L’AFFAIRE
MISS  JANET  MARSHALL
Témoignage d'Evelyne THÉRY - SCHRICKE
(la fille de M. THÉRY, instituteur à La Chaussée-Tirancourt jusqu’en 1955)
Elle a assisté à l’autopsie de sa chambre.
    L'affaire « Miss Marshall » se résume pour moi en une journée, mais quelle journée ! Ce lundi 29 août, c'était la fin de mes dernières vacances d'été à La Chaussée.

    Nous allions déménager, et l'après midi avait lieu la vente du mobilier et des choses que nous ne pouvions emporter.
    La veille, on avait trouvé sur le territoire de la commune le corps sans vie de "Miss Marshall", une anglaise en vacances, sa bicyclette verte avait été déposée par un gendarme dans la salle de la mairie, dans ce qui était encore pour moi "ma maison". Il y avait du monde partout, les personnes intéressées par la vente, mais aussi des gendarmes, des journalistes français et anglais venus pour le crime. J'ai demandé de l'aide. Le fils d'un gendarme, étudiant en médecine est venu traduire l'anglais et répondre aussi bien que possible aux questions.
    Mon Père est allé chercher une cousine à Abbeville, pour ne pas me laisser seule, le corps de l'institutrice devait être amené à la mairie, donc pas très loin de ma chambre à coucher.
    A mon grand soulagement, c'est sous le préau de l'école qu'elle a été déposée, et qu'une autopsie a été pratiquée le soir même.
    Je n'étais pas autorisée à assister à cette autopsie. J'ai quand même pu l'observer d'une fenêtre de la mairie. La jeune femme me paraissait grande, et il y avait beaucoup de monde autour de la table, mais c'était trop éloigné et je n'ai pas vu grand chose, je devais aussi être discrète.
    Après cette journée, je n'ai plus suivi cette affaire que dans la presse ; je quittais La Chaussée, et il fallait déménager
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