Le
plus commun de tous est
probablement
le moineau domestique (Passer domesticus).
Il est si hardi que son nid encombre parfois nos gouttières.
Attention cependant à ne pas le confondre avec le moineau friquet. |
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L'étourneau
sansonnet
(sturnus vulgaris)
est reconnaissable à son plumage noirâtre, à reflets vert bronzé.
Il parait plus nombreux qu'autrefois, et aime la compagnie des bovidés.
Les étourneaux se rassemblent chaque soir, pour passer la nuit.
Selon une étude du bureau Calidris de
la
Station d'Études en Baie de Somme, un dortoir de la région de Poix
compte, depuis quelques hivers, de 800 000 à
1 million d'individus. |
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La
linotte mélodieuse (carduelis cannabina)
appartient
à
la
même famille que le chardonneret. Elle nous charme souvent de gazouillis
variés et musicaux. On la reconnaît à son vol ondulant. Le male,
de la taille d'un moineau, a le front et la poitrine roux vif. Plusieurs
couples ont niché dans la haie qui borde le marais. |
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Le
chardonneret (Carduelis carduelis)
est un oiseau magnifique aux couleurs chatoyantes où dominent le
jaune, le noir, le rouge et le blanc. Les deux
sexes sont semblables. Je les vois parfois près de mon lilas. |
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En
Juin, on entend beaucoup le chant caractéristique du coucou gris
(Cuculus cuculus).
Sachez qu'il commence à chanter au début du mois d'avril et
que le dicton nous dit : "À
la Saint-Jean le
coucou arrête son chant". Je le vois parfois, perché sur un piquet,
dans le marais, mais en général il se montre peu. C'est un oiseau
parasite qui dépose sa ponte chez les autres. |
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Cette
première partie du catalogue des oiseaux des Bruas
serait incomplète si j'oubliais le merle noir (Turdus merula)
que tout le monde connaît. |
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On
rencontre également le traquet pâtre (Saxicala
torquata). Je n'ai observé
qu'un seul
mâle sur 1e piquet de corde à linge
de ma femme. II paraissait solitaire. Le Traquet pâtre aime se
percher
bien en évidence. |
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J'ai
également observé un couple de serin cini
(Serinus serinus).
C'est un minuscule Fringille rayé de
jaune. Son bec est très court; l'oiseau parait très ramassé. |
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J’ai
gardé pour la fin deux magnifiques spécimens.
Le premier est assez connu; Le second l'est moins. Il
s'agit du geai des Chênes ( Garrulus
glandarius). Ses plumes
bleutées ornaient autrefois les chapeaux tyroliens. On le trouve
dans les
bois en
petites troupes bruyantes. |
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Le
dernier oiseau que nous étudierons aujourd'hui sera le loriot
d'Europe (Oriolus oriolus).
On identifie facilement le mâle à sa livrée jaune et noire. Celui
que j'ai observé est resté perché dans 1e marais, sur un piquet
à 100
mètres de moi. Mais c'est un oiseau qu'on voit en général peu, car
il aime rester dans les grands arbres feuillus. |
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J'aimerais
attirer I'attention de mes amis chasseurs.
II
y a dans le marais différents rapaces qu'il convient d’épargner,
car ils sont intégralement protégés. Je crois avoir identifié un
busard des roseaux.
I1 chasse souvent en planant au ras des roseaux.
Un autre oiseau m'intrigue. I1 est gris-blanc,
de la taille du précédent, avec le bout des ailes
noires, il s’agit d'un busard Saint Martin. Sachez respecter
ces merveilleux
oiseaux qui contribuent à l'équilibre
écologique de notre marais et qui en général délaissent le gibier.
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Un
des plus gros oiseau que l'on puisse observer est le héron cendré
(ardea cinerea).
