litorne (Turdus pilaris) est de la taille d’un merle, le dos est brun-marron, la queue presque noire, la gorge et la poitrine  jaune-roux rayées de noir. La grime litorne se déplace souvent en bandes. Elle nous visite à la mauvaise saison. On pourrait traduire son cri par "tchatchatchac".

On rencontre aussi, dans notre marais, le martin-pêcheur (Alcedo atthis). Le dos est bleu-vert d'un brillant métallique. Le ventre est brun-roux vif, et le long bec, effilé en poignard. Cet oiseau, toujours solitaire, se perche au-dessus de l’eau et plonge sur les petits poissons. Son vol est direct et rasant et surtout très rapide. J’aimerais conclure aujourd'hui par une remarque générale sur la chasse et l'écologie.