LES  POMPIERS  ET  LES  INCENDIES  AU  XIXème SIÈCLE   À  LA  CHAUSSÉE - TIRANCOURT
 

Utilisée au 19ème et 20ème siècles, pour la lutte contre le feu, cette pompe après restauration est installée près de l'église de Breilly.

C'est une pompe semblable qui était utilisée à La Chaussée-Tirancourt.

Le local à pompe se trouvait à côté de la Mairie.

Pompe à incendie de la commune de Breilly

Pendant de nombreuses années une des taches importantes des Conseils municipaux fut la lutte contre les incendies et les moyens de s’en protéger. Très souvent, le Conseil décide l’achat de tuyaux, de seaux,…

Le 2 août 1835, M. le Maire fait connaître que le tuyau de la pompe est hors d’état de servir et qu’il est urgent d’en acheter un neuf avec ses écrous.

Le 18 septembre 1837, quelques habitants de Tirancourt demandent qu’on leur fasse un puits commun. Le conseil n ‘en voit pas l’utilité car trop peu de personnes ont un besoin journalier de ce puits mais, considérant en même temps, combien il serait avantageux en cas d’incendie de pouvoir se procurer de l’eau au centre du hameau, le conseil décide qu’un puits serait ouvert sur la place et que la dépense présumée devoir s’élever à 100 F. serait au compte de la commune.

En 1842, le conseil décide l’achat de paniers à incendie et la réparation de ceux qui ont été détériorés lors de la délivrance de Marc GRICOURT, resté bloqué plusieurs jours, au fond d’un puits.(Voir chapitre sur Marc Gricourt, l’homme du puits)

1843 : Le 10 décembre, le maire prend un arrêté interdisant la couverture des maisons avec de la paille ; désormais les habitations seront couvertes avec de la tuile ou de l’ardoise, en raison des risques importants d’incendies dus aux flammèches.

1844 : Le 19 juillet, dans la nuit incendie de la maison de Nicolas CARON, sur la route, habitée par Pierre- Adrien ALEXANDRE.

1844 : Le 7 août, vers 3 heures de l ‘après midi, à la grange de Benjamin ANSELMET.
Un quart d’heure avant, un commencement d’incendie avait lieu au puits de François GUILLERAND, adjoint au Maire.

Le 9 Août 1845, M. le Maire fait connaître que les incendies qui ont eu lieu dans la commune les 19 juillet et 7 août ont occasionné des frais qu’il serait convenable de s’acquitter de suite. Ce sont d’abord les dépenses faites chez les cabaretiers en eau de vie et autres boissons, ils s’élèvent à 203,60 F.
Et aussi celles qui résultent des dégradations survenues aux seaux à incendie des communes de La Chaussée-Tirancourt, Belloy et Picquigny qui s’élèvent à 42 F.
Le Maire, tout en déplorant l’abus qui résulte de ces distributions de boissons n’a pas cru cependant devoir dans cette circonstance s’écarter d’un usage général, il a apporté tous ses soins à ce qu’elles soient faites avec le plus d’ordre et d’économies possibles, il avoue qu’il n’a pas réussi comme il le désirait surtout au 2ème feu. Il exprime le désir qu’une partie des dépenses faites chez deux débitants soit laissée à leur compte.
Le Conseil après en avoir pris connaissance reconnaît l’impossibilité de refuser des rafraîchissements pendant ou après les incendies ; passant ensuite à la proposition du Maire, plusieurs membres expriment leurs craintes sur les résultats fâcheux que pourrait entraîner le refus de payer une partie des dépenses ; le conseil décide néanmoins qu’une réduction de 7,60 F sera faite sur les mémoires.

1844 : Le 19 octobre, à la boutique de François CARON. Par suite de cet incendie, le bâtiment qui servait de clôture au jardin de l’école ayant été brûlé, le Maire fait construire un mur à la place.
En outre une somme de 53,60F a été employée en achats de boissons et en réparations de paniers à incendie.

1845 : Le 12 avril, chez Constant HORVILLE, vers 9 heures du matin.
Le 10 mai, le conseil décide l’achat de30 seaux à incendie car il n’en reste plus que 5, ce qui n’est pas suffisant. En outre une somme de 41,60F a été employée en boissons pour les sapeurs pompiers de la commune, de Belloy et de Picquigny.

Le 6 janvier 1850, le conseil décide l’achat d’un tuyau neuf pour la pompe.

1850 : Le 7 février, commencement d’incendie au bâtiment de Joseph DEFLANDRE vers 7 heures du soir. A la même heure, incendie à la cendrière d’ Eloi FRERE, éteint à l’instant même.

1852 : Le 4 août, chez Amédée FOUACHE, à Tirancourt, à midi. L’auteur fut un enfant d’une intelligence très bornée, François DAGUES ; il fut mis dans une maison de correction, où il mourut, peu de temps après.