Il n'est pas rare d'en voir une
famille
( les parents et deux
ou trois jeunes) survoler le marais au début de l'été. Il a un vol
puissant et des battements d'ailes lents et bas. Sa silhouette est
alors typique: cou replié et pattes tendues. Adulte, il mesure 1,50
mètres d'envergure. |
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Plus
familier est le faucon crécerelle (falco
tinnuculus). Bien qu'étant un migrateur
partiel, on peut l'apercevoir pratiquement toute l'année. De la
taille
d'une tourterelle, il possède des ailes pointues, une longue queue
étroite et aime voler sur place à très faible altitude. C'est ainsi
que vous le reconnaîtrez. Si vous êtes patient, vous discernerez
très bien le moment où il plongera sur sa proie. |
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I1
paraît superflu de présenter le pigeon ramier (columba
palumbus). On voit très bien, au vol,
sa large bande blanche
sur 1'aile: c'est un très
beau gibier, qui peut peser 600 grammes. On le rencontre presque
partout, où il y a de grands arbres, même en pleine ville, notamment
à Paris. |
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Parfois,
en plein été, lorsqu`il fait très chaud depuis
plusieurs jours, les vanneaux
descendent au marais. En
fait, le vanneau huppé (vanellus
vanellus) est facile à reconnaître.
I1 est vert et blanc, porte une longue huppe en guise de mèche et
un large plastron noir. Il a un vol très capricieux,
aux battements plutôt lents, et aime vivre en troupes nombreuses.
L’hiver, à l'amorce
d'un coup de froid brutal, les vanneaux descendent vers le Sud en
bandes compactes. C'est l’époque de la migration. Un dicton affirme
: "Qui n'a jamais mangé de vanneau, n'a jamais mangé de bons morceaux."
Cette réputation parait un peu exagérée. |
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Mais
la reine du marais, merveilleux gibier, est la bécassine ordinaire
(gallinago gallinago). De
la taille d'une grive, elle possède un bec d'environ 7
centimètres. On
peut l'identifier assez facilement à son vol rapide et zigzagant
(un peu comme celui des hirondelles) et au cri particulier qu'elle
émet, rappelant le bruit d'un
baiser
sonore. |
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Je
vous parlerai enfin de la pie grièche grise (lanius
excubita). Ce très joli passereau au
bec crochu que j'ai observé plusieurs fois et notamment le 3
novembre
1979
a
des mœurs de rapaces
et capture des souris, des insectes et des petits oiseaux. Aussi
gros qu'une belle grive,
il possède un plumage contrasté, noir, blanc et gris. |
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Je
tiens à rappeler une
nouvelle fois à mes amis chasseurs que ces oiseaux sort intégralement
protégés et espére avoir cet été la preuve de leur nidification.
J'ai
pu observer les oiseaux décrits pêle-mêle
dans ce
"répertoire" pratiquement sans avoir à sortir de chez moi. C'est
dire la richesse de notre marais qu'il nous faut plus que jamais
préserver des ravages du progrès.
Nous
allons continuer notre inventaire des
oiseaux des Bruas. Notre liste n'est
pas encore très longue, mais elle atteste néanmoins de la richesse
de la faune qui vit tout à côté de nous. Tout d'abord, et on peut
maintenant le proclamer officiellement,
notre marais est habité par
deux couples de rapaces tout à fait intéressants. |
Je
citerai en premier lieu le busard des roseaux (Circus
aeruginosus). On le distingue des autres
busards par la taille plus grande,
les ailes plus larges et l'absence de blanc au croupion. Quand il
chasse au-dessus du marais, son vol est très bas, avec des battements
d’ailes occasionnels et de longs glissés louvoyant. On
reconnaît la femelle à son capuchon jaune-crème.
A l'heure où j’écris ces
lignes, je n'ai pas encore pu apercevoir les jeunes. |
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Le
second est le busard Saint-Martin
(Circus cyaneus).
Le mâle parait aussi blanc que la femelle est sombre, et
pour le profane, il parait
surprenant que ces deux oiseaux soient mari et femme. Le
mâle donc, est gris cendré, avec une nette tache blanche au croupion
et un liseré noirâtre á l'arrière de l'aile. La femelle est fort
sombre, avec également une tache blanche au croupion. Le Busard
Saint-Martin est un peu plus petit que, le busard des roseaux, mais
son attitude en vol est assez semblable. |
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Il
est évident que ces deux couples de rapaces prélèvent leur
part sur les canetons que les chasseurs lâchent dans le marais.
