LE PÉLERINAGE À BREBIÈRES |
1934
Nous
sommes toujours en vacances... M. le Curé n'est pas rentré
et nous avons dû faire notre pélerinage à Notre
Dame de Brebières à Albert sans notre pasteur. Donc, ce
matin, 16 paroissiens de La Chaussée, empruntant la voie ferrée,
s'acheminaient vers le Sanctuaire de la Vierge aux Brebis. Comme pour
Lourdes, nous suivons les prières de l'itinéraire : cantique,
chapelet, Magnificat, et comme à Lourdes la bonne humeur est
de rigueur. A Albert, nous sommes accueillis par le clergé en
procession et, renouveau depuis la guerre, nous sommes salués
par les nouvelles cloches de la Basilique, les dernières, hélas,
que le regretté Mgr LECOMTE a bénites. A l'Église,
bientôt comble, une autre agréable surprise nous attendait:
décidément, Albert est à la page! Après
avoir eu un organiste hors pair, voici qu'une maîtrise de onze
petits chanteurs, tels des rossignols, va nous charmer de ses mélodies
grégoriennes. On peut dire que les quelques pélerins qui
font partie de notre chorale prennent une leçon de choix, bien
agréable. L'après-midi, les vêpres sont un nouvel enchantement par les faux-bourdons des « Moinillons ». La procession du Saint-Sacrement avec ses acclamations, nous reporte à six semaines en arrière... et puis il faut repartir, un peu précipitamment peut-être, mais heureux quand même de s'être trouvé quelques instants dans le sanctuaire de la « Lourdes du Nord ». La prédication était assurée par le R. P. Rouillon, Dominicain, qui donna deux beaux sermons: le matin, sur Marie, Mère de Dieu; le soir, sur Marie, Reine de la Paix. |
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Source : Article de Monsieur l’Abbé PAUL DENTIN. Dans « Le rayon de Soleil », novembre 1934.
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