LES  POMPIERS  ET  LES  INCENDIES  AU  XXème SIÈCLE    À  LA  CHAUSSÉE - TIRANCOURT
 
Les pompiers de La Chaussée-Tirancourt à l'occasion d'une fête patriotique.
La photo a été prise devant la maison de "la cantinière", sur la Place du village à côté du puits. Marie BEHEN dite "la cantinière " est décédée en 1929. Avec son mari, Sylva FROIDURE, ils avaient participé au siège de Paris en 1870. La maison est décorée avec des ballons tricolores.

1901 : Le 25 avril, embrasement d’une cheminée, Rue Neuve, actuellement Rue du 8 Mai 1945, chez Ernest DUQUESNOY, locataire de Thimotée BONDOIS. Les pertes sont peu importantes.

22 février 1907 : Incendie à la ferme d’ Adéodat BEAUGEZ derrière l’église. La maison, les dépendances le matériel et le cheptel ont été détruits ; l’incendie a vraisemblablement été allumé par l’intéressé.

Journal d'Amiens du 24 février 1907. Document Dany Dheilly

18 août 1908 : Incendie de la maison de Médéa PETIT (actuellement - en 2008) maison de Micheline TETARD-DENIS) par un écolier.

L’incendie du 18 août 1908 a occasionné les dépenses suivantes en frais de boisson :
    - Somme due à SOYER Clodomir : 18,20 F
    - à M. BORDEUX Paul : 12,60 F
    - à M. DENEUX Anselme : 6,35 F
    - à M. LEGRAND Léonce : 8,40 F
    - à M. HORVILLE Gaston : 9 F
    - à M. BONDOIS Arthur : 7 F
    - aux 10 pompiers qui ont passé la nuit :15 F

Autres incendies :
• A Tirancourt, dans la cavée de la maison de JUMEL, chaufournier ; incendie accidentel qui a tout détruit.
• A Tirancourt : incendie d’un hangar agricole appartenant à Georges VIGNON et situé dans la pâture en face de sa ferme ; cause inconnue..
• Incendie à la ferme de Georges LEGRAND, exploitée par M. LEMAITRE (actuellement Bruno LEBEL) ; grange détruite, cause inconnue.

Quand un incendie survenait dans le village, quelqu’un sonnait le tocsin ; alors les pompiers du village quittaient leur travail et se mettaient en tenue. Les uns arrivaient avec la pompe, d’autres installaient les tuyaux, la lance…
Alors commençait une longue « chaîne » jusqu’au point d’eau le plus proche : la mare, un puits ou les étangs :En un instant, femmes, enfants, vieillards, s’y mettaient car ce qui arrivait aujourd’hui pouvait vous arriver le lendemain…
L’eau était déversée dans le bac de la pompe dont les balanciers étaient actionnés par 2 hommes qu’on relayait au bout d’un moment. Un pompier tenait la lance qu’il dirigeait en direction du foyer.
Quand le feu était maîtrisé, les pompiers allaient boire un coup... ou deux... dans les cabarets du village.
Il arrivait fréquemment que les pompiers de plusieurs villages s’entraident : on venait de Picquigny, de Belloy ou de Saint-VAS... quand l’incendie était important !
C’était à charge de revanche, la solidarité n’était pas un vain mot !

1921 : Incendie chez Thimotée BONDOIS, Rue de la Terrière (Anciennement Bernard BONDOIS) : dépendances détruites ; causes : vraisemblablement dûe à l’imprudence. En novembre, le Conseil décide de remplacer l’habillement des sapeurs pompiers de la commune qui ont eu leurs tenues réquisitionnées au cours de l’année 1914. Le Conseil décide en outre d’accorder une indemnité de 10 F aux 7 pompiers qui ont passé la nuit lors de l’incendie BONDOIS.

1922 : Mr Oswald MAQUET, tailleur à Amiens confectionne les tenues des pompiers. Coût : 1655 F, dont 1244 F de dommages de guerre.

Les pompiers se rendent au monument aux Morts, le jour d'une cérémonie patriotique (inauguration ?). Le tambour s'appelle André CARON dit "ch'Ninnin". à gauche, en deuxième position, on aperçoit Henri BRUNET, derrière, des militaires en tenue de la Grande Guerre et derrière, les officiels et la population.