Ils méritent néanmoins le respect. |
J'ai
pu également observer la tourterelle turque (
Streptopelia decaocto),
le 6 avril dernier. Elle se distingue de la Tourterelle des bois
par le dessus beige pâle et
uni, avec un demi-collier noir
étroit derrière le cou. C'est un oiseau en principe sédentaire et
dont les populations paraissent en extension. |
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Je
ne présenterai pas la pie bavarde ( pica
pica). Son Plumage noir et blanc, et
sa longue queue sont bien connus de tous. |
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Un
très bel oiseau de la famille des Fringilles
fréquente également les Bruas.
Il s'agit du bouvreuil pivoine (Pyrrhula
pyrrhula). Il est absolument
magnifique. Le mâle a la gorge rose vif,
le dessus gris-bleu, une calotte noire et une
large tache blanche au croupion. La femelle est un peu plus
terne. Le bouvreuil est plutôt sédentaire et aime vivre à couvert
durant l'été. |
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Le
pinson des arbres ( Fringilla
coelebs) est un migrateur partiel. Il
a le ventre rose vineux, un manteau roux, le croupion verdâtre et
le dessus de la tête bleu-gris.
Comme pour le bouvreuil, la femelle est un peu plus terne.
Les ornithologues soulignent que les
mâles et les femelles migrent en général par vols séparés. |
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Je
terminerai ce nouveau chapitre
des Oiseaux des Bruas en vous parlant
de la mésange charbonnière ( Parus
major). D'aspect plutôt jaune, elle a les joues blanches, la tête
noire et une raie ventrale également noire. Un couple avait élu
domicile chez moi, dans le
creux d'un parpaing constituant un muret de soutènement. |
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J'observais
régulièrement les allées et venues des parents jusqu'au jour ou
une très forte averse provoqua la noyade de la nichée. Et
ce n'est pas aux chasseurs que j'apprendrai combien sont néfastes
pour les jeunes perdreaux, les orages de juin. |
On
ne présente pas le rouge-gorge (erithacus
rubecula). Son attitude rondelette et
son plastron orange sont bien connus du jardinier qu’il semble apprécier
particulièrement, tant son comportement
est familier. Mais le rouge-gorge est souvent solitaire et on observe
rarement plusieurs individus ensemble. |
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Le
rouge queue noir (Phoenicurus
ochruros) n'est pas plus gros, mais
on le reconnaît à sa queue tremblante roux orange et à son croupion
roux.
Le mâle est noir de
suie et la femelle plutôt grise brunâtre. I1 chante souvent au faite
d'un toit. |
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Le
verdier (Carduelis chloris)
appartient à la même famille que le chardonneret. C'est
un
oiseau vert-olive qui possède un bec
assez gros et des pattes roses. Sa femelle est beaucoup plus terne
et niche dans les jardins et les parcs recelant de préférence de
grands arbres recouverts de lierre. |
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La
grive musicienne (Turdus philomelos)
est brun uniforme. La poitrine et les flancs sont roussâtres semés
de petites taches. Elle se nourrit au sol en sautillant par à-coups
significatifs. Son chant est sonore et musical. |
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La
grive draine (Turdus viscivorus)
est la plus grosse des quatre grives que l’on rencontre régulièrement
chez nous. Elle ressemble beaucoup à la grive musicienne quoique
nettement plus grosse, légèrement plus claire et sans taches rousses
sous les ailes. |
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Peu
de gens ont observé l'accenteur mouchet (
PruneIla modularis),
car peu de gens savent regarder. Il a l'aspect assez terne
d'un moineau, mais possède un bec très pointu et des allures effacées.
Sa démarche
est lente
et traînante avec des secousses fréquentes des ailes. C'est
généralement un solitaire. |
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Quand
ces lignes paraîtront, les hirondelles seront là. Je veux parler
des hirondelles de fenêtre (Delicha
urbica} et
des hirondelles de
cheminée (hirondo rustica),
que l'on distingue des précédentes par les longs filets de la
queue et la gorge brun-rouge.
|
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L’hirondelle
de
cheminée
fabrique un nid ouvert maçonné de boue et de paille. L'hirondelle
de fenêtre est la seule hirondelle d'Europe
ayant
le croupion blanc pur. Son nid
est fermé avec un artifice au sommet. Les hirondelles sont totalement
migratrices. J'en ai cependant observé le 2 novembre 1979
et
cette année le 18 mars. |
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Nous
terminerons aujourd’hui notre revue
de détail par une
observation fort intéressante. En effet, notre marais a reçu le
5
avril dernier
la visite d'un milan noir (Milvus
migrans), grand prédateur sombre à la
queue légèrement fourchue. Il s'est posé un moment sur 1a rive en
face de la hutte du Pont de Bois et a, vraisemblablement ramassé
un poisson mort,
avant de repartir très
haut dans le ciel. |
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Encore
une raison supplémentaire de protéger notre marais.
