ÉCOLES  ET  INSTITUTEURS
1840 : Mort de Paschal FERRAND, instituteur à Tirancourt, le 1er juillet.
1840 : Arsène GOURGUECHON instituteur remplace Paschal FERRAND, à Tirancourt.
1840 : M. DARRAS est reçu instituteur à La Chaussée. Il quitte en 1844.
1844 : Arrivée de Monsieur JERÔME
1846 : Interdiction de Monsieur JERÔME ; arrivée de M. BISSON.
1846 : Arrivée de la première sœur d’école. Elle entre en fonction en octobre.
1847 : La sœur d’école fit apprendre à ses élèves une pièce de théâtre ; c’était la tragédie de Sainte Philomène, martyrisée sous le règne de l’empereur Dioclétien (3ème siècle après J.C). Cette pièce fut présentée un dimanche après vêpres en face du portail de l’église. Il y avait une grande affluence de spectateurs sur la Place ; les élèves remplirent très bien leurs rôles. Elles reçurent les applaudissements de tout le monde.
Le lendemain, dans la matinée, Rosalie COLET trouva dans son poulailler un œuf sur lequel était écrits ces mots : « Mes enfants, je vous prends sous ma tutelle ; priez, ayez confiance ».
A l’instant même, la renommée prit sa trompette et d’un vol rapide alla publier dans les quatre coins du village cette surprenante nouvelle.
Le monde s’empressa de venir en foule voir cet œuf miraculeux. Il vint aussi beaucoup d’habitants de Picquigny. On offrit même de l’argent pour avoir cet œuf mais Rosalie COLET ne l’aurait pas donné pour une terre. Elle était dans une anxiété sans pareille de ne pas savoir quelle était celle de ses poules qui avait pondu cet œuf là.
Voilà que le lendemain on apprend que l’œuf miraculeux ne venait pas du ciel mais bien de la terre.
C’étaient Monsieur BISSON et le fils de François Laurent CARON qui avaient fait le miracle.
Le jour de la représentation de la Tragédie, ils étaient tous deux qui regardaient du haut de la croisée de la chambre de Monsieur BISSON, qui se trouve au premier étage de l’école, en face de l’église.
C’est à la vue de ces jeunes actrices qu’ils conçurent le dessein de préparer l’œuf pour le lendemain. Comme le cœur de M. BISSON soupirait déjà depuis un certain temps pour la fille de Vulfran CARON, ce fut principalement pour cette demoiselle que cet œuf fut préparé. Ce fut à Charles Louis CARON qu’il fut confié pour le déposer dans leur poulailler.
Quand Rosalie COLET sut qu’elle était la dupe d’une telle mystification, elle ferma sa porte et ne voulut plus parler à personne.
1848 : Interdiction d’Arsène GOURGUECHON, instituteur à Tirancourt.
1883 : A la fin du mois de février, M. BISSON est admis à la retraite, après avoir exercé
 honorablement les fonctions d’instituteur à La Chaussée, pendant 36 ans et 5 mois.
1883 : Arrivée de M. HOCHEDE, instituteur à La Chaussée, il entre en fonction le 1er mars,
jusqu’au 10 mars 1887.
1887 : Le 12 mars, arrivée de M. ACLOQUE, instituteur à La Chaussée.
1890 : L’école de Tirancourt a été supprimée  faute d’élèves.
1891 : Au commencement de février, la sœur d’école, étant tombée malade, une institutrice
 laïque fut envoyée provisoirement à La Chaussée.
Le 24 février, mort de la sœur Honorat, après avoir exercé honorablement ses
 fonctions, pendant 22 ans à La Chaussée.
Le 3 mars, arrivée de l’institutrice, Mademoiselle FAYE jusqu’au 30 septembre.
Mademoiselle BAUJOIS entre en fonction le 1er octobre.
1892 : Mademoiselle BAUJOIS quitte  La Chaussée, fin septembre, remplacée par Madame
HERARD, le 1er octobre
1894 : Madame  HERARD quitte La Chaussée le 29 avril. Elle est remplacée par
  Mademoiselle CHASSE, le 30.
1896 : M. ACLOQUE, quitte La Chaussée  à la fin septembre. Il est remplacé par M.
SOULAS, le 1er octobre.
1898 : Le 30 décembre, l’institutrice, Mademoiselle CHASSE quitte La Chaussée. Ayant
demandé son changement pour gagner plus, elle fut envoyée à  L’Etoile. Elle sera remplacée par Mademoiselle DUHAMEL, le 4 janvier.