Chaque année ce titre revient dans les colonnes du Rayon: On pourrait, à l'instar de certains journalistes, reprendre l'ancien article, et, en le rajeunissant un peu, fournir un « papier » du jour. Eh! bien, non, cette année, la chose n'est pas exactement la même. Et ce qui m'a incité à exprimer cette idée, peut-être personnelle, c'est une Encyclique du Souverain-Pontife, parue le 29 septembre, parlant du Rosaire et de son utilité d'une façon très convaincante et très intéressante. Je crois que M. le Curé pense de même, puisque c'est cette lettre qu'il commente durant ses instructions du mercredi et du vendredi.
Pie XI, faisant d'ailleurs écho à la voix de Léon XIII, voit dans 1e rosaire le moyen capable de nous sauver des calamités qui nous guettent de tous côtés. Le Saint-Père profite de cette Encyclique pour expliquer les prières contenues dans le chapelet: le « Je crois en Dieu » le « Notre Père », le « Je vous salue, Marie », prières si simples, qu'il semblerait enfantin d'en définir les termes. Mais le Pape montre le renouvellement continuel du sens de ces prières, de sorte que le chapelet, qui paraît une ritournelle sans fin pour l'incrédule, devient d'une beauté sans cesse renouvelée pour le fidèle qui le récite en méditant les mystères.
Pie XI, qui est, sans contredit, la personne la plus occupée du monde, trouve le moyen de réciter son Rosaire tous les jours, et il nous le dit dans son Encyclique, pour nous encourager à réciter souvent du chapelet. Imitons notre Père commun, si ce n'est complètement, du moins avec la meilleure volonté possible. C'est, d'ailleurs, le conseil de M. le Curé, qui, lui, ose - peut-être pour imiter le Pape - nous convier à réciter le Rosaire à l'Église, chaque soir, en ce mois de prière plus intense. Je crois, du reste, qu'il n'a pas été prêché; dans le désert, ces quinze dizaines n'ont pas effrayé le petit groupe des âmes pieuses, qui, du mieux qu'elles ont pu, ont réalisé le désir du Saint-Père. Chaque soir, à 4 heures 30, on se retrouve à dix en moyenne, pour réciter le Rosaire en entier, cependant que les enfants partent après le premier chapelet.