1924 : Le 4 août 1924, feu volontaire à l’école située à l’angle du Sentier de Tirancourt et de la Rue à l’Avoine.
Le Conseil Municipal se réunit le 6 afin d’étudier une nouvelle organisation scolaire.
Le 29 septembre, Monsieur le Maire informe le Conseil que lors de l’incendie de l’école des filles, le 4 août, des consommations ont été offertes aux pompiers de la commune, à ceux de Belloy, et de Picquigny accourus pour arrêter le feu . Le montant de cette dépense s’élève à 134,50 F.
Monsieur le Maire profite de la circonstance pour leur adresser à tous, un cordial remerciement.
Il propose en outre d’accorder une indemnité de 23 F à chacun des sapeurs pompiers dont les noms suivent qui ont fait preuve de zèle toute la nuit du 3 au 4 : BOUCHER Emilien, DUCROTOY Emile, TOURNEUR Ernest, BOCQUET Jules.
Quelques mois plus tard, le Conseil profitera de l’occasion et décidera la suppression de l’école des filles et la transformation de l’école spéciale de garçons en école mixte à une classe !
Lors de la même réunion, il est décidé d’acheter 50 mètres de tuyau et un clairon.

1926 : Le 13 janvier :incendie chez Emile TELLIER, Rue de l ‘Abreuvoir, à l ‘angle de la Petite Rue de l’Abreuvoir. Grange et dépendances détruites ; cause inconnue. Le 30 janvier, le conseil décide de prélever une somme de196,35 F pour frais de boissons.

1926 : Le Conseil Municipal de La Chaussée-Tirancourt et les sapeurs pompiers de la dite commune réunis à la Mairie le 11 novembre s’engagent : le premier à faire face aux dépenses de la subdivision et les sapeurs pompiers ci-après approuvent le règlement qui leur a été lu et l’engagement quinquennal aux conditions indiquées sur le règlement du 11 juillet 1926.

1. HORVILLE Gaston, lieutenant de la subdivision ;
2. CARON Albert, sergent
3. CARON Alfred, sergent major
4. DUCROTOY Emile, sapeur pompier, caporal.
5. TAUPIN Adrien, sapeur pompier.
6. TOURNEUR Ernest, sapeur pompier, clairon.
7. DUFRENOY Clotaire, sapeur pompier, clairon.
8. CARON André, sapeur pompier, tambour.
9. TRENCART Stéphane, sapeur pompier.
10. BOUCHER Emilien, sapeur pompier.
11. LECLERC Jules, sapeur pompier.
12. GLAINE Gustave, sapeur pompier

Le conseil décide d’accorder une indemnité individuelle de 30F par sapeur pompier et de 40F par clairon et tambour, individuellement.

1928 : Le 12 Août, HORVILLE Gaston reçoit la médaille d’honneur des pompiers.

1931 : Le 13 juillet, le conseil se réunit avec les sapeurs pompiers de la commune afin de renouveler l’engagement quinquennal des sapeurs pompiers.

Légende : de gauche à droite

Dame ?? ; homme ?? ; tambour : André CARON dit « Ch’nin nin » ; ?? ; Ernerst TOURNEUR (képi de travers) ; Émilien BOUCHER dit « Milien Pont » ; Jules LECLERC ; Albert CARON ;
Stéphane TRENCART (grand) dit « ch’Panne » ; Gaston HORVILLE (médailles) ; Gustave GLENNE ; Albert CARON ; Émile DUCROTOY ; Léon CHOQUET (civil) ; dernier pompier ?? ; dame ??

Photo prise au monument aux morts (Collection Jean Leclerc)

 Liste des sapeurs pompiers :

1. CARON Albert, sous officier, membre honoraire ;

2. TRENCART Stéphane, membre actif

3. GLAINE Gustave, sapeur, id

4. DUCROTOY Emile, sergent, id

5. CARON André, sapeur, id

6. GAFFEZ André, sapeur, id

7. GAFFEZ Robert, sapeur, id

8. BRUNET Henri, sapeur, id

9. LEGRAND Georges, sapeur, id

10. HORVILLE Gaston, lieutenant, id

11. MAURY Jules, sapeur, membre honoraire

12. GUERIN Pierre, sapeur, membre actif.

Casque ayant appartenu à M. Henri BRUNET, ancien pompier à La Chaussée-Tirancourt
Sur le casque, on peut lire "Commune de La Chaussée-Tirancourt" (Collection Jeanine BRUNET)

1934 : M. ROUCOUX, ébéniste , est invité à bien vouloir bien prendre toutes les mesures
destinées à empêcher l’échappement des flammèches de la cheminée qui se trouve
dans son atelier.

