TOPONYMIE  DE  LA  CHAUSSÉE - TIRANCOURT


Accon  Garn I, 7.
Il peut s’agir d’un nom d’homme germ. Aki, mais la mention que Joël MOLIERE porte, dans un article qu’il écrivit en mai 1982, au sujet du lieu-dit " Le Guindal ": " l’opération qui consiste à tirer les embarcations sur la rive s’appelle l’acon ou l’aconnage (autrement dit l’accostage)… " fait songer à une autre étymologie que nous ne sommes pas en mesure de bien élucider : lat. médiéval acostare, attesté par du CANGE, avec contamination d’un latin accolo qui signifie " habiter auprès " (dans ce cas on pourrait admettre l’alternance 1/n bien connue en phonétique picarde).
Cf. Bois d’Acon, les prés d’Acon, infra.

Allée des tilleuls  t.o.
Cf. rue de Picquigny, rue Jean Catelas et avenue de Picquigny, infra.
Référence à la rue bordée de tilleuls. Un café s’appelait " le chalet des tilleuls ", tenu par M. TAUPIN, pendant la 2ème guerre mondiale. M. Gabriel FOURNY en fut également propriétaire.

Alnwé (ché z')  t.o.
Pic. : " èche z alnwé "
Lieu planté d’aulnes.
Nom d’un étang situé à proximité.

Arbre du bois (l’)  D 1 – 18, t
Végétation.

Arbrets (les)  D 184 – 195, t
alias les arbres
Pic. : " èche z abré "
Présence de petits arbres.

Avenue de Picquigny  t.o.
Cf. rue de Picquigny et rue Jean Catelas, infra et allée des tilleuls, supra.

L'avenue de Picquigny au début du XXème siècle

 

Baignade (la)  t.o.
Alias les Noires.
Pendant de nombreuses années, les jeunes calcéens y ont appris à nager. Présence de bancs de tourbe et d’un tronc d’arbre datant de la 2ème guerre mondiale.

Bailliage (le)  E 839 – 889, p, t, D.h.a.Pic. et Ms 86, qui localise ce lieu-dit aussi à Picquigny (Am 59).
Forez de la baronnie de Picquigny nommé les Bailliages, ADS 1742.
A propos de l’organisation civile à Picquigny (D.h.a.Pic., III, p. 191), on lit : " Prévôté de Beauvaisis à Amiens et bailliage d’Amiens, jusqu’en 1748… "
Il s’agit d’une terre relevant de cette institution.

Bassure (la)  t.o.
Prairie humide dans le marais communal.
Pic. : " un vieu d' bassure ".

Bateau et le long camp (le)  B 297 – 322, t, Ms 86
Pic. : " èche batyeu "
Il s’agit de la forme du champ.
Cf. les longs champs, infra, qui se rapporte à une autre pièce de terre.

Baton (èche)  t.o.
Limite d'un champ à l'aide d'un bâton. Un buisson a poussé à cet endroit.

Beaumetz  Darsy I, 409, qui glose " Tirancourt "
Beaumetz est encore le nom d’un lieu habité : cf. ProEtym n° 68, p. 11 :
" adj. beau et latin mansus (exploitation agricole) ".
Cf. Carrières de Beaumetz, infra.

Blanches terres (les)  Pic. : " ché blanke tère "
Evoque la présence de la craie.

Blanches terres (près les)  D 385 – 388, t.
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : les blanches terres, supra.

Bois Burriez  t.o.
Bois situé près des oviots.

Bois Corby  Bois en limite de Saint-Vast-en-Chaussée et du Camp César.
Cf. carte IGN.
Cf. article paru dans Celticum XV – OGAM, Rennes 1965 – 66 de François VASSELLE.
Maître Corby était notaire à Amiens. Il fit planter un bois de six journaux de terre à Tirancourt, en 1881.

Bois d'Acon  Garn II, 459, qui glose : " défriché – Tirancourt ".
Cf. Accon, supra et les prés d’Acon, infra.
Cf. encore : Vallée d’Acon, infra.

Bois d'Amour  Situé le long de La Chaussée Brunehaut, en limite de Vignacourt.
Cf. carte IGN.

Bois de longue attente (au)  B 751 – 754, t
Pic. : " èche bo d’lon atinte "
Il existe de ce toponyme plusieurs mentions au Corpus, p. 39. Il peut s’agir d’une formation par attraction paronymique dont nous ne percevons pas la forme originelle, mais ce lieu-dit peut aussi faire allusion à une croissance lente des espèces qu’on trouve dans le bois.

Bois des malades  Garn II, 510, qui glose : " défriché ".
Le bois des malades, D.h.a.Pic.
Propriété des hospices d'Amiens. Ce bois appartenait à l’hôtel Dieu d’Amiens et a été défriché. Cf. GOZE.

Bois de sapins (le)  t.o.
Cf. Bois du V1, infra.

Bois du V1  Encore appelé " Bois de sapins " ou à tort : " Bois de Belloy ". Cf. " La guerre aérienne dans le Nord de la France " du docteur Jean-Pierre DUCELLIER.
Ce bois est situé le long du RD 49. Une rampe de V1 et des bâtiments annexes y ont été bâtis en 1944.

Le V1 du bois de sapins

Bois Galland  t.o.
Autre appellation du Bois du V1, supra. Nom d'un propriétaire.

Bois Lenot  t.o.
Ce bois est situé le long du RD 49 face au " Bois du V1 ".
Nom d'un propriétaire. Cf. Rép ndf.

Bois Napoléon  t.o.
Bois situé en limite de Belloy.
Allusion à son ancien propriétaire, M. BONDOIS Joseph Napoléon, cf. Dic ndf LCT.

Bois Séé  t.o.
Pic. : " tcho bo Séé ".
Situé à côté du bois du V1. Sehet est attesté au Dic ndf LCT.
M. Pierre GUILBERT en est le propriétaire actuel.

Bois Sorel  t.o.
Situé à côté du bois du V1. Sorel est attesté au Dic ndf LCT.

Bouleaux (les)  t.o. – Odonyme, lieu planté de bouleaux.
Etang situé près du Trou Bourgeois et des Noires.

Bout de la vallée Saint-Martin (au)  B 274 – 293, t
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : la vallée Saint-Martin, infra.

Breuvoire (lieu appelé la)  ADS XVIIIème siècle.
Il s’agit d’une mauvaise coupure pour : l’abreuvoir. Cf. Rue de l’abreuvoir, infra.

Broquettes (les)  B 89 – 117, t, D.h.a.Pic.
Pic. : " ché breutchète "
Ce lieu-dit est encore attesté à Belloy-sur-Somme (Am 37) – village voisin. Ce nom peut évoquer de petites élévations de terrain – du lat. vulgaire brocca, dont " broquette " peut être le diminutif.

Broquettes ( vis-à-vis les )  B 666 – 700, t.
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : les broquettes, supra.

Bruas (les)  D.h.a.Pic.
Toponyme disparu qui s’explique peut-être à partir du lat. bruca qui désigne la bruyère.

Bucquet (le)  D 175, t
Le Bucquet, Ms 86
Pic. : " èche butché "
Cf. OA à butché (p.71) qui désigne un " buisson isolé dans les champs ".

Buttes (les)  D 728 – 729, f, t
Pic. : " èche bo d’sapin "
Il s’agit de déchets de taille de craie extraite au XIIIème siècle, craie qui a servi à bâtir la cathédrale d’Amiens et de nombreux édifices de la région.
Cf. Carrières de Beaumetz, infra.
Présence de hauteurs. La forme orale a recours à une autre désignation qui se traduit par " le bois de sapins ". Des sapins y ont été plantés au début du XXème siècle. Pendant très longtemps, les habitants de La Chaussée-Tirancourt avaient la possibilité d'y prendre un sapin pour Noël.
Dans les années 1950, " les buttes " servaient de terrain de moto-cross.
Le toponyme " Bois de sapins " désigne aussi le Bois du V1 situé ailleurs sur le territoire.