En cette période
hivernale, nous allons consacrer le chapitre d'aujourd’hui aux
oiseaux migrateurs susceptibles de venir visiter le chasseur dans
son affût.
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Commençons
par les oies cendrées (Arser
anser). Leurs cohortes cacardantes
nous survolent régulièrement,
lors des migrations d'automne et de printemps. L`oie
cendrée se distingue de ses congénères par l'absence de noir sur
le bec et les pattes roses. Les vols d'oies en ligne ou en chevron
se reconnaissent de très loin.
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Le
colvert, (Anas platyrhynchos)
est 1e
plus commun de
tous les anatidés. La cane est assez ordinaire, mais le "maillard"
en plumage hivernal
est
un gibier magnifique qu'il est, je crois inutile de décrire.
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La
sarcelle d'hiver (Anas crecca)
est le plus petit canard d'Europe. Le mâle a la tête roux marron
avec une tache verte en virgule sur l' œil,
et un triangle crème de chaque côté du derrière noir. C'est le gibier
le plus courant dans
notre
marais |
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La
sarcelle d'été (Anas (querquedula}
est beaucoup moins connue du public. Elle est à peine plus grande
que sa cousine germaine. Le long sourcil blanc arqué jusqu’à la
nuque est le trait caractéristique du mâle. Comme chez tous les
anatidés, la femelle est d'un brun
.tacheté
beaucoup plus commun. |
|
Le
canard pilet (Anas acuta) est
le plus élégant des palmipèdes. Il a un cou très long, avec une
raie blanche, une longue
queue, et une tête
brun chocolat. On le voit très peu lors de la migration de descente,
mais il réapparaît souvent en vols importants lors de la migration
de retour.
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Le
canard souchet (Anas
clypeata)
se distingue au premier coup d’oeil par son énorme bec spatulé,
garni de
fines
lamelles destinées à filtrer la nourriture. |
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Le
canard siffleur (Anas pénélope) est le plus maritime de tous,
et se reconnaît à sa tête rousse à calotte jaunâtre. C'est en octobre,
et par gros temps de Nord-Ouest qu'on
a
le plus de chance de le rencontrer sur le Domaine Maritime. |
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Je
terminerai par le canard chipeau
(Anas strepera), dont les effectifs
semblent remonter lentement et régulièrement, depuis plusieurs années
déjà. Les deux sexes ont un rectangle blanc sur l'aile, visible
surtout au vol. Ce rectangle que
tous
les canards possèdent, mais avec des reflets différents selon l'espèce,
s'appelle le miroir. |
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Notre
liste des oiseaux des Bruas est déjà
longue de 40 noms. L'hiver écoulé a été particulièrement froid.
Il a été ainsi propice
à l'observation d'oiseaux migrateurs
venus rechercher chez nous, un
climat plus tempéré. |
C'est
ainsi que le 25 décembre
1981, des courlis cendrés (Numenius arquata)
ont stationné brièvement dans notre marais. Le courlis cendré
est le plus grand limicole d'Europe et fréquente surtout le littoral
maritime.
Il se reconnaît à son
très long bec recourbé vers le bas et à son
cri typique.
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Deux
jours plus tard, j'ai découvert, à l'aide de mes jumelles, et
dans un vol de goélands, un labbe pomarin
(Stercorerius pomarinus).
On
identifie ce volatile qui vit
très au large des côtes, grâce à ses plumes rectrices médianes tordues,
à bout arrondi. |
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Le
10 janvier, ayant placé sur ma terrasse de quoi nourrir 1es oiseaux
(on peut être
chasseur, on n'en est pas moins homme!) J’ai eu la surprise de voir
un goéland argenté (Larus argentatus)
venir chercher sa part
de margarine. |
|
Le
même jour, j'ai observé dans le marais, un huîtrier
pie
(Haematopus
ostralegus). Lui aussi, comme les
précédents, est essentiellement maritime.
