L’AFFAIRE
MISS  JANET  MARSHALL
Témoignage de Gérard FRANÇOIS
Papa a vu passer Miss MARSHALL.

    Souvent, j’accompagnais papa (*) lorsqu’il était en poste à la barrière. On me voit sur la photo, j’ai 11 ans devant la maisonnette près du passage à niveau de Picquigny.

    Je ne l’ai jamais entendu dire que Miss MARSHALL était arrêtée au passage. Par contre le train venait de passer en gare quand Janet est arrivée.
    Papa l’a vue alors qu’il se rendait au sémaphore. Elle était en short et avait une roue de secours sur son vélo. Papa connaissait l’heure exacte car il notait l’heure de passage de tous les trains, à la minute près, sur un registre.
    Papa a souvent été interrogé par les enquêteurs et a répondu aux questions des journalistes. Tous les hommes de Picquigny ont été interrogés pour donner leur emploi du temps le jour du crime.
    Je ne suis pas allé à la reconstitution du crime.
    La factrice a vu Robert AVRIL à l’Abbaye du Gard.
    Papa est allé au Palais de Justice, il était appelé comme témoin. Devant la cour il a précisé l’heure exacte du passage de Miss MARSHALL au passage à niveau de Picquigny et répondu aux questions du Président.
    Personnellement, je pense qu’on ne saura jamais le fin fond de cette affaire ! Robert AVRIL fut un coupable idéal ; ça arrangeait bien tout le monde qu’il avoue !
    Je pense qu’il s’agit d’une affaire d’espionnage ou d’une toute autre affaire ….

(*) M. Roger FRANÇOIS, le garde-barrière, a reconnu Janet grâce à sa roue de secours et a déclaré aux enquêteurs qu’elle était suivie par trois cyclistes, à 9 h 30.