Le 12 octobre 1856, le maire expose le refus constant du maire de Saint-Vast, au paiement d’une somme destinée au remplacement et à la réparation des seaux à incendie employés lors d’un incendie dans cette commune. Le conseil demande au Préfet d’intervenir…

1857 : Suite à l’incendie qui a eu lieu en juin 1857, le maire fait réparer des seaux et en achète 45 neufs.

1858 : Le 11 mars, des réparations sont faites à la pompe à incendie pour une valeur de 53F.

1858 : Le 3 décembre, commencement d’incendie à la boutique de Jean-Baptiste DUPONTREUE, vers les 6 heures du soir.

1858 : Le 10 Décembre, chez Hyacinthe DOMONT, le soir, vers 6 heures.

1865 : Le 7 juin, Lucien HORVILLE, met le feu à sa maison et à sa grange, vers les 5 H. de l’après-midi et part se coucher dans le bois de Belloy. Seule la grange a brûlé, considéré comme idiot, il ne fut point condamné.
Le 12 novembre, le Conseil vote une somme de 150,70 F destinée à payer les réparations des paniers à incendie de La Chaussée et des communes qui sont accourues sur les lieux ainsi que pour les autres frais qui ont été faits en cette circonstance.

1867 : Le 2 Avril, incendie à la grange de Joseph GOURGUECHON, vers 2 H. du matin.

1876 : Le 20 septembre, le conseil décide l’achat de nouveaux casques pour les pompiers.

1880 : Le 31 décembre, le conseil à l’unanimité des membres présents, considérant que la réorganisation de la compagnie des sapeurs pompiers importe à la sécurité de la commune décide l’achat de tuniques pour une somme de 125 F.

1882 : Incendie, le 25 février au bâtiment d’ Irénée BONDOIS, grand-père de M. BONDOIS Pierre, ancien Maire sur la route de Belloy, à l’angle de la Rue de la Carrière.
• Le 22 novembre 1882, le conseil décide l’achat de 10 mètres de tuyau et des raccords.
• Le 16 mai 1883, le conseil vote la somme de 132 F pour les frais résultant de l’incendie du 25 février 1882 soit 15 mois après l’incendie !
• Le 11 juillet 1884, le conseil décide l’achat de 100 paniers pour le service de la pompe à incendie.

1885 : Le 5 février, vers 9 H du soir, feu à la grange de Louis DUFETELLE.
Dans la nuit du 26 février, tentative aux bâtiments de Marie CARON, veuve HUGUES.

1887 :Le 4 Octobre, à 5H30 du soir, à Tirancourt, aux bâtiments d’ Irénée FOUACHE, Rue de l’Abreuvoir.
Le conseil vote une somme de 200F pour les dépenses faites ce jour là : boisson et réparation à la pompe.

1888 : Le 14 avril, à midi, commencement d’incendie, à la maison de feu Charles GAVOIS, allumé par les enfants du locataire ; ces enfants, n’avaient pas l’âge de discernement.
Au budget de 1888 et de 1889, le conseil vote une subvention de 70 F pour les manœuvres effectuées par les pompiers

En 1890, 25 képis sont achetés.

En 1891,une dépense d’une valeur de 70F est affectée à l’entretien des pompes.

1891 : Le 25 Mars, à 3 H 30 du matin, à la grange d’ Irénée BONDOIS, située Rue de Belloy. (voir 1882)
Une somme de 45 F a été employée à l’occasion de cet incendie.

1891 : Le 14 Avril, Irénée BONDOIS trouve une tourbe carbonisée enfermée dans une gazette dans sa grange à la ferme de la cavée.

1892 : Le 7 mars, à 2H30 du matin, chez Paul GUILLERAND.
Suite à cet incendie, une somme de 29,35 F a été dépensée.

Le 15 juillet, incendie derrière le cimetière d’une meule de « feurre » appartenant à Amédée FOUACHE de Tirancourt.

En 1892, on apprend que l’entretien des pompes est effectué par J.B. RETHORE, charron.
La même année, le conseil, considérant que le corps des sapeurs pompiers est d’une grande utilité pour la commune, que la commune possède un matériel de secours suffisant, s’engage à subvenir pendant une période minimum de 5 ans aux dépenses.
Il s ‘engage en outre à accorder annuellement à chaque pompier, une indemnité de 4,50 F pour compenser le paiement des prestations.

En 1893, le conseil accorde en outre :4 stères de tourbe au « grand louchet », à chacun des 25 pompiers.

1895 : Le 19 novembre, commencement d’incendie, chez Edouard FOUACHE, dans un buffet, à 4 H 30 du matin.

1898 : Le 20 décembre, à 5 heures du soir, aux bâtiments d’ Emile DOMONT (père de mon grand-oncle : Gaston DOMONT), causé par imprudence.
La maison de briques est située Rue de la Carrière, juste en face de la Rue Neuve, (maintenant Rue du 8 Mai).