 

Caillerets (les)  D 702 – 725 , p, h, D.h.a.Pic.
Pic. : " ché kayré "
Evoque la présence de cailloux.
D’une racine pré-indo-européenne °cal ( pierre, rocher ) – avec suffixe.

 

Calvaire Boulanger  D 376 – 384, t
Var. Boulenger.
Boulanger est attesté au Rép ndf p. 42, et sous la forme Boulenger, p. 43. Cet anthroponyme est connu ici en 1849. Nom du donateur, cf. Dic ndf LCT.
Alias Cavée de Tirancourt, infra.
La date de 1833 est gravée sur le socle de grès. C'est une croix de mission, devant laquelle nos ancêtres se signaient.
Il y a deux autres calvaires datant de la même époque, l'un en haut de la rue du 8 mai 1945, l'autre en haut de la rue de Vignacourt.
A l'occasion de cérémonies religieuses, les fidèles s'y rendaient en procession.

 

 

Le Calvaire Boulanger

Camp Cantelasse  D 903 – 909, t
Pic. : " èche kan kantlase "
Forme mal expliquée qui est sans doute un anthroponyme altéré.
Var. Camp Caufelasse, cf. carte IGN.


Camp César (le)  D 739 – 789, t, rd, Ms 86, D.h.a.Pic.
Camp de César , Garn I, 136, Darsy I, 409.
Pic. : " èche kan sézar "
Du nom de Jules César, général romain, donné à un oppidum gallo-romain. Se rapporter à l’ouvrage de Roger AGACHE : La Somme pré-romaine et romaine (Mém. Ant. de Pic, tome 24, 1978 – chapitre IV : " les retranchements romains ").
D’après Pringuez, on désignait encore ce lieu sous le nom : le grand fort.

Le Camp César et la Vallée d'Acon (cliché Roger Agache - Ministère de la Culture)

Camp Cochon (le)  D 164 – 174, t, 176 – 183.
Pic. : " èche kan a kochon "
Il était d’usage naguère de mener les cochons paître dans les champs.

Camp Delacaure  C 259 – 271, t
Var. camp Delcaure.
Pic. : " èche kan dèle tcheure "
A notre avis, il faut lire " del caure ", c’est-à-dire " du coudrier " – du lat. corylus.

Camp des rentes (le)  D 833 – 848, t
Pic. : " èche kan dé rinte "
Allusion possible à des fermages. Ce peut être encore un champ de grande rentabilité.

Camp du Parcq (le)  Am I FF 184 1526
Allusion probable au parc du château : cf. le château, infra.
Remarquons cependant que Duparc est attesté au Rép ndf, p. 100, mais pas au Dic ndf LCT.

Camp Jean Denamps (le)  B 342 – 357, t
Var. camp Jean Denan.
Pic. : " èche kan jan dnan "
Nom d’un propriétaire.
Denamps et Denan figurent au Rép ndf, p. 83 et au Dic ndf LCT, dès 1635.
La finale a subi un amuissement.

Camp Saint-Romain (le)  D 325 – 352, t
Var. le camp romain, ibidem.
Pic. : " èche kan sin romin "
alias ché luzi
Il s’agit d’une allusion évidente au Camp de César, supra, à le Camp César. Romain a été pris pour le prénom et l’on a christianisé le lieu. Luzi désigne le cercueil en picard. Notre " Lexique picard des parlers sud-amiénois " enregistre luzé, p.149, avec ce sens.
Joël MOLIERE, dans un article écrit en mai 1982, mentionne le champ à Leuzi (ou Leuzé) " où se situe la légende d’un général espagnol enterré avec son armure en or… ".
Par ailleurs, Edouard BIENAIMÉ, dans son ouvrage Les camps romains préhistoriques de la Somme (Public. Rosati picards – Amiens, 1924) fait allusion, en page II, à un camp à luzets, dont, précise-t-il, il ne parlera pas, mais où l’on a découvert de nombreux objets gallo-romains.
Il s’agit du même lieu.
François VASSELLE confirme qu’au lieu-dit " le champ à luzet " on a découvert de nombreux sarcophages en pierre. (cf. article paru dans Celticum XV – OGAM, Rennes 1965 – 66).

Camp Sénicot (le)  D 196 – 215, t
Pic. : " èche kan snikou "
Il doit s’agir ici d’un anthroponyme altéré.

Camp Tencheul (le)  E 639 – 686, t
Var. Tancheul.
Il peut s’agir du nom Tanche attesté au Rép ndf, p. 212.

Canal de la Somme  à Tirancourt. Cf. cadastre Napoléon section D 3ème feuille. Allusion à la rivière qui longe le village.

Canton entre le marais de La Chaussée et La Chaussée  ADS XVIII e s.
Désignation obsolète à caractère topographique.
Cf. Marais commune, infra.

Carrières (les)  E 578 – 582, t
la carrière d'argile, de Wit 1902, qui glose : " ferme ".
Pic. : " èle karyère "

Carrières de Beaumetz (près les)  Tirancourt, FF 319 1559
En 1200, Beaumetz ou Belmes, cf. D.h.a.Pic.
Désignation à caractère topographique en fonction d’un nom évoquant la présence de carrières situées sous l'oppidum.
Cf. Beaumetz, supra.

L'entrée des carrières

Catachus (ché)  t.o.
Au dessus du chemin de Belloy, à gauche du chemin de Ligny.

Cattelets (les)  D 849 – 859, t, D.h.a.Pic.
Pic. : " ché katlé "
Fr. châtelet – Ce nom peut évoquer la présence de " petits châteaux ", mais ce peut être aussi une formation imagée en fonction de l’aspect des lieux.
Référence au Camp César.
Lieu recouvrant probablement des défenses. Cf. François VASSELLE.

Cavée (la)  B 323 – 341, t, Ms 86
Pic. : " èle kavé "
On relève le même toponyme à Breilly (Am 61), village voisin, en 1794. La kavé est un chemin creux ou un ravin, en picard – cf. OA p. 201.
Actuellement Rue de Vignacourt, infra.

Cavée de Tirancourt  D 371 – 375, t
Pic. : " èle kavé d’tininkour "
Cf. Tirancourt, infra.
Ce lieu est encore appelé le calvaire Boulanger, supra.

 

Cense du bois (la) Il s’agit d’une ferme.
En picard, un censier est un cultivateur.
Cf. Sence du bois, infra.

 

 

Allée couverte de la Cense du Bois (Cliché Masset)

Champ à chardons (le)  A 1 – 13, t
Pic. : " èche kan à kardon "
Allusion à la végétation (terre pauvre). Maintenant, c’est le bois du V1.

Champ Denis (le)  A 14 – 32, t
Pic. : " èche kan dni "
Notre témoin, André BONDOIS, précise qu’on a découvert des sarcophages en cet endroit.
Denis est attesté au Rép ndf p. 84 et au Dic ndf LCT en 1713.

Château (le)  D 482 – 497, h, v, j
Pic. : " èche katyeu "
à Tirancourt.

Château d'eau (le)  Créé en 1965 en vue de l'adduction d'eau, il est situé au chemin de Ligny.

Chaussée Brunehaut  Nom donné à la voie romaine qui sépare les localités de Vignacourt et La Chaussée-Tirancourt. Référence à la Princesse Brunehaut.
Jusqu’au XIXème siècle, des dalles de pierre recouvraient ce chemin.
En 1839, le maire de La Chaussée-Tirancourt écrit à son collègue de Vignacourt pour lui signaler le fait que des habitants de Vignacourt volent les pierres. Cf. archives communales de La Chaussée-Tirancourt.
La Chaussée Brunehaut n’est plus utilisée depuis la fin du XVIIIème siècle.