C'est un
robuste limicole noir et blanc
au bec rouge et aux pattes roses. Il
est très commun sur le domaine maritime.
|
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De
forts contingents de foulques macroules (Fulica
atra) nous ont
également visité cet hiver. La foulque, que l'on appelle « blérie »
en patois
picard, est un gros oiseau entièrement noir. Elle est légèrement
plus petite qu'un colvert,
et possède un bec et une plaque frontale blancs. |
|
Les
"méchantes" langues prétendent que les meilleurs pâtés
de canards sont faits, avec des bléries
! |
Le
Dimanche 30 mai, en promenade dans le marais, jumelles au poing,
j'ai
aperçu
2 grèbes huppés (Podiceps cristatus).
On le
reconnaît aux
touffes de plumes rousses et noires qui ornent les côtés de
sa tête.
Comme tous les grèbes,
il est exclusivement aquatique et plongeur expert. Son
bec est pointu, contrairement à celui des canards. |
|
Le
même jour, j'ai
observé
4
fuligules morillons (Aythya
fuligula). Le
mâle a le dessus noir, les flancs blancs et une fine huppe retombante.
J'ai été surpris
de cette observation
à
cette époque de l'année.
|
|
Je
termine aujourd'hui par la tourterelle des bois (Streptapelia
turtur)
qui est revenue chez nous depuis mai. C'est
un oiseau très svelte, qui possède une queue étagée, noirâtre avec
des coins
blancs.
Elle
repartira vers le
Maroc en
septembre,
après avoir mené à bien sa couvée. |
|
J’ai
observé à deux reprises, dans notre marais, le balbuzard pêcheur
(Pandion haliaetus). La première fois,
c’était le 7 octobre 1979 et la seconde le 24 avril 1982. C'est
un oiseau imposant qui présente un contraste important entre le
dessus sombre et le dessous blanc. Il a de longues ailes étroites,
nettement coudées, avec des taches noires aux poignées. La
seconde fois que je l’ai observé, il
tenait entre ses serres un poisson mort de fort belle taille. |
|
On
ne présente pas la perdrix grise (Perdix
perdix). Ce gallinacé rondelet, aux
courtes ailes arrondies, vole vite et bas, lorsqu’il y est contraint
par les chasseurs. Notons que le « fer à cheval » roux
que l’oiseau porte fièrement sur la poitrine n’est pas le signe
indiscutable qu’il s’agit d’un coq.
De récentes études l'ont prouvé. |
|
Certains
groupements de chasseurs font de très gros efforts pour maintenir
sur leurs chasses des oiseaux de souches sauvages. Ces
sacrifices financiers ne sont pas souvent couronnés de succès,
même lorsqu'on s'abstient pendant 2 ans de tirer. C'est
bien dommage car c’est un plaisir subtil et délicat que la chasse
du perdreau au chien d’arrêt.
|
Je
ne présenterai pas non plus le faisan (Phasianus
colchicus) que l'on trouve parfois
dans notre marais. Je dirai simplement que c’est un oiseau (je
parle du mâle) aussi beau que bête, les
braconniers le savaient bien.
|
|
Attardons-nous
davantage sur la bécasse (Scolopax
rusticola). Son observation est difficile
à cause de ses mœurs retirées au fond
des bois, Elle est nettement
plus grosse qu'une bécassine, possède un gros oeil rond. Au vol, son
bec est très incliné vers le bas. Elle aime les lieux humides, mais
plutôt les bois que les marais. |
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La
grive litorne (Turdus pilaris)
est de la taille d’un merle, le dos est brun-marron,
la queue presque noire, la gorge et la poitrine
jaune-roux rayées de noir. La
grime litorne se déplace souvent en bandes. Elle nous visite à la
mauvaise saison. On pourrait traduire son cri par "tchatchatchac".
|
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On
rencontre aussi, dans notre marais, le martin-pêcheur (Alcedo
atthis). Le dos est bleu-vert d'un brillant
métallique. Le ventre est brun-roux
vif, et le long bec, effilé en poignard. Cet oiseau,
toujours solitaire, se perche au-dessus de l’eau et plonge sur les
petits poissons. Son vol est direct et rasant et surtout très rapide.
J’aimerais conclure aujourd'hui par une remarque générale sur la
chasse et l'écologie. |
|