LE  TOUR  DE  FRANCE  1956

En 1953, c’est le divorce entre Jacques Godet, patron du Tour de France et Pierre PARDOËN. En effet, Pierrot est invité à participer à la course « des Six Provinces » dirigée par Jacques Godet. Sentimentalement, Pierre préfère courir le « Grand Prix du Courrier Picard »,devant ses supporters, au premier rang desquels on trouve, Jacky, un petit aveugle. On comprend facilement les raisons qui l’ont poussé à décliner l’invitation de Jacques Godet, mais ce dernier l’oubliera des sélections pendant 4 ans.

Durant ces années, il sera exclu du Tour de France, malgré quelques bons résultats. Par ailleurs, plusieurs blessures l’affaibliront. « Je ne plaisais pas à certains dirigeants » dit Pierrot.

En 1956, il est sélectionné : c’est un peu une revanche sur le sort. Il remplace un coureur défaillant. Il porte le numéro 76 ; le maillot est violet avec deux bandes blanches.

Présentation du Tour 1956, il découvre le parcours : départ de Metz, la Belgique, Lille, sa Picardie, Rouen…
Collection Pierre PARDOËN
 
L’équipe NORD-EST-CENTRE dirigée par M. DUCAZEAU, avec WALKOWIAK, DELEDDA, REISSER, etc...
Collection Pierre PARDOËN

Dans la 1ère étape REIMS-LIEGE, il finit 55ème à 8’12’’ du vainqueur André DARRIGADE, obtenant néanmoins la prime du plus malchanceux de l’étape.

Dans la 2ème étape LIÈGE- LILLE, il prend une fort jolie 2ème place derrière le sprinter Belge Alfred de BRUYNE. Au cours de cette belle étape, il gagnera une prime assez importante de 200 000 F., récompensant le coureur passant premier lors du 200 000ème kilomètre (Prix Henry DESGRANGES). DARRIGADE reste maillot jaune.

Étape LIÈGE-LILLE : MALLÉJAC, de BRUYNE, MORGAND. Pierre sur les trottoirs cyclables, la route est pavée.
Collection Pierre PARDOËN
   
Pierre mène... Et le peloton s'étire !
Collection Pierre PARDOËN
 
Battu par de BRUYNE, Pierre finira 2ème devant MEUNIER
Collection Pierre PARDOËN
 
Départ de Lille , avec Paulette PARDOËN, le Président du Comité des Flandres et sa première fille Martine, à côté de Raymond HOORELBECKE, d’Auxy-le-Château.
Collection Pierre PARDOËN
 
Aux côtés de François MAHÉ et de MALLÉJAC, à Lille. C’est le ravitaillement avant le départ. Chacun se servait, tout était naturel !
A Lille après avoir été deuxième, l’après midi, avec Christian, le fils de Gilbert SCODELLER avec qui il partageait la chambre.
Collection Pierre PARDOËN
 
Étape de Lille avec Paulette et sa fille. Les femmes n’avaient pas le droit de rentrer dans les chambres alors ils se voyaient quelques instants dans un café. Pas trop longtemps sinon M. DUCAZEAU venait nous chercher !
Paulette est de Belloy, mais elle est née à Ainchy, dans le Nord, elle est arrivée ensuite à La Chaussée-Tirancourt, où elle est allée à l’école. M. et Mme LESAGE travaillaient au château puis ont tenu un café à Belloy sur la route nationale.
Collection Pierre PARDOËN
 
Pierre se repose dans la chambre qu'il partageait avec un autre coureur, SCODELLER.
Collection Pierre PARDOËN
 

 

Avant le départ de l’étape Lille-Rouen, Pierre s'attendrit en voyant sa fille et sa femme.
À Lille, en 1956, avec Robert CHAPATTE, ancien coureur qui avait arrêté quelques années auparavant vers 1953-54. Pierre et Robert CHAPATTE avaient couru ensemble.
Collection Pierre PARDOËN

Lors de l’étape LILLE-ROUEN, il finira 58ème, à 15’ du vainqueur, l’Italien PADOVAN. Le lendemain, le dimanche 8 juillet, l’étape était décomposée en deux demi-étapes : le matin, il y avait une étape contre la montre, autour du circuit des Essarts. C’est Charly GAUL qui la remportera en 22’19’’. Pierrot se classera 86ème à 2’ 50’’. L’après-midi, lors de la demi-étape Rouen-Caen, victime de malchance, et ayant attendu un équipier Raymond REISSER, ils arrivent tous deux hors délais, et ne sont pas repêchés.

Pierrot rentre à Amiens, touché, très amer. Plus jamais, il ne pensera recourir le Tour de France. Néanmoins, il continuera à faire des courses un peu partout.

En cette année 1956, il aura une consolation quand même : le vainqueur du Tour : Roger WALKOWIAK est de son équipe.