Légende : de gauche à droite

Léon CHOQUET (civil) ; Fernand LENGLET ; Stéphane TRENCART (grand) dit « ch’Panne » ; Jules LECLERC ; Lucien BRUNET ; Émile DUCROTOY ; Albert CARON (médailles) ; Gustave GLENNE ; ?? ; Gaston HORVILLE ; Paul DUCROTOY (oncle de Georgette DUCROTOY) ; Henri BRUNET(grand) ; Blanche CORNET ; André CARON dit « Ch’nin nin » ; Robert CORNET avec son filleul Jean LECLERC, dans ses bras ; Bernard LECLERC
Photo prise devant le café de la Place tenu par M. et Mme LECLERC (Collection Jean Leclerc)

1941 : Une série d'incendies

Le Journal d'Amiens relatait le 11 mars 1941 :
Document Dany DHEILLY

1944 : Le 1er septembre, chez Raymond RIFFLARD à la ferme de la Carrière. Incendie causé par un tir d’obus de l’armée anglaise.(voir chapitre sur la Libération de La Chaussée-Tirancourt)

Vers 1960 : incendie chez Melle FOUACHE ; maison détruite ; incendie dû sans doute à l’échauffement d’une poutre. C’est maintenant le dépôt de M. LOPES Joachim.

1968 : En mai, incendie d’une grange appartenant à Pierre BONDOIS.

1978 : En janvier, Incendie chez Georges SCHIMEL, Rue Philippe Marchand,
(Actuellement Rue G. FERTEL), toiture de la grange brûlée ainsi que les réserves de grain et de nourriture pour les bestiaux ; cause inconnue.

1985 : Un hangar agricole appartenant à M. RIFFLART André, agriculteur à La Chaussée est entièrement détruit par un incendie. Il contenait de la paille et du matériel agricole. Le préjudice fut important.

1986 : Le 28 février 1986, la maison de Mr Jean-Pierre FLAUTRE, habitant 83, Rue de Belloy a été complètement détruite par un incendie qui a débuté dans le conduit de cheminée. Les pompiers de Flixecourt sont intervenus.

1986 : Le 24 juillet, Mr Raymond THUILLIER, 83 ans, meurt dans l’incendie de sa maison Rue de Vignacourt. Mr THUILLIER avait allumé le feu,jeté de l’essence, puis, s’était tiré une balle de carabine. M. THUILLIER était handicapé. Le feu a pris vers 15 heures.

1991 : Le 26 Août, un spectaculaire incendie s’est produit détruisant 2 habitations au n°5, Grande Rue.
Il était environ 21 H 30 quand le feu a pris. Le bâtiment de construction ancienne a pris comme une torche et très vite les flammes ont gagné les bâtiments voisins.
Les pompiers de Flixecourt ont été aidés par ceux d’Amiens. Un élan de solidarité a permis d’aider les 2 malheureux locataires M. CUSSET et M. LEFEBVRE
Dominique.

1995 : En octobre, cent ballots de paille de 400 kg chacun à l’orée du « Bois des malades » brûlent dans le champ appartenant à Francis CHUETTE, agriculteur de Saint-VAST.
Le feu semble avoir été provoqué involontairement par un groupe de jeunes scouts qui venaient de faire une pause déjeuner.

1996 : Le 1er mai, un violent incendie d’origine inconnu ravage l’atelier de chaudronnerie de Mr Paul QUIN à La Chaussée-Tirancourt. L’assurance ne couvrira qu’une petite partie des dégâts.

1998 : Le 21 août, 200 balles de paille partent en fumée dans plusieurs villages : Fourdrinoy, Picquigny et La Chaussée-Tirancourt. L’incendiaire est arrêté.

1999 : Commencement d’incendie, le 4 novembre, vers 7 heures du matin chez M. LARCHER Sylvain, au n° 2, Rue Jean Catelas. Le feu de cheminée qui couvait depuis plusieurs heures s’est propagé à la sablière et au pignon de l’habitation, faisant de gros dégâts. Les pompiers de Flixecourt sont intervenus.