La Chaussée Brunehaut en direction de Flixecourt
A gauche : "le bois d'Amour", à droite : Vignacourt

Chaussée de Breilly  Elle relie les carrières du Camp César à la Somme.
Elle servait à acheminer les pierres jusqu’à la Somme, pierres destinées à l'édification de la cathédrale d’Amiens.
Croupe naturelle de tuf dite " Chaussée de Breilly ", cf. " La Somme pré-romaine et romaine ", Roger AGACHE 1978.

Chaussée-Tirancourt (la)  nom de la localité : cf. ProEtym n° 187, p. 29.
La Chaussée tire son nom du bas-lat. calceata (évoquant une voie romaine) – cf. Tirancourt, infra.

Chemin d’Amiens (au)  D 263 – 277, t, h.
Pic. : " èche kmin d’amyin "
Désignation en fonction d’un odonyme.

Chemin de bas (au)  C 272 – 294, t, rd
Var. au chemin du bas.
Désignation en fonction d’un odonyme qui évoque un site.

Chemin de Belloy (au-dessus du)  E 698 – 715, t
Pic. : " ché kmin d’bélwa "
Désignation à caractère topographique en fonction d’un odonyme – Belloy-sur-Somme (Am 37) – village voisin – cf. ProEtym n° 82, p. 13.

Chemin de Flesselles  Odonyme – Flesselles (Am 9) – cf. ProEtym n° 316, p. 48.

Chemin de Flesselles (au)  A 163 – 182, t, C 84 – 98, t
Pic. : " ché kmin d’fléchèle "
Désignation en fonction de l’odonyme Chemin de Flesselles, supra.

Chemin de Flesselles près la sence du bois (au)  B 1 – 21, t
Désignation en fonction d’un odonyme et du lieu-dit : la sence du bois, infra.

Chemin de la cavée  Odonyme – Cf. la cavée, supra.

Chemin de La Chaussée à Belloy
Au cadastre Napoléon, chemin vert actuel.

Chemin de la Couture
Chemin qui va de la route nationale 235 (rue de Belloy) au Chemin vert. Délibération du Conseil Municipal du 29 avril 2003.

Chemin de la croix  Odonyme –
Il doit s’agir de la croix que signale le D.h.a.Pic. p. 83 – entre Tirancourt et La Chaussée.

Chemin de la Paillasse  Odonyme – cf. la Paillasse, infra.

Chemin de la sence du bois  Odonyme – cf. la sence du bois, infra.

Chemin de la vallée à cailloux  Odonyme – cf. la vallée à cailloux, infra.

Chemin de la vallée Govin  Odonyme – cf. la vallée Govin, infra.

Chemin de la vallée Mareux  Odonyme – cf. la vallée Mareux, infra.

Chemin de Ligny  Chemin qui relie le village à La Chaussée Brunehaut. Il dessert la ferme du Haut Ligny à Belloy.

Chemin de Picquigny à La Chaussée  ADS XVIII e s.
Odonyme – Picquigny (Am 59) – localité voisine – cf. ProEtym n° 621, p. 92.

Chemin de Saint-Vast  Odonyme – Saint-Vast-en-Chaussée (Am 38) – cf. ProEtym n° 721, p. 109.

Chemin des blanches terres Odonyme  – cf. les blanches terres, supra.

Chemin des Bruas  Cf. Les Bruas, supra.
Chemin en limite de Belloy.
t.o. Chemin Miss Marshall, infra.

Chemin des chasse-marées  Odonyme –
Dénombrement de 1947 avec la glose : " nom des voituriers qui apportent la marée ".
Plusieurs mentions au Corpus, pp. 101 – 102.

Chemin des oviots  Odonyme – cf. les oviots, infra.

Chemin des quarante  Odonyme – cf. les quarante, infra.

Chemin des quatorze  Odonyme – cf. les quatorze, infra.

Chemin des terres bleues  Odonyme – cf. les terres bleues, infra.

Chemin des Tulottes  Situé au bas de la rue du marais, il longe l'ancien terrain de ballon au poing.

Chemin de Vaux  Odonyme – Vaux-en-Amiénois (Am 39) – cf. ProEtym n° 781, p. 118.

Chemin d'exploitation  à Tirancourt. Cf. cadastre Napoléon section D 3ème feuille.
Chemin en rapport avec les Carrières de craie de Beaumetz.

Chemin du bois  Odonyme –

Chemin du bois (au)  B 195 – 337, t, D 116 – 132, t
Pic. : " ché kmin du bou "
Désignation en fonction de l’odonyme Chemin du bois, supra.

Chemin du camp Tancheul  Odonyme – cf. le camp Tancheul, supra.

Chemin du Paradis (au)  A 136 – 162, t
Pic. : " ché kmin d’paradi "
Désignation en fonction d’un odonyme – cf. le Paradis, infra.

Chemin du petit fort  Odonyme – cf. le petit fort, infra.

Chemin du Pont de Bois
Chemin qui va de la route nationale 235 (rue de Belloy) au marais communal. Délibération du Conseil Municipal du 29 avril 2003.

 

Chemin Miss Marshall  t.o.
Cf. chemin des bruas. Allusion à l'institutrice anglaise Miss Janet MARSHALL assassinée le 28 août 1955 dans ce chemin.

 

 

 

Cliché Courrier Picard

Chemin perdu  ADS I Fi XVIII e s
Artère qui se perd dans les champs.

Chemin perdu (au)  B 161 – 182, t
Pic. : " ché kmin pèrdu "
Désignation en fonction de l’odonyme Chemin perdu, supra.

Chemin vert (le)  Existe au cadastre Napoléon, section A : chemin dit le chemin vert.

Chemin vert (le)  t.o.
Chemin situé dans le prolongement de la rue de la carrière vers Belloy.

Chemin Vignacourt  Dénombrement de 1947
Odonyme – Vignacourt (Am 8) – cf. ProEtym n° 792, p. 119.

Cimetière (au)  D 446 – 452, t
Pic. : " a ch’chimetyère "
Proximité du cimetière.

Cimetière (au-dessus du)  D 442 – 445, t
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit au cimetière, supra.

Cimetière aux chevaux  C 125 – 162, t, b
Pic. : " a ch’chimetyère a gvo "
Un témoin, André BONDOIS, précise qu’on a enterré là des chevaux morts à la suite d’une épidémie.

Coin Cambronne (ch')  t.o.
Un témoin, Mme LENOT, atteste ce lieu-dit situé à l'angle de la rue de Picquigny (rue Jean Catelas) et de la grande rue, où habitait le neveu du célèbre Général CAMBRONNE.

Communes (les)  A 33 – 44, t, f
Pic. : " ché komune "
Terrains communaux.

Côte de la vallée Govin C 178 – 194, t
Pic. : " èle kote dèle valé Govin "
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : la vallée Govin, infra.

Côte de la vallée Mareux  E 583 – 616, t
Pic. : " èle kote dèle valé mareu "
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : la vallée Mareux, infra.

Côte des oviots  C 33 – 65, t, rd
Pic. : " èle kote ède ché ovyou "
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : les oviots, infra.

Côte du camp Delcaure  C 220 – 247, t
Var. Côte du camp Delacaure.
Pic. : " èle kote dèle kore "
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : le camp Delacaure, supra.

Couture (la)  E 716 – 732 bis, t
Pic. : " èle kouture "
Terre mise en culture – du lat. cultura

 

Cressonnières (les)  t.o.
Elles furent créées en 1934 par M. Paul COURCELLE. Son petit fils Abel cultiva le cresson jusqu'en juin 1995. cf. Dic ndf LCT.

 

 

Abel COURCELLE

Croix de pierre (la)  Située à la sortie du village, vers Tirancourt.
La tradition orale attribue à cette croix de grès datant du XVIème siècle un événement tragique (crime), mais elle peut être aussi une borne délimitant deux fiefs ou seigneuries ou diocèses, cf. J.L. BEAUCARNOT.

