LES PROCESSIONS DE
1938 |
LE JUBILÉ MARIAL
Chacun sait que, du 15 août 1937 au 15 août 1938, nous avons l'année mariale accordée par le Souverain Pontife à la France et à ses colonies en l'honneur du troisième centenaire de la consécration de la France à la Vierge par le Roi Louis XIII. Notre paroisse a eu ce triduum le 22 mai et les jours suivants avec un salut et une instruction sur le jubilé. M.. le curé nous avait fait part d'un projet : faire coïncider ce triduum marial avec la réinstallation de l'antique statue de la Sainte Vierge (1) dans la chapelle du cimetière. C'eût été vraiment le beau couronnement de ces solennités. Mais la restauration de cet édifice est plus compliquée qu'il n'était prévu, et ce petit sanctuaire ne peut encore remplir l'office qui lui est destiné. Pour compenser notre désillusion, M. le curé décida d'y célébrer la messe à l'issue de la procession des Rogations.
Le matin du 24 mai eût lieu la procession champêtre au cours de laquelle nous invoquons tous les saints pour nos besoins spirituels et temporels Plus de quarante personnes prennent part à cette procession matinale, et vers huit heures elles sont réunies dans cette ancienne église de La Chaussée, aussi intéressante par son âge que par les différentes époques dans sa construction Vraiment, l'assistance était heureuse et émue de se retrouver au Saint-Sacrifice, dans ces murs antiques; sous cette voûte complètement refaite à neuf. Bientôt, espérons-le, l'édifice entier aura retrouvé sa forme primitive telle que nos aïeux la voulurent: toute de simplicité et de solidité.
Cette fête de la Sainte-Enfance est célébrée ici le jour de l'Ascension. Nous ne dérogeons pas à la règle ; aussi, l'après-midi de ce jeudi, notre église reçoit un contingent d'enfants beaucoup plus nombreux que de coutume. Après les vêpres, la Procession de ces petits, portant chacun un cierge, se déroule autour du Divin enfant représenté au milieu du chœur. De temps à autre, il y a quelques cris moins réglementaires, nous montrant que c'est bien la Sainte-Enfance.
Rétablie en semaine depuis l'an dernier, elle a été célébrée le jeudi de la Fête-Dieu. C'est une très heureuse coïncidence. De la messe de communion au salut, de huit heures 30, chaque quartier a son temps d’adoration. Le sermon des vêpres est donné, par M. l'abbé Lemaire, curé de Canaples qui insiste sur la foi, l'adoration et la méconnaissance que nous devons à l'Eucharistie.
(1) Voir le chapitre : « La statue de Mademoiselle HULOT, dans « Patrimoine », « L’église ».
Source : Le « Rayon de Soleil », juillet 1938