LES  PRISONNIERS  DE  GUERRE

De nombreux villageois furent envoyés en Allemagne comme prisonniers de guerre: MM. Georges et Lucien BONDOIS, M. Maurice MASSAU, M. Paul BAUDIMONT, M. Michel BOURA, M. LEFLOND, M. BRUNET, M. Roger THERY, instituteur, secrétaire de mairie; M. MARCHAND, M. Camille LENNE et M. Léon VICART qui proposa qu’une rue soit appelée «rue du 8 Mai 1945».

A ce jour, il ne reste pratiquement plus d’anciens prisonniers de guerre.

Henri TERRE, ACPG

En 1945, « Le Progrès de la Somme » publie un article intitulé :

LA CHAUSSEE-TIRANCOURT. Bravo les gosses !

«On ne peut passer sous silence l’initiative et le geste généreux envers nos prisonniers, d’une cinquantaine de gosses de La Chaussée-Tirancourt, dont le plus vieux n’a pas 13 ans.
Sous la direction de cinq d’entre eux, DUBOIS Jean-Pierre, FERTEL Gérard, PROST Eugène, HERLIN Maurice, BRUNET Paul, une petite kermesse fut organisée, avec des moyens de fortune, dans le marais, le dimanche 25 février, de 14 à 16 heures. La police était représentée par TOURNEUR Jacques et LECLERC Jean, armés comme il se doit, de fusils de bois. Deux mignonnes vendeuses, DUBOIS Marie-Thérèse et DARRAS Jeannine furent à la hauteur de leur tâche.
Le geste de cette fête enfantine et intime fut de 360 Francs, somme aussitôt versée à M. LENNE Camille pour les prisonniers. Bravo les gosses, et merci pour la leçon si gentiment présentée.»

Georges BONDOIS, avec ses camarades du stalag XVIII B, près de Salzbürg, en Autriche.

Les conditions de vie sont dures surtout en hiver.
 
 

LE  S.T.O. : service  du  travail  obligatoire

Pour pallier le manque d’effectifs dans ses usines, l’Allemagne embauche à tour de bras et fait des offres alléchantes. Des affiches et articles dans les journaux vantent le travail bien rémunéré en Allemagne. Malgré tous ces efforts, les appels ont peu de succès. Il faut coûte que coûte de la main d’œuvre, c’est ainsi que le gouvernement de Vichy crée le S.T.O. par décret en date du 16 février 1943. Les Préfets prennent des arrêtés, des affiches sont placardées où l’on peut lire :

« Tous les Français du sexe masculin résidant en France, nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922, sont astreints à un service de travail obligatoire.
Toute personne qui tenterait de se soustraire aux mesures prévues par la loi, sera passible d’un emprisonnement de 3 mois à 5 ans et d’une amende de 200 à 100 000F.
Les mêmes peines sont applicables à toute personne ayant prêté son concours à toute manœuvre tendant à faire échec ou ayant fait échec aux présentes dispositions ».

Malgré ces menaces, de nombreux jeunes refusent d’aller travailler pour l’ennemi.

Parmi eux Lucien LECLERC : à l’époque, il travaille à Montreuil, en région parisienne.

Les Allemands viennent le chercher dans son usine et l’emmènent en Autriche puis en Hongrie où il doit travailler pendant 27 mois, dans de mauvaises conditions et en étant fort peu nourri.

En dernier lieu, il travaille près de Vienne et habite dans un baraquement insalubre avec plusieurs copains. Il revient en France à la Libération.

Lucien LECLERC, victime du STO.