La Croix de Pierre au début du XXème siècle
Collection Bernard SCHWAL

Dix journaux (les)  D 216 – 229, t
Pic. : " ché di jorneu "
Contenance du champ – Le " journal " vaut à La Chaussée-Tirancourt : 42 ares 20 ca.

Dos des meuliniers (le)  A 183 – 233, t, rd
Pic. : " ché dou d’ché meurinyé "
Désignation imagée à caractère topographique en fonction du lieu-dit : les meuliniers, infra.

 

Encoignure (l’)  C 163 – 177, t, b
Aspect des lieux.
Il doit s’agir d’un champ en forme de coin.
Notons cependant que intchüinure désigne encore un faubourg en picard (cf. OA, p. 177).

Entaille à Cot (l')  Etang au bas de la rue du marais, rebouché pour faire le terrain de foot-ball.
A servi longtemps de décharge d’ordures.
Y jetait-on les jeunes chats ? (cot = chat en picard)

Epinne dèche bo (l’)  t.o.
Présence d’une aubépine remarquable près d’un bois.

 

 

 

Etang de la Hutte  t.o.
La grande Hutte, accessible par le chemin des Bruas.

 

 

 

 

 

Étang de la Hutte.

 

Fergand (la)  D 19 – 39, t
la Forgand, D.h.a.Pic.
Var. la Fergant.
Forme unique au Corpus, p. 134 – et mal expliquée. S’agit-il d’une altération de l’ancien français forgage qui signifie : " gage qui, n’ayant pas été retiré par l’emprunteur, devient la propriété du prêteur " ?

Ferme du Grenier (la)  D 453 – 471, t, p, v, j, D.h.a.Pic.
Ferme du Grenier, ADS 1742, avec cette glose : " appart. au Duc de Chaulnes … trente journaux dix neuf verges et demie, ce consistant en une ferme, cour, jardin, pature, prez, cruppe, et chanvrière, fait par Antoine Bocquillon, arpenteur juré. "
Dénomination en fonction du lieu-dit le Grenier, infra.
Présence d'un grenier à sel. Cf. La Chaussée-Tirancourt au XVIIIème siècle.

"La Ferme du Grenier", photo prise des "quatre chemins"

Fief (d’une pièce de terre près la) vallée du four  ADS E 143 1771.
cf. la vallée du Four, infra.

Fief de la cense Dubos ou Rouvroy  ADS E 143 1771.
Le fief de la Cense du Bos, D.h.a.Pic.
Cense Dubos doit représenter : la sence du bois, infra.
Rouvroy évoque la présence du chêne – du bas lat. rubrum – avec le suffixe -etum.

Fief de la Porte  AN R(1) 36 1579 – ADS E 143, 144 1771 et D.h.a.Pic.
Anthroponyme possible.

Fief de Monrefuge  ADS E 143 1771, D.h.a.Pic., qui glose : " dit la ferme de la carrière, consistant en masure amasée ". Attesté au Dic ndf LCT.

Fief de Notre-Dame-sur-le-Mont  Dénombrement de 1947
alias surmont, ibidem.
Un rapport avec le toponyme à Notre-Dame, relevé au cadastre de Picquigny (Am 59), s’impose. Ceci est d’autant plus vraisemblable qu’on note, dans cette localité voisine, les formes " Notre-Dame sur le mont " en 1508 AN R(1) 36 et " Notre Dame de Surmont " chez Garn II, 117.
La désignation, en tout cas, s’explique par le site.

Fief de Numel  ADS E 143 1771 et D.h.a.Pic., qui glose : " contenant trente journaux et demi de terre ".
fief du Numel, AN R(1) 36 1554, 1573.
fief Numel, ADS E 144 XVIII e s.

Fief de Rivière  ADS E 143 1771 et D.h.a.Pic. qui glose : " contenant II journaux de terres et prés ".
canton du fief de Rivière, ADS I Fi XVIII e s.
cf. le Fief Rivière, infra.

Fief du Brochet  ADS E 143 1771 et E 144 XVIII e s., D.h.a.Pic. qui glose : " consistant en quatre journaux de pré ".
Un rapport avec le lieu-dit les Broquettes n’est pas impossible, supra.

Fief du camp du Poivre  D.h.a.Pic.
Situé sur le territoire de La Chaussée-Tirancourt et celui de Belloy.

Fief du champart de la Chaussée  ADS E 143 1771, D.h.a.Pic., qui glose : " consistant en un droit de champart non seigneurial ".
Le champart était le " droit que les seigneurs du fief avaient en quelques lieux de lever une certaine quantité de gerbes sur les terres qui étaient en leur censive ". (Dictionnaire de l’Académie).

Fief du four bannier  ADS E 144 XVIII e s.
Fief du Four bannier, D.h.a.Pic.
Fief du four bannier de la Chaussée, ADS E 143 1771.

Fief du Petit Grenier  ADS E 143 1771 – cf. le Grenier, infra.

Fief du titre  D.h.a.Pic.
à Tirancourt.

Fief Rivière (le)  B 228 – 272,t, Ms 86, D.h.a.Pic.
Pic. : " èche fyèf ède rivyère "
Cf. Fief de Rivière, supra.

Fontaine des corvées (la)  ADS 1742
Allusion probable aux corvées seigneuriales.
Fontaine, du lat. fons (source).

Fontaines (les)  C 295 – 328, t
Pic. : " ché fontinne "
Présence de sources (du lat. fons).
A l’extrémité de la vallée d’Acon vers Saint-Vast.

Fort (derrière le)  D 882 – 902, t
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit le Fort, infra.

Fort (le)  D.h.a.Pic.
Allusion au camp fortifié Camp César.

Fosse des routieux  D 107 – 115, t
Pic. : " èle fosse ède ché routyu "
Excavation du lat. rupta évoquant un terrain défriché.
Cf. les Routieux, infra.

Fossé appelé ruy du grenier  ADS XVIII e s.
ruy, du lat. rivus désignant ici un filet d'eau.
Cf. le Grenier, infra.

Fossé Sarrazin (derrière le)  D 806 – 832, t
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit le fossé Sarrazin, infra.

Fossé Sarrasin (le)  D 790 – 796, t, f
Var. Fossé Sarrazin
Pic. : " ché fosse "
Excavation – Fossé artificiel attribué aux Sarrasins, c’est-à-dire aux païens, creusé de la main de l'homme pour assurer la défense du troisième côté du Camp César.
Au moyen âge, on donnait cet épithète à tout ouvrage exécuté à l’époque du paganisme.
Sarrazin est attesté au Rép ndf p. 206.

Four à chaux de la vallée Saint Martin  t.o.
Four à chaux près de la Croix de pierre, supra.

Fours du bois (les)  Fours peut évoquer la présence naguère de " fours à chaux "

 

Grande rue  E 171 – 172, h, j, 184 – 198, 401 – 402.

La grande Rue, au début du XXème siècle.
A gauche, le café de "l'union".

Grande rue de l’église  E 415 – 420, h, j.

Grande rue de Tirancourt  à Tirancourt. Cf. cadastre Napoléon section D 3ème feuille.

Grand fort (le)  Autre nom donné autrefois au Camp de César, supra.

Grenier (le)  AN R(1) 36 1338, Garn I, 436, de Wit 1902, qui glose : " cense ou ferme – 1742 ".
Ce nom évoque un entrepôt de sel.

 

 

Grès du vieux cimetière (le)  t.o.
Pierre énigmatique située à l'entrée du vieux cimetière. S'agit-il d'un menhir ou d'une borne ?

 

 

 

 

 

Grès à l'entrée du vieux cimetière.

Grize (ché)  Désigne un étang – Hydronyme s’expliquant par la couleur de la tourbe extraite.

