LE  PREMIER  SEIGNEUR

En 1247, le fils de Pierre WARIN, épouse d’Aélis en est le seigneur et porte un pélican sur un sceau. La suzeraineté appartenait à Picquigny car le Marais d’Acon ? est donné en 1237 par Gérard, Baron de Picquigny à son cousin Enguerrand de SESSAULIEU (Saint-Sauflieu) avec son bois à Airon ?, à Rouvroy, et tout ce que possédait dans le marais d’Ascon, Egon de Tirancourt.
Cette dernière localité est un hameau qui en 1066 porte le nom de Tirincourtis. On y trouve d’anciennes carrières connues autrefois sous le nom de Beaumetz (Belmer). En 1200, elles appartiennent à Raoul de BREILLY qui permit aux religieux Prémontrés de Saint Jean d’Amiens d’y prendre de la pierre pour les bâtiments de leur Abbaye ; cette permission est confirmée en 1202 par le suzerain Enguerrand de Picquigny. Enguerrand était baron de Picquigny.
En 1234, le chapitre de Notre Dame d’Amiens fait un accord avec le chapitre de Saint Martin de Picquigny pour pouvoir extraire des pierres pour la construction de la cathédrale, moyennant 50 livres parisis pour onze ans. A cette époque, il y a 14 ans que la première pierre de l’édifice a été posée par Evrard de FOUILLOY, évêque d’Amiens.
En 1339, l’abbaye de Saint-Jean continue l’exploitation des carrières de Beaumetz.
En 1353, le chapitre de Notre Dame avait placé à Amiens, sur le quai un engin pour enlever les pierres provenant des carrières.
En 1427, la ville reconstruit le pont DUCANGE en faisant porter les piles qui soutiennent ses trois arches sur onze pierres de Beaumetz, posées sur la tourbe sans pilotis, ce dont on s’aperçut en réparant ce pont en 1730.
Le révérend père DAIRE donne des excavations des carrières de Beaumetz une description que M. Henri DUSEVEL dans ses lettres sur le département de la Somme, page 220, a reproduite.