PIERROT  ET  LA  COURSE  PARIS - ROUBAIX

C’est la course mythique que Pierrot aurait bien voulu gagner. « C’est la plus belle course au monde ! Pour la gagner, il faut certes être fort, mais il faut aussi avoir de la chance », dit Pierrot qui l’a courue plusieurs fois.

Paris Roubaix 1953 : Le départ est donné en banlieue parisienne.
Collection Pierre Pardoën

La course passe encore par Amiens, Doullens et sa fameuse côte. Pierrot a envi de montrer son maillot devant le public qui n’a d’yeux que pour lui, alors il passe en tête dans sa ville, raflant au passage une belle prime. Il est accompagné de deux autres coureurs BERTAZ et CANAVESE. Cinq hommes suivent les trois fuyards, à 1’ 24’’. Parmi ces cinq coureurs : GEMINIANI, VAN STENBERGEN et HASSENFORDER. Le peloton est un peu plus loin.

À Villers Bocage, les 5 hommes rattrapent le trio de tête. Le groupe ainsi formé de huit éléments, arrive à Doullens avec près de 3 minutes d’avance. C’est Pierrot qui passe en tête. Plusieurs coureurs lâchent prise. Le groupe ne comporte plus que 4 hommes à Beaumetz les Loges. Dans Hénin-Liétard, GROSSO et GÉMINIANI restent seuls en tête. En effet, alors qu’il était échappé depuis 130 km avec Rik VANSTENBERGEN, il chute avec le coureur belge, devant un passage à niveaux. Le coureur Belge abandonnera, suite à une blessure à la main. Finalement, il terminera 21ème.

Les coureurs près de Noyelles Godault, avant les pavés.
Collection Pierre Pardoën

VAN STENBERGEN, ayant eu à nouveau Pierre PARDOËN pour camarade de fugue, avouera : « Pardoën m’a crevé ! Pour moi, il a été le meilleur Français. » À l’arrivée, interviewé par le célèbre radio-reporter Alex VIROT, Pierrot avouera penser au Tour de France 1953 ; hélas, on connaît la suite…

Pierrot, le chouchou du public est récompensé et fait un tour d’honneur, sur la piste du vélodrome, sous les applaudissements.
Photo La Voix des Sports (Collection Pierre Pardoën)
 

Retour à Sainghin en Weppes, avec son oncle à droite et des supporters, après la course Paris Roubaix, en 1953..

Pierrot courait beaucoup dans cette région et avait de nombreux supporters.

En 1956, Pierrot et Louison BOBET sont en tête à Mons-en-Pevel, à 30 km de l’arrivée.

Malheureusement, ils crèveront tous les deux. Pour sa part Pierrot, comble de malchance, crèvera 7 fois.

Collection Pierre Pardoën