Gros grès et la Fergant (le)  D 89 – 106, t
Pic. : " èche gro gri "
Présence probable d’un grès marquant une limite – ou vestige archéologique.
Cf. la Fergand, supra.
A la fin du XIXème siècle on en voyait encore un fragment.
Cf. GOZE et cf. " Histoire du grès en Picardie " M.E. Héren 1910, p.20.

 

Haies à moineaux (les)  Darsy I, 40, qui glose : " Tirancourt ".

Haut des oviots (le)  C 99 – 124, t
Pic. : " in eu d ché ouvyou "
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit les oviots, infra.

Hayettes des Bourguignons (aux)  B 469 – 517, t
Les hayettes des Bourguignons, Ms 86
Pic. : " ché ayète dé bourdjinyon "
Présence de petites haies.
Il faut voir dans ce toponyme le souvenir du passage des bourguignons en ces lieux ; à ce sujet, on consultera notre " Toponymie d’Allonville " - Amiens, Eklitra I, 1967 – au numéro 75, page 22, à l’article èle fose ède ché bourdjinyon.
Dans Pringuez (n° 337, p. 123), on peut lire, d’autre part : " En 1470, Charles le Téméraire campa près de cette commune (Vignacourt) ". Précisons que Vignacourt (Am 8) est l’un des villages voisins de La Chaussée-Tirancourt.

Hayettes du bois (les)  D 78 – 88, t, Ms 86
Pic. : " ché ayète ède ché routyu "
Ce n’est pas la seule fois que la désignation s’écarte de celle du cadastre napoléonien ; cf. les Routieux, infra.

Huit journaux (les)  B 59 – 88, t, Ms 86
Pic. : " ché üi jorneu "
Contenance du champ : cf. les dix journaux, supra.

 

Justice (la)  C 329 – 337, t, Garn I, 502, D.h.a.Pic.
Pic. : " èle justise "
Lieu où l’on rendait la justice – mais plutôt lieu où s’élevaient les fourches patibulaires.

 

Kartchaje (èche)  t.o.
Lieu où s’opéraient des déchargements de tourbe.

Keufour FALIZE  t.o.
Four à chaux de la ferme FALIZE (en haut de la côte de Vignacourt).

Restes de four à chaux ? près de la ferme FALIZE.

Keufour JUMEL  t.o.
Four à chaux situé près du Camp César, à gauche du chemin qui monte vers l’oppidum.
Un témoin, M. Roger SABBE, possédait en dernier lieu ce four qui appartenait à l’origine à M. Auguste JUMEL de Tirancourt.
Ce four fonctionnait encore dans les années 1930, car notre témoin se souvient y être allé, enfant, chercher de la chaux qui servait à la construction des maisons.

Kornayères (ché)  t.o. Pic.
Allusion à une peupleraie située dans la vallée d’Acon, évoquant la présence d’une importante colonie de corbeaux (kornaye en picard, corneille en vieux français).

 

Liliers  ADS 1742, avec la glose : " aux hoirs du fresnoy ".
Ce nom pose un problème d’étymologie.
Faut-il lire l’iliers qui pourrait évoquer un lieu planté d’osiers, en en rapprochant de l’ancien français illaie, qui a ce sens – ou comprendre qu’il s’agit de Lillers, du germ. lar (clairière) avec un premier élément obscur ?
L’indécision demeure.

Longs champs (les)  B 518 – 535, t
Pic. : " ché lon kan "
Champs en longueur.

Longs prés (les)  E 782 – 794, t, p, m.
Les longs prez, ADS XVIII e s.
Pic. : " ché lon pré "
Prés en longueur.

Longue (la)  Etang – Hydronyme.
Il faut entendre ici " la longue intaye " (étang en picard).

Longuet (au-dessus du)  D 730 – 738,t ,f
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit le Longuet, infra.

Longuet (le)  D 803 – 805, t
Pic. : " èche londji "
Champ en longueur.

 

Maladrerie de le Cauchie (la)
Cf. DARSY " Picquigny et ses seigneurs " qui glose : " lequel lieu … estoit rond, atouré de rideaux … ".

Marais Bauer  t.o.
En limite de Picquigny, près de " la longue ".

Marais commune  E 777 – 781, m
alias marais communal.
Pic. : " èche maré "

Marais Cot (le)  E 795 – 798, j, p, 799 – 816
Pic. : " èche marikou "
Cot est un anthroponyme possible, mais il n’est pas exclus que nous soyons en présence d’une altération de maraiquet, lieu-dit attesté au Corpus, p. 181, et qui désigne un " petit marais ".
Cf. Entaille à Cot, supra.

Marais Couderc (le)  t.o.
Marais situé à Tirancourt près de la rivière coupée, infra.
Nom d'un propriétaire, ancien colonel.

Marais de La Chaussée  ADS XVIII e s.
Paraît désigner le marais communal : cf. Marais commune, supra.

Marais de Tirancourt  D 726 – 727, m
Par opposition au marais de La Chaussée, supra.
Cf. Tirancourt, infra.

 

 

Mare (la)  Située sur la place du village, elle servait de retenue d’eau de la " Cavée de Vignacourt ". Créée en 1790 sur l’initiative de Thuillier de Monrefuge, premier maire de la commune, elle fut malheureusement rebouchée en 1965.
On y menait boire les animaux.
Appelé parfois " le Perrier ", infra.

 

 

 

La mare et l'église au début du XXème siècle

Collection Bernard SCHWAL

Mare dèche bo (èle)  t.o.
Il s’agit d’une mare qui se trouve près de la sence du bois, infra, d’où le nom.

Mesnil (le)  E 110 – 115, p
Var. Le Menil. Le nom est attesté au terroir de Picquigny (Am 59) sous cette forme – du lat. mansionile
Mesnil est encore le nom de plusieurs lieux habités de la Somme.
Cf. ProEtym n° 535 a, p. 79.

Meuliniers (derrière les)  A 106 – 135, t, f
Désignation à caractère topographique en fonction du lieu-dit : les Meuliniers, infra.

Meuliniers (les)  A 45 – 105,t, D.h.a.Pic., Dénombrement de 1947.
Pic. : " ché meurinyé "
Terme qui désigne, selon toute vraisemblance, les " meuniers " ou dénote la présence de " moulins " - du bas-lat. molinum, avec suffixe.
Notons l’alternance phonétique des liquides l/r phénomène bien connu en picard.

Moulin Boulanger  Boulanger est le nom d’un meunier de La Chaussée-Tirancourt, cf. Dic ndf LCT – cf. Calvaire Boulanger, supra.

Moulins (aux)  B 422 – 468, h, j, ml, t.
Pic. : " èch meulin "
La dénomination orale laisse supposer qu’il ne subsiste plus qu’un moulin après la disparition de l’autre (ou des autres).
Le dernier meunier fut M. Adrien FROIDURE, décédé le 4 février 1912 à l'âge de 70 ans.

Les moulins, vus de Picquigny, au début du XXème siècle.
Collection François VASSELLE

 

Nouveau cimetière  Situé entre les sections de La Chaussée et de Tirancourt. Créé après la première guerre mondiale à l'occasion de l'édification du monument aux morts en 1923.

Nware (ché)  t.o. Etang – Cet hydronyme s’explique par la couleur de la tourbe extraite ; cf. ché grize, supra.

 

Oviots (les)  C 10 – 32, t
Les oviats, D.h.a.Pic.
Il doit s’agir des javelles : ovyeu (var. ouvyeu) est attesté au OA p. 289 avec ce sens : Lieu où l’on cultivait des céréales.

 

Paillasse (la)  B 294 – 296, t
Pic. : " ale payase "
Forme unique au Corpus, p. 199
Ce terme, d’apparence simple, s’explique mal : rapport avec la paille ? Aspect des lieux ? Souvenir d’un fait-divers ?

Paradis (le)  C 66 – 83, t
Du lat. ecclésiastique paradisus
Ce nom est attribué parfois, en toponymie, à un ancien cimetière ou encore à la situation remarquable d’un lieu.
Endroit situé loin du village comme " le Paradis " ?
Situé près des " terrres de l’Eglise ".

Pâture dèche Baba  t.o.
Allusion au propriétaire Bernard BONDOIS. Située aux moulins.

Pâture Burriez  t.o.
Nom du propriétaire. Située aux oviots.

Perrier (le)  Mare de la place du village. Cf. cahier des délibérations du conseil municipal du 2 mai 1790, page 17, rapport du maire.
Cf. la mare, supra.

Petite rue de l’abreuvoir  E 173 – 183, h, j, 199 – 210.
Cf. Rue de l’abreuvoir, infra.

Petit fort (le)  D.h.a.Pic. – cf. le Fort, supra.

Petit marais (le)  D 238 – 242, m.
Pic. : " èche tchou mari "
Marais situé à Tirancourt.
Sans doute par opposition au Marais communal, supra.

Pierre (le)  C 338 – 350, t
Pic. : " a pyère "
Allusion probable à un chemin empierré – du lat. petra – On lira, à ce sujet, le développement accordé, dans notre thèse " Les noms de lieux et les noms de personnes de Warloy-Baillon " (Amiens, Eklitra 14, 1973), à l’article Chemin du piège, numéro 18, page 64.
Ou présence de cailloux dans le champ.

 

 

Pigeonnier (le)  Date du XVIIIème siècle. Situé au centre d'une ancienne grande ferme.
Pigeonnier de style normand. Cf. CRAMPON " Folklore en Picardie ".

 

 

 

 

 

Le Pigeonnier

Pipète (ché)  t.o.
Nom mal expliqué. Endroit situé dans le marais communal, difficile d'accès.

Place de l’église  E 23 – 31, h, j, 403 – 412, h, j
Pic. : " ale plache "

La Place, au début du XXème siècle.

Place Blanche  t.o.
Allusion à l'enlèvement de craie au lieu-dit les Buttes.

Place Thuillier de Beaufort
Place de Tirancourt. Thuillier de Beaufort (1751 – 1824) avait créé une école sur cette place.
Thuillier de Beaufort était le frère de Thuillier de Monrefuge qui fut le premier maire de La Chaussée-Tirancourt.

Place Thuillier de Beaufort, à Tirancourt.

Planques (les)  D 278 – 324, t
Pic. : " ché planke "
Fr. planche – Allusion possible à une passerelle en planches.
Joël MOLIERE précise qu’en ce lieu existait autrefois un habitat en torchis.

Pointe (la)  B 148 – 160 bis, t
Pic. : " èche baton "
Il s’agit d’un champ se terminant en pointe. La forme picarde confirme l’interprétation : fr. bâton (forme effilée).

Pont de bois (le)  Etang – Cet hydronyme s’explique par un transfert de sens à partir de la présence d’un pont.

Pont Mathon (le)  t.o.
Odonyme. Pont situé sur la route de Picquigny. Le fond est pavé de grès. Ancien guet ? Mathon est attesté au Dic ndf LCT. Nom d’un propriétaire d’un marais situé à gauche du dit pont.

Le Pont Mathon, sur la route de Picquigny.

Porte de fer  t.o.
Entrée Nord du Camp César. En 1985, d'importantes découvertes archéologiques y ont été effectuées. Cf. Fouilles DUVAL et BRUNEAUX.

Pré Bourbon (le)  D 243 – 262, v, p, t
Pic. : " èche pré bourbon "
Bourbon est attesté au Rép ndf p. 43.
Allusion au Roi ?

Pré doré (le)  D 472 – 481 ter, t, p
Pré doré, ADS 1742, avec cette glose : " 13 journaux 75 verges "
Pic. : " ché pré doré "
alias la ferme du Grenier, supra.
Doré est attesté au Rép ndf p. 93.
Peut s'expliquer par la couleur des roseaux en automne.

Pré du confitébor  alias pré du curé.
t.o. Lieu indéterminé.
Cf. cahier des délibérations, archives de la commune, année 1874 le 10 novembre n° 70, et 1875 le 7 février n° 77.

Pré Guindal  D 621 – 642, p
Le pré du Guindal, Ms 86, qui glose : " guindal ou machine qui sert à élever les fardeaux sur les bateaux ".
Un guindal est dessiné sur le plan de Picquigny (Am 59) ADS Za 62 XVIII e s. Une rue de Picquigny se nomme rue du Guindal.
La présence d’un guindal explique la détermination qui se fait ici par juxtaposition du nom et de son complément.

Pré monsyeu (ché)  t.o.
Monsyeu désigne le seigneur du lieu. A Belloy, on trouve le bois Madame.

Pré par in bo (ché)  t.o. Site.

Prés Baillage (les)  Ms 86 – cf. le Baillage, supra.
A l’origine, l’appellation devait être : " les prés du Baillage ".
On a déjà remarqué une juxtaposition semblable avec Pré Guindal, supra (c’est la tendance de l’ancien français et du picard à supprimer la préposition en pareil cas).

Prés d’Acon (les)  Darsy I, 497
Le pré d’Acon, D.h.a.Pic., qui glose : " situé près d’un camp de César "
Pic. : " ché pré takon "
Cf. Accon, supra.
La forme picarde s’explique par l’alternance des dentales d/t.

Prés du Mesnil (les)  E 249 – 280, j, p, v
Cf. le Mesnil, supra.

Prés le pâtis  E 94 – 109, t, p, j
Pic. : " èche pati "
Les mentions cadastrales (avec p.) empêchent de voir dans ce nom une allusion à la topographie. Il faudrait sans doute lire : " prés nommés le pâtis "
D’ailleurs la forme orale confirme cette interprétation.
fr. pâtis qui vient du lat. vulgaire °pasticium, dérivé de pastus (pâture) dont la racine est pascere (paître).

 

Quarante (les)  D 40 – 77, t, rd
Pic. : " a ché karante "
Contenance du champ en " journaux " – cf. les dix journaux, supra.

Quatorze (les)  B 183 – 194, t, C 248 – 258, t
Pic. : " ché kator "
Contenance du champ en " journaux ".

Quatre chemins (les)  t.o.
Pic. : " ché quat ecmin "
Croisement du sentier du curé et de la voirie du grenier.

 

Réchou (èche)  t.o.
Forme mal expliquée. Le fr. " réchaud " ne semble pas convenir ici.
Cf. rue de la Fontinette, infra.

Revers (les)  D 797 – 802, t, f, 806- 815.
Pic. : " ché rvèr "
Aspect des lieux.

Rideau à lapin (le)  B 432 – 433, t 439 – 447, t, rd
Pic. : " èche rindi a lapin "
Talus – cf. OA p. 345, à rindé, dont rindi est une var. phonétique
Présence de lapins de garenne.
La t.o. connaît encore la désignation " èche rindi a leu " pour ce même lieu. Il y avait jadis des loups qui hantaient l’endroit.

 

Rivière coupée (la)  t.o.
Pic. : " èle rivière copé "
Ancien méandre de la Somme canalisée au XIXème siècle.
Cf. Marais Couderc, supra.

 

 

 

La rivière " coupée ".
Plan de François VASSELLE

Ronds de fées  Lieu-dit recueilli par Maurice CRAMPON naguère. Cf. son ouvrage : " Le culte de l’arbre et de la forêt en Picardie " (Amiens, 1936).
Il s’agit de substructions préhistoriques que le paysan a désignées ainsi de façon imagée (cf., à ce sujet, les divers travaux de M. Roger AGACHE).

Route d’Abbeville à Amiens  E 221 – 228, 281 – 310, 318 – 334, 354 bis – 373 et 484 – 494.

Routieux (les)  D.h.a.Pic.  Cf. Fosse des routieux, supra.

Rouy Jean (le)  E 817 – 838, p, t
Le ruy Jean, Ms 86
Pic. : " ché pré d’ché kmin d’pikni "
Rouy, avec sa variante phonétique ruy par suite de l’alternance vocalique ou/u, provient du lat. rivus et désigne un filet d’eau.
Jean est attesté au Rép ndf p. 137, mais pas au Dic ndf LCT.
Dans ce cas, il peut s'agir du prénom d'un propriétaire.

Ru dèche danyèl  t.o.
alias ru tcho pyère et encore : ru léhontine.
Ces appellations désignent la rue du Grenier, infra.
Il s’agit de noms de riverains : M. Daniel GUILBERT, Mme Léontine CHOQUET et M. Pierre DUCROTOY ancien garde, comme c’est le cas assez souvent dans la tradition orale.

Maison natale de Pierre Ducrotoy.
Elle date de 1768

Rue à l’avoine  E 116 – 129, b, j, v, p
Il s’agit de la céréale que l’on entreposait peut-être jadis dans cette artère.
A l'angle de cette rue se situait l'école des filles, non loin du presbytère.

Rue d'Amiens  à Tirancourt.

Rue de Belloy  à La Chaussée, route nationale 235.
Par contre, au cadastre Napoléon Section E, il s'agit du bout de rue qui va de la rue de la carrière à la rue neuve, chemin probablement fort emprunté.

La rue de Belloy, au début du XXème siècle.

Rue de Bonne Avoine  t.o.
Cf. rue à l'avoine, supra.
Cf. registre du Conseil Municipal.

Rue de l’abreuvoir  B 211 – 220, h, j, 229 – 248.
Présence naguère d’un abreuvoir pour les bestiaux, à La Chaussée.
Egalement à Tirancourt, près du château.

Rue de la carrière  E 421 – 429, h, j, 440 – 441, 451 – 462, 473 – 476, 555 bis – 568 et 577.
Le rapport est évident avec le lieu-dit les carrières, supra, dont les numéros parcellaires font suite à ceux de l’odonyme.

Rue de la Cavée  à Tirancourt et également à La Chaussée, rue de Vignacourt.

Rue de la cour au bois  E 146 – 153 h, j, 158 – 170
Pic. : " èche tchu d’ sak "
Voie en impasse comme indique la forme orale.
Cour s’explique mal.

Rue de la Fontinette  E 311 – 317, h, j, 335 – 342
Pic. : " ru d la fontinète "
Il y a là une allusion à une petite source, fontinète étant le diminutif de " fontaine " – du lat. fons (source)
Cf. èche réchou, supra.

Rue de la Fontinette.

Rue de la terrière  E 462 – 467, h, j, 477 – 483 et 495 – 515.
Pic. : " èle téryère "
Allusion à un lieu où l’on extrayait jadis l’argile nécessaire à la construction des maisons. Avec de l'argile mélangée à de la paille et de la chaux, on fabriquait le torchis.

Rue de Picquigny  Ancien nom de la rue Jean Catelas, infra.

Rue de Tirancourt  E 1 – 22, h, j, 48 – 69.
Cf. Tirancourt, infra.
Ancien nom de la rue Henri de Francqueville, infra.

Rue de Tirancourt, au début du XXème siècle.
(L'homme, à la porte est " ch'Mond Mathon ")

Rue de Vignacourt  à La Chaussée. Cf. La Cavée, supra.

Rue du Camp Saint-Romain
A Tirancourt. Relie le hameau au chemin de Saint-Vast.
Cf. cahier des délibérations du conseil municipal du 18 avril 1975.

Rue du Château  Nouveau nom de la rue du pressoir, infra à Tirancourt.

Rue du Grenier  E 380 – 389, h, j, 415 – 420, 430 – 431, 434 – 439, 442 – 450, 468 – 472, 477 – 483.
Cf. ru dèche danyèl, supra et le Grenier, supra.
Allusion à un grenier à sel ?
Depuis 1983, cette rue porte le nom de Geneviève FERTEL.

Rue du 8 mai 1945  Nouveau nom de la rue neuve, infra. Allusion à l'armistice de la seconde guerre mondiale.
Cf. cahier des délibérations du conseil municipal du 18 avril 1975.

Rue du jeu de ballon  t.o.
Il s'agit de la rue de la carrière. Allusion au jeu de ballon au poing que l'on pratiquait au début du XXème siècle.

Rue du marais  E 343 – 354, h, j
Mène au marais du lieu ; cf. Marais commune, supra.

Rue du Marais, au début du XXème siècle.
Au centre Maurice Legrand, à droite Victoria Moye-Sehet.

Rue du presbytère  E 32 – 47, h, j, 70 – 93, 130 – 145, 154 – 157
rue du presbitaire, ADS XVIII e s
Pic. : " ru dèche prèsbitère "
Il est amusant de constater que l'ancien presbytère était situé rue à l'avoine.

Rue du Presbytère.

Rue du pressoir  D 498 – 499, h, j
Présence naguère d’un pressoir à pommes (fabrication du cidre).
Nouveau nom : rue du Château, supra.

Rue du pressoir  Nouveau nom de la rue de l’abreuvoir à Tirancourt.
Il y a eu erreur de retranscription sur le nouveau cadastre, quand en 1975, la commune a débaptisé cette rue, afin qu’il n’y ait pas de confusion avec la " rue de l’abreuvoir " située à La Chaussée.

 

 

Rue du puits  E 374 – 379, 388 – 400, h, j
Présence d’un puits communal.

 

 

 

 

 

La rue du Puits a retrouvé son puits en 2001.

Rue Geneviève Fertel
Depuis 1983, cette rue remplace la rue Philippe Marchand. Geneviève FERTEL fut déportée à Ravensbrück.

Rue Geneviève Fertel
Geneviève FERTEL

 

Rue Henri de Francqueville
Nom d'un ancien maire tué le 1er septembre 1944, jour de la libération du village.
Attesté au Dic ndf LCT.
Nom de l'ancienne rue de Tirancourt, supra.
Cf. cahier des délibérations du conseil municipal du 18 avril 1975.

 

Henry de Francqueville,
Maire de La Chaussée-Tirancourt.

 

Rue Jean Catelas  Depuis 1996, la rue de Picquigny porte le nom du député de la Somme du Front Populaire fusillé par les nazis en 1941.

 

 

 

Photo Courrier Picard

Rue neuve  E 516 – 555, h, j
Rue de création récente. Elle a été rebaptisée rue du 8 mai 1945 en 1975, cf. cahier des délibérations du conseil municipal du 18 avril 1975.

Rue Philippe Marchand  Ancien nom de la rue Geneviève Fertel.
Marchand est attesté au Dic ndf LCT dès 1759.
Cf. cahier des délibérations du conseil municipal du 18 avril 1975.

Ruelle à couleuvres  t.o.
Lieu indéterminé.

Ruy de la commune (le)  Ms 86
Probablement confondu avec le ruy du marais, ibidem ; cf. le rouy Jean, supra.

 

 

 

 

SAMARA  Parc archéologique et botanique situé près du Camp César créé sur des terrains communaux, ouvert au public en 1988.

 

 

 

 

 

Reconstitution d'une maison préhistorique à SAMARA, dans "les Buttes".
cliché G. Fercoq

Sence du bois (la)  Ms 86
Il s’agit d’une ferme. Cf. Cense du bois, supra.

Sentier de Tirancourt  En prolongement de la rue du presbytère.

 

 

Sentier du curé  t.o.
C’est un raccourci qu’empruntait le curé de La Chaussée lorsqu’il allait servir la messe au château.
Chemin menant du sentier de Tirancourt à Tirancourt.

 

 

 

 

Sentier du Curé.

Sentier Mayot (au)  B 586 – 683, t
Désignation en fonction d’un odonyme : la voyette Mayot, infra.
Mayot est attesté au Rép ndf, p. 169 et p. 163 sous la forme Maillot.
Dans le cas présent, Maillot est le surnom de Philippe DEFLANDRE, tisserand à La Chaussée-Tirancourt, Dic. ndf LCT.

Somme (la)  Odonyme. Allusion à la rivière qui longe le village.

Source bleue (la)  t.o. Odonyme
Située à Tirancourt. C’est la source de la rivière du " Pont Mathon ", affluent de la Somme.
On raconte qu’un habitant de La Chaussée-Tirancourt ayant voulu sonder la profondeur de cette source, a vu sa corde coupée d’un seul coup !

Souterrains (les)  t.o.
Cf. Carrières de Beaumetz, supra.

Les souterrains.

Stade Marcel DELEPINE
En l'honneur du dévoué président du Club de Foot-Ball local.
Le terrain est situé sur l'ancienne décharge municipale et l'étang de " l'entaille à Cot ".

 

Tcheu d’leu (ché)  t.o.
Présence d’une plante qui porte ce nom.
Cf. tcheu d’lyeu, à OA, p. 376, qui désigne le molène bouillon blanc, à Berteaucourt-les-Dames (D1 73).

Terres bleues (les)  B 604 – 665, t
Dénombrement de 1947.
Il peut s’agir de la couleur du sol ou d'une végétation qui possède cette couleur, mais plus vraisemblablement de la présence de silex. Terre de qualité moyenne.

Terres de l’Eglise (les)  C 1 – 9, t, D.h.a.Pic.
Champs appartenant à la fabrique.

Terres de Villers (les)  D 353 – 370, t, D.h.a.Pic.
Sans doute pour Devillers, attesté au Rép ndf p. 90, le toponyme Villers étant absent ici et dans les environs immédiats.
Devillers n’est pas au Dic ndf LCT.

Tirancourt  D 500 – 619, h, j, v, Garn II, 340, de Wit 1902
Pic. : " tininkour "
Hameau de La Chaussée.
VINCENT, dans sa " Toponymie de la France " (1937), se référant à FÖRSTEMANN, estime que le nom vient du germ. Tarro.

Tombelle (la)  B 385 – 421, h, j, f, t, D.h.a.Pic.
les tombelles, Ms 86
Pic. : " èle tonbèle "
Découverte de sarcophages en ce lieu.

Trou à tanches (le)  Nom d’un étang.
Cet hydronyme évoque la présence de tanches.

Trou à Bléries (le)  Etang.
Cet hydronyme évoque la présence de la foulque macroule que l’on nomme souvent bléri en picard : cf. OA, p. 57.

Trou Bourgeois  t.o. – Odonyme.
Attesté au Dic ndf LCT dès 1756.

Trou Reytinat  t.o. – Odonyme.
Nom d'un ancien locataire de l'étang. Partie restante de l'entaille à cot.

Tulottes (les)  E 733 – 776, t, v, j, Ms 86.
Pic. : " ché tulote "
alias ché gardin dèche kan d’bélwa.
Tulotte est une variante phonétique de Turlotte, par suite de l’alternance bien attestée en picard : r/absence de r : cf. Corpus, p. 293, où l’on note encore la forme Turotte (alternance des liquides l/r).
Il s’agit d’un petit tertre. En ancien français, nous avons turel (levée de terre), mot de la même famille avec une suffixation différente.
On connaît le même lieu-dit à Belloy-sur-Somme (Am 37) sous la même forme.

 

Val du Quesnoy (le)  B 118 – 147, t
Pic. : " èle valé du tchénwa "
Quesnoy, qui est encore le nom de plusieurs lieux habités de la Somme, est formé sur le lat. quercus (chêne) et le suffixe collectif –etum – fr. chênaie.

Vallée à cailloux (la)  B 536 – 685, t
Pic. : " èle valé kayeu "
Présence de cailloux.

Vallée d’Acon  C 351 – 367, t, rd, D 230 – 237, t, rd
la vallée d’Acon, D.h.a.Pic.
Propriété des hospices d'Amiens.
Cf. Accon, supra.

Vallée du four (la)  B 701 – 750, t
Pic. : " èle valé du four "

Il s’agit d’une vallée avec la présence d’un four (à chaux, par exemple).

Vallée du prieur (la)  E 687 – 697, t, D.h.a.Pic.
Il y a peut-être un rapport avec le Prieuré de Notre-Dame-sur-le-Mont, archidiaconé et diocèse d’Amiens, situé tout près de Picquigny, vers Ailly-sur-Somme (cf. D.h.a.Pic. III, p. 190).
Il s’agit plus probablement du prieur de Saint Pierre à Gouy, cf. GOZE.

Vallée Govin (la)  C 195 – 219, t, b
Pic. : " èle valé govin "
Govin est attesté à La Chaussée-Tirancourt, cf. Dic ndf LCT (1830) et en 1849 au Rép ndf p. 122.

Vallée Mareux (la)  E 617 – 638, t
Pic. : " èle valé mareu "
Mareux est attesté au Rép ndf p. 166, mais pas au Dic ndf LCT.
Un témoin, André BONDOIS, précise que cette vallée englobe la vallée du prieur, supra.

Vallée Saint Martin  B 368 – 384, t, rd.
la vallée saint Martin, D.h.a.Pic.
Pic. : " èle valé sin martin "
Saint Martin est le saint patron de la paroisse (cf. notice in Pringuez, n° 88, p. 45)

Vieux cimetière  Situé entre les sections de La Chaussée et de Tirancourt.

Le vieux cimetière.

Voie meldeuse (la)  t.o.
Il s’agit notoirement de la Voie merdeuse citée par Garn II, 407 au terroir de Picquigny (Am 59).
Dans son article de mai 1982, Joël MOLIERE précise : " La Chaussée qui a donné son nom au village, remblayée par-dessus les marais, reliant Picquigny à La Chaussée Brunehaut et à Vignacourt par la Cavée portait, à l’époque féodale, le nom pittoresque de voie meldeuse ".
meldeuse s’explique par l’alternance phonétique des liquides l/r.
Il s’agit d’une artère boueuse – de l’ancien français merde (excrément) du lat. merda, avec un suffixe.

Voirie du Grenier  Face au monument aux morts, dessert la " ferme du grenier ".

Voyette Mayot (la)  cité par DENTIN dans son ouvrage " La Chaussée-Tirancourt sous la Révolution " (p. 42), dans le texte de 1790.
Pic. : " èle vwéyète mayou "
Dans le cas présent, Maillot est le surnom de Philippe DEFLANDRE, tisserand à La Chaussée-Tirancourt, Dic. ndf LCT.
Cf. au sentier Mayot, supra.
Chemin de Belloy à Saint-Vast dit " Sentier Mayot ", cf. cadastre Napoléon.

 

Warlingames (les)  D 643 – 701 ter, t, D.h.a.Pic.
Pic. : " ché warlingame "
A Ailly-sur-Somme (Am 91), village proche de La Chaussée-Tirancourt, est attestée, au cadastre napoléonien, la forme : les Warringambes. Il s’agit d’une variante du nom existant ici.
L’étymologie du mot est difficile à établir. A première vue, il semble que nous ayons affaire à un nom composé de deux mots. Le w initial peut représenter un g dans des formes plus récentes (songer au maintien du w germanique en picard – exemple wardé, pour " garder ")
L’ancien français connaît le nom garingal (variante galingal) qui paraît bien proche de notre toponyme. Le garingal est une racine de plante aromatique des Indes orientales, épice très estimée au Moyen Age.
Le terme proviendrait de l’arabe khalangan après un emprunt au persan.
S’agit-il de ce mot ici ? Si tel était le cas, il conviendrait de se demander par quel cheminement il a pu parvenir à désigner une terre en Picardie.
Ajouter que le nom garinga est connu à Amiens en 1525 : cf. notre glossaire du moyen picard (Amiens C.E.P. XXV 1984) page 214.